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Critique de drichard


Premier roman aux multiples visages que nous propose Ash Davidson : roman nature sur les paysages de la chaîne côtière des Rocheuses au nord de la Californie où poussent les derniers Séquoias (les Derniers Géants du titre) avec de beaux passages sur les marches en forêt, la pluie et le brouillard de l'automne qui magnifient les paysages, les ruisseaux qui dévalent vers l'océan et dont on peut boire l'eau si limpide… ; roman sociétale qui nous décrit la vie et le travail d'une communauté de bûcherons à la fin des années 70, pour lesquels il est vital d'abattre ces arbres. Vie modeste et dangereuse, quasi immuable, marquée par l'entraide, l'amitié mais qui peut virer à la violente si les conditions se tendent ; roman écologique également car de nouveaux venus viennent briser cet équilibre finalement fragile en réclamant la protection des arbres et des ruisseaux, l'arrêt des épandages massifs d'herbicides nécessaires à la préparation des chantier, qu'ils accusent d'empoisonner l'eau, les animaux et les hommes.
Ce gros roman est surtout l'histoire d'un couple en crise : Rich, bûcheron comme son père et son grand-père, qui pour améliorer son sort vient de s'endetter pour acheter secrètement une parcelle d'arbres géants, espérant assurer en l'exploitant la sécurité financière de sa famille et Colleen, sage-femme sans diplôme qui aide celles qui sont trop pauvres pour aller à la clinique et commence à s'interroger sur les causes des malformations, fausses couches (qu'elle à connu plusieurs fois elle même) qu'elle rencontre de plus en plus souvent. Ce sont leurs rapports que l'on va suivre sur deux ans en de petits chapitres datés comme un journal et consacrés à l'un ou à l'autre, parfois aussi à leur fils, Chub, ou à certains personnages secondaires bien campés qui font avancer l'intrigue.
Elle veut malgré tout un autre bébé, lui n'en veut plus. Il veut arriver absolument à exploiter sa parcelle, elle penche doucement vers les thèses écologiques… qui peuvent tout bloquer… Situation d'opposition cornélienne (!) qui nous tient en haleine jusqu'au bout d'un récit mené à un rythme lent vers une fin qui n'a rien d'un happy End.
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