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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y avait déjà un bout de temps que je devais continuer saga Les dieux sauvages de Lionel Davoust. J'avais beaucoup les deux premiers tomes, qui nous plongeaient dans une fantasy aux personnages attachants à travers une histoire prenante. La fureur de la terre reprend là où nous nous étions arrêtés, alors que la cité de Loered ploie sous les hordes du dieu ennemi Aska. S'il a été compliqué de se relancer dans l'univers après une si longue pause, ai-je réussi à raccrocher les wagons ?

La fureur de la terre évoque le fracas et la violence du conflit. Un conflit au long cours qui détruit à petit feu une population harassée. L'épreuve est aussi bien physique que morale : le peuple de Loered fait face à des créatures qui n'ont plus rien d'humains et semblent infatigables. Leur espoir, Mériane, encore nouvelle élue, femme dans une Eglise profondément misogyne et ancienne paria, se fait tant bien que mal une place comme prophète de Wer. Mais cela n'empêche pas la lassitude de s'installer, d'autant plus que la maladie et la famine rongent le peuple, qui s'affaiblit de plus en plus.

Le tome se veut donc très sombre. de nombreuses batailles ont lieu, offrant des moments parfois bien sanglants. Ce n'est pas gratuit, puisque cela permet de mettre en exergue le courage et la volonté des hommes et des femmes qui défendent la ville. Les troupes d'Aska sont brutales, avec un arsenal cauchemardesque : spectres amurés puissants, sauteriaux très mobiles… L'ambiance est au désespoir, pire, à une fatigue lancinante qui pousse au questionnement et à la remise en question. le dernier quart du roman est par ailleurs dantesque, après une construction minutieuse de l'ambiance apocalyptique.

Dans ce chaos, les personnages se démènent pour s'en sortir. On a le droit à d'autres focalisations, ce qui permet de respirer un peu face au fracas du siège. Erwel, le prince, se lance notamment en quête de renforts pour soutenir le verrou du fleuve. C'est une épreuve du feu pour un jeune homme peu expérimenté, qui doit manoeuvrer des personnalités complexes prises dans leurs propres problèmes. Léopol en voit aussi des vertes et des pas mûres. Déjà que le brave croisé tout blond tout parfait a perdu sa foi au pire moment, il doit convaincre certains grands pontes du Werisme que Mériane est bien une prophète choisie par Dieu. Enfin, Izara doit également faire face à l'influence croissante de l'Eglise de Wer, qui cherche notamment à la court-circuiter en influençant la fille de cette dernière, la très jeune Carila.

L'élément commun entre tous ces articles narratifs est la lutte face à une adversité sourde. Ce tome est en somme sous le signe de l'preuve de foi pour l'ensemble des personnages du côté de Wer. Mais la parole est également donnée aux antagonistes du côté d'Aska. Avec un Ganner toujours aussi… heu… Ganner quoi, fortement occupé à être un prophète rival de Mériane. On découvre aussi peu à peu Daphn, la fille d'Aska, qui doit, comme de nombreux personnages, faire ses preuves.

Bien sûr, l'improbable duo Chunsène et Néhyr est de retour pour nous en mettre plein les mirettes. C'est notamment par leurs yeux que nous en apprenons plus sur la technologie d'Aska, puisque la belle Néhyr ne manque pas de secrets. Capable de comprendre et de modifier la plupart des technologies bannies par Wer, elle est d'un grand soutien pour renforcer tant bien que mal l'armée de Loered. Mais le plus intéressant a lieu quand elle se lance dans une quête un peu folle avec l'aide de Chunsène, toujours aussi sauvage et cynique par ailleurs.

A travers des flash-backs et des révélations à demi-mot, Néhyr révèle des motivations plus complexes au conflit entre Wer et Aska. Motivations qui laissent entendre une réalité bien moins manichéenne que ne le laisse entendre Wer de temps à autre. On comprend également un peu plus comment fonctionne cet univers qui allie fantasy et post-apo, qui porte derrière lui une histoire aussi vaste que complexe. J'ai vraiment hâte d'en savoir encore plus après certaines révélations fracassantes qui nous sont faites.

Bien sûr, l'improbable duo Chunsène et Néhyr est de retour pour nous en mettre plein les mirettes. C'est notamment par leurs yeux que nous en apprenons plus sur la technologie d'Aska, puisque la belle Néhyr ne manque pas de secrets. Capable de comprendre et de modifier la plupart des technologies bannies par Wer, elle est d'un grand soutien pour renforcer tant bien que mal l'armée de Loered. Mais le plus intéressant a lieu quand elle se lance dans une quête un peu folle avec l'aide de Chunsène, toujours aussi sauvage et cynique par ailleurs.

A travers des flash-backs et des révélations à demi-mot, Néhyr révèle des motivations plus complexes au conflit entre Wer et Aska. Motivations qui laissent entendre une réalité bien moins manichéenne que ne le laisse entendre Wer de temps à autre. On comprend également un peu plus comment fonctionne cet univers qui allie fantasy et post-apo, qui porte derrière lui une histoire aussi vaste que complexe. J'ai vraiment hâte d'en savoir encore plus après certaines révélations fracassantes qui nous sont faites.

