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Critique de jtriaud


Prenzlauerstrasse, le tramway 41, les bals de la République de Weimar, Berlin Alexanderplatz...tout un monde de bas fonds berlinois qui remonte à la surface avec son lot de proxénètes, de voleurs, d'alcooliques etc...
C'est l'histoire de Franz Biberkopf ou celle de Berlin ? Ou la vie de la grande ville qui s'insinue en Franz Biberkopf, ex-taulard qui a décidé de tourner honnête mais qui n'y arrivera pas...?
Dans le livre de Döblin, il y a les mêmes ressorts narratifs que dans "Ulysse" de Joyce : cette façon d'être dans la tête de Franz Biberkopf et de celle des principaux protagonistes, notamment ce monstrueux Reinhold...Mais aussi cette façon de style indirect libre qui permet le glissement des sensations des personnages à des descriptions plus factuelles...
Mais il y a aussi une parenté forte avec le "Voyage au bout de la nuit" de Louis-Ferdinand Céline, dans la forme d'expression où les phrases et la syntaxe sont parfois très lacunaires...Un monde sombre comme celui de Bardamu...
M'ont impressionné aussi ces passages où le personnage déambule dans Berlin et où Döblin transcrit sa vision de l'environnement et notamment les publicités mises bout à bout, comme un long travelling...
C'est aussi le roman d'une certaine forme d'expressionnisme avec ces ritournelles symboliques qui reviennent tout au long du récit. et surtout le magnifique chapitre de l'arrivée de la mort !
Döblin livre le récit d'un monde riche en sensations et émotions, d'un monde très noir où les moments d'espoir conditionnent aussi la chute des protagonistes.
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