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4,02

sur 388 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1596. Déchiré comme le reste de l'Europe par les guerres de religion opposant catholiques et protestants, le royaume de France se fait peu à peu à l'idée d'avoir pour souverain un ancien protestant désormais converti en la personne d'Henri IV. Au sud, la ville de Marseille continue toutefois à tenir tête à l'autorité royale qui finit par ne plus pouvoir le tolérer et entreprend de mettre la fière cité portuaire au pas. Voilà l'épisode dont Jean-Laurent del Socorro a choisi de s'inspirer pour son premier roman qui mêle la grande histoire à une petite, mais crédible, touche de fantasy. Si je n'irai pas jusqu'à employer les propos ô combien élogieux utilisés par Ugo Bellagamba dans la préface du roman (et qui me paraisse quelque peu exagérés...), « Royaume de vent et de colères » nous fait malgré tout passer un bon moment de lecture. L'ouvrage se lit vite et bien et nous permet, l'espace de quelques heures, de nous plonger dans le quotidien d'une ville en totale effervescence car encore incertaine quant au sort qui sera le sien une fois que les troupes royale en auront terminé avec elle. le fait que l'intrigue se déroule dans une zone géographique et un laps de temps très limité (vingt-quatre heures, sans tenir compte des flash-back) ne nuit en rien au dynamisme du récit qui demeure très rythmé du début à la fin du roman. Peut-être un peu trop, d'ailleurs...

Le principal reproche que l'on pourrait opposer au livre concerne en effet sa brièveté et la hâte que cela implique concernant la présentation de l'intrigue et des différents acteurs. le roman se compose ainsi de petits chapitres n'excédant souvent pas une page et dans lesquels on découvre chaque fois le point de vue d'un personnage différent. Personnages auxquels il est difficile de véritablement s'attacher comte tenu du peu de temps que l'on passe en leur compagnie avant de sauter à un autre protagoniste. La plupart des acteurs de la tragique pièce qui s'apprête à se jouer à Marseille sont cela dit plutôt convaincants, qu'il s'agisse du chevalier solitaire hanté par son passé, de l'ex mercenaire reconvertie en tenancière, ou encore du « mage » fuyant son ordre en compagnie de son amant. Ma préférence va cela dit aux deux membres de la guilde des savonniers : Victoire, aujourd'hui vieille femme étant parvenue à se hisser à force d'efforts et de ruses à la tête de la plus célèbre guilde d'assassins de la ville ; et Silas, son compère, qui n'a malheureusement que peu de chapitres à son actif mais dont la gouaille et le ton volontiers blagueur rendent le lecteur non seulement curieux à son sujet mais aussi davantage soucieux de son sort que de celui des autres personnages.

Jean-Laurent del Socorro signe avec « Royaume de vent et de colères » un premier roman prometteur dans lequel la fantasy se fait plutôt discrète, sans que cela soit dommageable au récit. On suit les aventures de chacun des protagonistes avec à la fois plaisir et curiosité, et ce malgré la regrettable brièveté de l'ouvrage qui aurait, à mon humble avis, bénéficié de davantage de développements concernant le contexte historique ainsi que l'histoire des personnages eux-mêmes. Attendons maintenant de découvrir ce que l'auteur nous réserve pour la suite...
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Intéressée par les guerres de religions, j'ai vu passer ce roman sur Babelio. Classé science-fiction (on va dire Uchronie), je me suis dit pourquoi pas.

Me voici donc lancée dans ce court roman en plein Marseille, au milieu de la Ligue catholique, des mercenaires et des troupes du Rois...

La lecture est intéressante, mais je me suis sentie perdue. J'ignorais cette bataille autour de Marseille, alors je me suis vite mélangée les pinceaux, surtout que le système de narration choisi mérite un peu d'attention (rien de rébarbatif cependant !).
Trois parties, et dans chaque partie, des petits chapitres, un par personnage. Cela nous donne donc plusieurs point de vue sur l'histoire et la chronologie est mouvante avec un retour en arrière dans la partie 2.

A un moment, je me suis dit, que je pourrais presque lire uniquement tous les chapitres consacrés à Gabriel, puis tout ceux consacrés à Axelle etc...cela doit donner une autre saveur, une vue différente sur l'histoire.

En ce qui concerne l'histoire, l'ensemble est bien écrit et fluide, on se retrouve au coeur des batailles et on sent la poudre !
Pourtant, le cadre géopolitique, les alliances, traitrises etc...m'ont vraiment perdue.

En ce qui concerne les personnages, ils sont nombreux et variés, je ne sais pas si on peut les dire attachants, car la brièveté du roman ne nous laisse finalement pas le temps de bien les connaitre. Mais ils ont un vécu chargé : guerre, assassinat etc...

Amateur de roman avec un contexte historique et un soupçon de magie, ce roman devrait vous plaire.
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Le coeur de ce court roman ce sont les personnages, dont l'auteur nous livre avec brio une découpe chirurgicale de leur personnalité et de leurs émotions.
L'histoire en elle-même sur fond historique ne brille pas par son suspens. La touche de fantasy avec l'introduction de la magie des artbonniers est subtile mais ne suffit pas à donner une profondeur à la trame.
Le style simple, les chapitres courts, les flash-backs de la vie des personnages sont parfaitement cohérents et intégrés à l'histoire et à la volonté de l'auteur de nous emmener pas à pas au coeur de son histoire.
Un premier roman à lire sans en attendre plus qu'un simple plaisir de lecture.

