AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Zakuro


Après la mer noire que j'ai adoré, je retrouve avec émotion l'écriture vibrante de Kéthévane Davrichewy et sa nostalgie profonde dans l'évocation des paysages du Caucase et son histoire.

Kessané et sa soeur Tina avaient pour habitude d'accompagner chaque été leur mère Daredajne dans les montagnes de l'Abkhazie en Géorgie voir leur grands-parents avant que tout s'arrête brutalement avec les guerres d'indépendance des années 90.

Elles n'iront plus jamais en Abkhazie.

Une coupure franche et irrémédiable avec les lieux mais aussi avec les émotions pour Kessané et sa mère au centre du roman.
Une déchirure qui cisaille les liens d'amour comme si la perte de l'Abkhazie les avait démembrées et désunies pour n'en faire que des personnes distantes et froides entre elles. Un rupture cruelle que seule l'imagination peut encore sauver « Je voudrais tisser avec les mots une couverture qui nous protègerait, à défaut de nous rapprocher ».

Nous nous aimions, c'est un très beau roman sur le chagrin et la perte quand il ne reste que la beauté rare des souvenirs sensoriels comme des fossiles précieux .
Viennent les souvenirs de Kessané et de Daredjane qui se tiennent comme un vieux pont entre elles. Des retours en arrière sur le passé de Daredjane qui rejoignent les désirs et les envies de Kessané même si elles l'ignorent toutes les deux.

Seules l'imagination et l'écriture ont ce talent de rapprocher et de tout dire. En silence.
Commenter  J’apprécie          562



Ont apprécié cette critique (55)voir plus




{* *}