Si vous avez aimé « le fils » de Ph Meyer vous aimerez «
la couturière » de F. de Pontes Peebles.
L'histoire est tirée de faits et événements réels. L'auteur nous plonge dans la vie de tous les jours de ces hommes et de ces femmes avec des mots simples et réalistes qui font que directement nous sommes impliqués. Bref 850 pages de pur bonheur.
Deux fillettes élevées par leur tante à Pernambuco en plein milieu du Sertao au début des années 20, elles sont pauvres mais ont la tête pleine de rêves. Leur quotidien semble immuable tant les conditions de vie sont difficiles. Elles seront couturières. Elles pourront survivre au sein de ce système féodal mis en place par les « colonels » (les grands propriétaires terriens auxquels il fallait verser un impôt).
Mais les cangaceiros, ces bandits qui écument le désert, détroussent les plus riches, donnent aux pauvres mais sont parfois auteurs de massacres, pour l'une ; et les rêves de grandeur pour l'autre viendront bouleverser le chemin qui semblait tout tracé.
A cela s'ajoutera une terrible sécheresse en 1930/32 qui rendra les conditions de vie plus difficiles. En effet aux effets dévastateurs du manque d'eau s'ajoutent des troubles politiques. Ce qui influera sur les vies de chacune des deux soeurs.
Voilà une magnifique fresque historique du Brésil du début des années 20 à fin des années 30. Outre l'histoire on prend un cours d'Histoire (et géographie) magistral. Un livre qui, une fois refermé, donne envie d'en savoir plus sur le pays, la région. Ce fût mon cas et je me suis, du coup, documentée sur le net
ce livre a été primé par les lectrices ELLE USA