AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 210 notes
Ce livre a été signalé à la médiathèque par un coup de coeur. J'ai été ainsi influencée dans mon choix car en général, je ne suis jamais déçue par les avis de mes bibliothécaires qui me permettent de connaître de nouveaux auteurs.
Eh bien cette fois-ci, j'ai vraiment éprouvé beaucoup de difficultés pour m'imprégner de ce roman. D'emblée, je n'ai pas aimé la manière dont l'auteur aborde les thèmes du suicide et du deuil mais ce qui m'a réellement dérangée c'est le style !
Des phrases courtes qui se veulent, je le suppose, percutantes, des mots oubliés, une certaine pauvreté de langage…
Pour vous donner un aperçu du texte, je choisis une phrase au hasard dans le livre : « des fois, j'aimerais me rappeler des choses que je me rappelle pas » (des fois, des choses, utilisation à deux reprises du verbe rappeler en 13 mots et l'oubli des négation ne…pas ) Pour moi, tout est résumé dans cet exemple. Comme vous le devinez, je n'ai vraiment pas du tout aimé ce roman.
Je viens de lire les avis des autres lecteurs qui semblent tous diverger du mien. C'est cela aussi la richesse des critiques. A vous de vous faire votre propre opinion !
Commenter  J’apprécie          32
J'avoue, lorsqu'un livre mêle culture québécoise et lesbianisme, ce dernier a tout pour me plaire. D'autant plus lorsqu'on y parle d'un sujet tristement universel qu'est le deuil, de la relation mère-enfant, le tout avec une pointe de poésie ! Je ne suis pas trop étonné de voir ce livre comme ma meilleure lecture de la semaine!
Commenter  J’apprécie          00
Que faire de ce que nous a laissé une mère défunte? Trier et ranger des souvenirs mène parfois à la découverte de secret mais souvent à la découverte de soi.
De mère en fille, l'absence du père se fait sentir.
Peut-on se construire ainsi?
Un beau roman sur la difficulté des relations mère-fille
Commenter  J’apprécie          00
J'ai beaucoup aimé la composition de ce roman. On a la narration de ce qui ce passe maintenant, les souvenirs et la convocation de l'image de la mère, femme atypique, ainsi que les journaux intimes de la grand-mère qui s'adresse à sa fille, il y a des petits « interludes poétiques » qui ponctue les différents récits. Et enfin, la forme brève de chaque chapitres contribue a donner un certain rythme. Cela donne ensemble singulier. L'utilisation du « je » pour la narratrice et la voie de sa grand-mère, crée un lien entre ses deux femmes qui ne se sont pas rencontrée, ni connues.

Toutes ces différentes façons d'aborder les sujets de la maternité, de la famille, l'alcoolisme et la maladie, du deuil et de la transmission stimule le lecteur qui doit lui aussi jongler avec ces exercices de style. le lecteur entre dans l'intimité de cette jeune femme et à ses pensées, ses souvenirs et ses fantasmes.

On voit comment la narratrice va changer entre le moment où elle quitte la grande ville et son travail ultra moderne pour retourner aux sources et à se racines. On ressent bien comme c'est déstabilisant pour elle, comme une renaissance.

La nature est omniprésente et contribue à créer une ambiance particulière. Les éléments jouent aussi un rôle. C'est comme si cela répondait à ce que ressent la narratrice physiquement et mentalement. Tous les sens sont en éveil.

On ressent comment la grand-mère aussi est en lien avec les éléments et son environnement. Ces différentes vies, montre des femmes à la sensualité et les émotions à fleur de peau. Il y a de très beaux passage mais un en particulier me revient en mémoire, la grand-mère raconte comment le premier jour où se enfants partent à l'école avec le mari, elle dépose ses vêtements de mère au sol et redevient une femme nue avec le vent qui la caresse et elle fond en larme.

Je vous laisse découvrir ce voyage dans le passé et l'intime.[blog]
Lien : https://latelierderamettes.w..
Commenter  J’apprécie          11
Premier roman fort réussi de cette auteure qui nous révèle son talent. Un livre qui nous tient en haleine par son style tout simple mais d'une grande efficacité, sa syntaxe simplifiée, un nombre restreint de personnages sans parler de l'aspect poétique qui traverse l'oeuvre de part en part.
L'intrigue se résume en une quête intérieure déclenchée par le suicide de la mère de V. et du journal de sa grand-mère, originaire d'Islande.
Le titre peut sembler intriguant. Est-ce la quête d'une falaise idéale du haut de laquelle se jeter ? Est-ce un symbole de stabilité et de force ? Voici quelques pistes:
"J'ai une falaise au bord des lèvres."
La magie (de notre histoire) s'effrite comme s'érodent les falaises."
"Une falaise de laquelle se jeter
"Je n'en peux plus d'attendre. Je veux me projeter dans le paysage. Trouver la falaise."
Et puis cette falaise d'Islande où elle se rend souvent pour s'y ressourcer, reprendre vie.
Elle utilise brillamment des images poétiques qui décrivent ses états d'âme et son "moi" inaccessible.
"Je mets mes souliers, passe un manteau par-dessus ma peau et sors marcher."