Un troisième tome qui nous plonge dans le côté obscur de la guerre ! Loin de nous mettre en scène un conflit épique, Lionel Davoust nous montre la noirceur et la violence d'un siège. Violence, sang , maladie, désespoir… Des éléments qui viennent soutenir l'importance de la croyance, symbolisée par Mériane, qui prend de plus en plus la mesure de son rôle de Prophète de Wer. Tous les personnages sont poussés dans leur retranchement face à des ennemis qui semblent toujours avoir une longueur d'avance. Mais le passé de l'Empire, l'origine de la technologie Askalite et la nature des Dieux sont au coeur de certaines révélations qui apportent une nouvelle ampleur à un récit qui pouvait paraître parfois bien manichéen.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Quel tome, quelle série, quel souffle mais quel pavé ! xD

Que ce troisième tome fut long et douloureux à lire, non pas parce qu'il souffre de la comparaison avec les premiers mais parce qu'il nous plonge vraiment au coeur de la guerre qui se joue et du siège du Verrou du Fleuve, moment clé de la série, et ce fut douloureux. L'auteur ne nous a rien épargné tout au long de ces plus de 1000 pages ! Mais il aurait peut-être pu justement prendre quelques chemins de traverses pour élaguer un peu son récit qui en devient presque par trop copieux.

J'ai beaucoup aimé suivre le parcours de Mériane à nouveau dans ce tome, cette Jeanne d'Arc à la sauce Lionel Davoust, dans un monde d'inspiration médiévale où magies et machines se côtoient. C'est fascinant de voir cet étendard qu'elle est devenue et le rôle que cela joue dans sa construction mais aussi dans le déroulement de la bataille. Tout le développement de l'auteur autour de la figure du "Messager" est fascinant car il montre bien la façon dont la foi des fidèles peut être dévoyée par ce biais et combien les puissants humains et divins manipulent cette image. C'est fascinant.

Cependant le grand défaut de ce tome aussi, c'est son côté statique. Celui se passe majoritairement dans un seul lieu : le Verrou du Fleuve où certes on assiste à de nombreuses batailles qui vont nous faire vibrer mais où les forces sont dans un espèce de statu quo également. Elles ne gagnent pas et ne reculent pas véritablement. Il n'y a pas de victoire décisive pendant longtemps et c'est long justement d'attendre. Alors oui, on patiente avec pas mal d'éléments mis en place par l'auteur pour faire le job. J'ai notamment été fascinée par l'armure à la Berserker de Mériane (on dirait celle de Guts dans Berserk avec une pointe de mécha en plus). La description de la nature de celle-ci, de son utilisation ravageuse et des conséquences cruelles sur son hôte étaient excellentes ! Je me suis également régalée des récits de bataille, car l'auteur en faisant appel à des spécialistes, nous décrit celles-ci comme s'il y était et nous aussi. On sent donc le souffle de la bataille, la saleté de la terre qui s'éparpille, l'odeur du sang de tous ces blessés et ces morts. C'est extrêmement saisissant. Mais je me répète l'intrigue peine à avancer.

Alors l'auteur tente de dynamiser quand même son récit. Il alterne les voix des personnages qui prennent la parole. Il nous fait voyager aux côtés de ceux hors du Verrou qui cherchent des renforts pour aider Mériane et Loered. Il nous intrigue toujours avec ces découvertes sur la mythologie opposant Wer et Aska qui est à l'origine de tout ce qui se passe. Il nous fait trembler en nous montrant de l'intérieur le camp de l'antagoniste, être pas si éloigné du camp du bien au final quand on voit les manigances de ces derniers également et alliances et trahisons qui se jouent. le prince héritier gagne en maturité et connaît bien des péripéties. Il découvre son royaume et ses pairs. La jeune Chunsène et coéquipière Nehyr sont confrontées à la réalité de ce royaume en guerre et vont des découvertes qui vont les éloigner. Quant à Leopol, il voit sa foi soumis à rude épreuve. L'auteur semble semer plein de germes pour la suite de son récit en nous embarquant dans ce vaste voyage pour nous faire patienter le temps que se règle la question du Verrou du Fleuve, c'est intéressant mais parfois encore un peu obscur.

Je me suis donc laissée embarquer dans ce long récit qui n'en finissait plus. Même si chaque morceau est bien écrit grâce à la plume détaillée et riche de l'auteur, je me suis parfois quand même un peu ennuyée, rongeant mon frein en voyant qu'on faisait du sur place. J'aime beaucoup cependant son écriture réaliste des batailles et des guerres. J'aime encore plus son développement de la thématique de la "Messagère" de dieu et de la foi. Je n'ai qu'une hâte maintenant que chacun germe éclose et qu'on ait un final encore plus rude et épique !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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