AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,25

sur 18 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alain Defossé est un écrivain (une petite dizaine de romans) et traducteur français (Bret Easton Ellis, Irvine Welsh, Joseph Connolly…) né à Nantes en 1957. On ne tue pas les gens est paru en 2012.
Alors qu'il regarde par hasard une émission de télé, « Faites entrer l'accusé », le narrateur écrivain de son état, tombe sur un reportage qui retrace un crime commis il y a une dizaine d'années par un tenancier de bar où il avait ses habitudes et où il fut présent quelques heures à peine avant le drame. Devant les souvenirs qui affluent, l'imprécision du reportage et un malaise intérieur qui le ronge depuis cette époque, le narrateur se sent contraint d'écrire pour soulager sa conscience.
Alain Defossé a placé son récit en Bretagne, une petite ville où le narrateur possède une maison, le lieu idéal au calme, pour écrire. Nous avons droit à quelques pages sur la vie en province telle qu'elle était autrefois puis telle qu'elle est devenue de nos jours avec une cité HLM, ses immigrés Turcs et Manouches, la montée de la violence, mais aussi le rôle des bars où « on déverse sur le comptoir ses malheurs et ses frustrations, ses petits ennuis et ses gros soucis, c'est la fonction du bar, une sorte de parloir, de divan de psy… » Et de bar, il en est largement question puisque c'est là que notre narrateur va faire la connaissance de Didier, patron de la Louisiane dont il deviendra un habitué et indirectement copain de celui-ci.
Il y a dans ce roman un soupçon de Jean Genêt avec ses amours masculines et une attirance pour les petites frappes, ses errances nocturnes de troquets en bistrots. La construction alterne les chapitres restituant pas à pas, la soirée fatidique du 19 juillet 1999 commencée à 20h40 et achevée à 0h59, avec ceux du roman proprement dit, assimilant le texte à une sorte de thriller mou. Nous suivons les états d'âme du « témoin » - qui en fait n'a rien vu – et ne veut pas croire à la culpabilité de son ami. Et quand le lecteur en vient à s'interroger, tout comme l'écrivain, « Qu'as-tu à avouer, que veux-tu dire exactement ? » la réponse est fournie en fin d'ouvrage évidemment.
Le bouquin est très bien écrit, une belle écriture feutrée économe de détails superflus, qui joue sur les sensations, les non-dits et les actes manqués. D'où les remords, sujet de ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
Que dire de ce livre mis à part ma déception à la fin de cette lecture pénible.
Le début commence bien, le narrateur est dans l'intime, il nous fait partager son installation dans une petite ville de province, on sens bien l'ambiance, le désir, le cercle fermé des autochtones et la tension palpable avec les nouveaux venus de la cité. Après on s'enlise, on tourne autour de ce fait divers effleuré par l'auteur qui était à deux doigts de s'y trouver mêlé, tout est sous entendu, imaginé sans vraiment mener nulle part. Au début on attend de voir comment les choses vont tourner, le suspens monte et puis plus rien, on patine, c'est dommage.
J'espère au moins que l'auteur aura pu exorciser ces démons à travers ce livre dont je ne conseille pas trop la lecture.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (43) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3701 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}