Premier roman très particulier que celui de
Virginie DeChamplain.
Parsemée de mots et expressions en québécois, sa lecture en est parfois fluide, parfois à la limite du décousu et souvent surprenante.
La poésie quant à elle n'est jamais très loin grâce aux pages des manuscrits de l'un des personnage.
C'est en Gaspésie que Je, la narratrice, accompagnée tout d'abord par sa jeune soeur Ana, puis seule, va remonter le temps de son histoire familiale. Leur mère, Claire, celle qui criait avoir perdu son prénom à la naissance de ses enfants, a été retrouvée morte.
Il est temps pour "Je" de débarrasser la maison, de s'en séparer, de tourner définitivement la page d'une période de sa vie qu'elle a du mal à supporter, d'oublier sa mère vagabonde et sa grand-mère aventureuse.
Mais la découverte dans le grenier, des manuscrits de cette grand mère qu'elle n'a pas connue, vont changer les choses : petit à petit la narratrice découvre son histoire familiale, va mieux comprendre les sacrifices de cette mère si particulière.
Roman sur le deuil, sur la vie après le départ d'êtres incompris, sur le besoin et la difficulté de l'oubli;
mais aussi odes aux femmes insoumises, roman sur l'amour filial.
Tels sont les thèmes que
Virginie DeChamplain nous propose de parcourir, à sa façon.
Certes certains passages sont émouvants, bouleversants mais le mélange de la langue parlée et de la poésie ont réellement altéré mon plaisir de lecture; trop de grand-écarts... aussi, je ne saurais classer ce texte dans une PLL (pile de livre à lire)