Les trois femmes de ce livre ont chacune cette même quête d'identité qui semble aboutir finalement avec V. à son retour d'Islande.
Brèves références aux voyages d'une mère errante davantage subis que désirés par les enfants.
"Managua sentait la mangue, les poubelles tristes qui suintent au soleil."
Autres belles images poétiques: "On se baignait dans les dix secondes de soleil." écrit lors d'une promenade d'automne avec son chien.
"Une image des seins nus de Chloé restée prise derrière les paupières."
"Les yeux fermés pour plus qu'on me voit."
Bref, un premier roman extrêmement prometteur, une plume nerveuse avec pour fond une introspection qui n'ennuie jamais le lecteur.
Commenter  J’apprécie          00
Ce roman met en scène «une galaxie » de femmes, éparpillées de par le monde mais qui se rejoignent lors de la mort de la mère de la narratrice. Cette maman qui a bourlingué de par le monde avec ses filles, ne restant jamais longtemps au même endroit … une fuite en avant pour trouver une vie meilleure ? Mieux accompagnée ? Pour revenir à sa terre originelle : la Gaspésie où elle se donne la mort, raison du retour de ses filles qui y retrouvent une tante.
V., la fille narratrice restera seule pour assurer la suite du décès. Dans la maison, elle retrouvera des photos à partir desquelles elle retrace la vie chaotique de sa mère et par ricochet, la met face à sa propre existence, ses choix, ses doutes et ses douleurs. La découverte du journal intime de sa grand-mère permet de ponctuer ou d'expliciter certains chapitres, d'accentuer les similitudes entre la fille et la mère et d'expliquer les traumatismes qui hantent sa propre réalité.
Ce premier roman, très intimiste et touchant, l'est par cette introspection sans concession, mais aussi par l'atmosphère pittoresque des grands espaces sauvages décrits et la langue francophone si imagée qu'est le québécois. Poésie et psychologie s'articulent avec aisance, pour le plaisir d'une lecture dépaysante et enchanteresse.
Commenter  J’apprécie          50

V. est de retour dans la maison familiale après le décès de sa mère qui s'est suicidée. le retour est difficile après plusieurs années d'absence.
En rangeant les affaires de sa maman, elle découvre les cahiers de sa grand-mère dont elle connaît très peu de choses. V. va découvrir l'histoire des femmes de sa famille.
Ces carnets vont l'emmener dans le passé et l'histoire de ces femmes entre le Canada et l'Island.
Un très beau roman sur la transmission, très bien écrit, fort, sensible et poétique. Un très beau moment de lecture, un coup de ❤️
Commenter  J’apprécie          10
Dans le premier roman de Virginie deChamplain Les Falaises, V. regagne sa maison natale en Gaspésie après qu'on ait retrouvé le corps de sa mère sur le bord de la plage, rejeté par le fleuve Saint-Laurent. À travers les carnets de sa grand-mère, elle découvre l'histoire des femmes de sa famille, ainsi que les secrets et les non-dits qui ont façonné leurs vies.

Dans cette oeuvre qui nous fait voyager, l'auteure explore, entre autres, les thèmes du deuil, d'affiliation, de déracinement et de santé mentale. L'écriture de Virginie est douce, poétique et mélancolique. Ses métaphores sont puissantes et touchantes. On s'attache facilement aux personnages et s'émerveille devant la description des paysages scéniques de la Gaspésie et de l'Islande. La construction et le rythme varié des chapitres séparés par des segments de poèmes et de citations ajoutent une beauté émouvante au récit.

Les Falaises est un livre qui a tout pour plaire. On entend le bruit des vagues et l'air frais du Saint-Laurent page après page. Une lecture enveloppante et captivante à savourer tranquillement!
Commenter  J’apprécie          00
V. retourne dans son village d'enfance, en Gaspésie, suite à la découverte du corps de sa mère rejeté par le fleuve Saint-Laurent. Sa mère s'est suicidée.

Avec l'aide de sa soeur et de sa tante elle essaie de vider la maison familiale. Mais elle se retrouve vite seule.

Une fois seule avec elle-même dans la maison de son enfance, elle se retrouve confrontée à ses souvenirs, ses peurs, ses angoisses, ses doutes.

Elle retrouve dans les affaires de sa mère, les journaux intimes de sa grand-mère. Cette grand-mère énigmatique. Elle va y lire ce qu'elle n'a jamais réussi à dire à sa propre fille et quelle a mis par écrit.

V. va essayer de se reconstruire, d'avancer dans sa vie. Et pour cela, elle a un voyage particulier à effectuer.

Mon avis : C'est un roman particulier, un style que je n'ai pas l'habitude de lire mais c'est un roman très intéressant !

Véritable voyage émotionnel, sur la quête de soi, de la femme. Malgré les nombreuses épreuves de la vie, V. va réussir à se relever et de trouver la force en ses ancêtres pour revivre.

J'ai aimé la description des paysages, très immersif dans ce très beau pays, le Canada. J'ai beaucoup apprécié les expressions québécoises que l'autrice a utilisées. Cela nous plonge encore plus dans l'ambiance.

C'est un récit torturé, avec des émotions à vif. Un roman sur la vraie vie. La vie avec ses joies et ses démons. L'autrice a une plume qui s'y prête à merveille !

Merci beaucoup à Babelio et HarperCollins Collins pour cette belle découverte.
Commenter  J’apprécie          20
Après le décès de sa mère une jeune femme quitte Montréal pour rejoindre ses soeurs et vider la maison familiale, en Gaspésie, là où le Saint-Laurent se jette dans l'océan. Au milieu de ses souvenirs d'enfance , elle découvre les cahiers de sa grand-mère. A travers leur lecture, c'est le destin de trois générations de femmes qu'on découvre. Une fois passé l'obstacle des termes québécois qu'on peine parfois à comprendre, on plonge dans une écriture envoûtante, au rythme lent et doux. La mer, est toujours présente avec les vagues, le ressac, les embruns, les rochers… Parfois inquiétante, parfois caressante, elle apporte une dimension supplémentaire au récit et Il faut se laisser emporter par le flot des mots pour en apprécier toute la grâce, toute la poésie et la musicalité.
Un roman court mais dense qui se lit d'une traite
Commenter  J’apprécie          20



Autres livres de Virginie DeChamplain (1) Voir plus

Lecteurs (432) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
221 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}