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Février 1596, la huitième Guerre de Religion embrase le royaume de France depuis près de dix ans.

Marseille, qui a été déclarée république et détachée du royaume en 1591 par un Charles de Cazaulx ivre de pouvoir, est le refuge de tous ceux qui comptent encore s'opposer à Henri IV, de ceux qui ont fui devant l'avancée de ses armées, et de ceux qui aspirent juste à une vie tranquille.

Parmi eux, Victoire, Gabriel, Axelle, Silas, Armand, qui, dans un premier temps, nous racontent tour à tour ce que sont pour eux ces journées des 16 et 17 février 1596, dans l'attente du déferlement des troupes royales.

Ils sont guerriers ou anciens guerriers, ou membres de la Guilde des savonniers, ou chevalier, ou encore sorcier, il en fallait bien un, Artbonnier pour être plus précis.
Cet Artbonnier a transmis son précieux savoir à son disciple, ce qui les a contraints tous deux à se cacher du roi.
Henri IV exige en effet de disposer des pouvoirs des Artbonniers pour les utiliser sur les champs de bataille.

Dans la seconde partie de l'ouvrage, tous ces personnages vont expliquer d'où ils viennent et ce qui les a modelés en quelques dates clés, sur un demi-siècle en gros, dans le fracas des armes, les bras-de-fer entre bandes rivales et les luttes entre catholiques et huguenots.

Enfin, la troisième partie revient au 17 février 1596, avec l'affrontement des forces en présence et la révélation des manoeuvres et trahisons, s'achevant sur la reddition de Marseille et l'entrée des troupes royales dans cette cité qui ne sera jamais plus une république autonome.

Je n'ai pas été emballée par ce livre.
Et pourtant, j'en attendais beaucoup. C'est peut-être là le problème, en fait.
Pensez donc, mon premier roman de fantasy historique, checké précisément : XVIe siècle ok, Guerre de Religion ok, Henri IV, Charles de Cazaulx, la Ligue Catholique et tutti quanti ok, et la dose de fantasy, ah, un sorcier, un Artbonnier ok.
Je ne sais pas ce que c'est, un Artbonnier, mais c'est sûrement très fantasy !
Il doit faire des tas de trucs avec ses pouvoirs !
Bref, attachez vos ceintures, relevez vos tablettes et le dossier de vos sièges, your life vest is under your seat et tout le toutim, ça va swinguer !

Eh bien pas du tout.
On reste collé au plancher des vaches.

Déjà, sur la forme, c'est un grand bazar : le roman est découpé en chapitres très/trop courts, ne dépassant jamais les trois pages, se limitant souvent à une page et demie. Chaque chapitre relate un peu du récit d'un des héros, toujours raconté par lui/elle-même.
On passe de l'un à l'autre, dans un mouvement perpétuel soulignant peut-être l'intrication de ces vies.

Sur la première partie, passe encore, ils sont tous dans la même ville au même moment.

Mais dans la seconde partie, il n'y a plus la moindre unité de lieu et de temps. On va selon les personnages d'août 1572 à Paris à avril 1546 à Marseille, de juillet 1592 à la Commanderie de Saliers à octobre 1587 à la bataille de Coutras, etc, dans une frénésie un peu vaine caractérisée par la brièveté de chaque chapitre.
Si le procédé peut sembler attirant à première vue, il m'a lassée bien vite, à m'envoyer d'un lieu à une époque donnée avec un des protagonistes, à un autre vingt ans auparavant avec un autre narrateur, deux ou trois pages plus loin.

Il n'y a pas moyen d'en dire assez sur un format si lapidaire, rien n'a le temps d'advenir réellement, on ne peut que rester très extérieur à cette floppée d'évènements, d'endroits, de miettes de vies.

Les batailles, quand il y en a, sont expédiées à la catapulte, les guerres de pouvoir au lance-pierre.

Quant au sorcier, il a certes sa petite utilité, mais elle est minime en regard de l'ensemble du livre.

Les idées sont nombreuses qui méritaient d'être développées, les caractères creusés davantage et affinés.
Victoire et Axelle sont esquissées à très gros traits maladroits.
Elles se seraient appelées Jean-Casimir et Hercule que ça ne m'aurait pas fait ciller, elles n'ont de féminin que leurs prénoms et leurs jupes. On peut être une maîtresse femme et une bretteuse accomplie sans avoir à imiter les hommes, que diable !

Gabriel, Armand et Silas sont un peu mieux lotis mais il n'y a pas de quoi délirer d'enthousiasme pour autant.

La portion congrue revient aux sorciers, ce qui est un comble quand on décide d'en expédier en plein XVIe siècle avec toutes les possibilités qu'offre cette perspective.
Là, en l'occurence, ils n'apportent qu'un soupçon d'étrange, et forment une autre catégorie de persécutés en un temps qui n'en manquait déjà pas.

Pour ce qui est des références au Tarot de Marseille, disséminées ça et là, elles ne mènent finalement nulle part et n'offrent rien de plus à l'intrigue, qui ne s'en trouve pas le moins du monde enrichie.

Le travail de documentation historique, lui, est sérieux à souhait, mais à quoi bon ? L'auteur ne s'en saisit pas réellement pour plonger le lecteur dans cette période, ni y inclure totalement ses Artbonniers.

Dommage.
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16 février 1596 Marseille l'armée d'Henri IV est aux portes de la ville Marseille résiste au Roi de France qu'elle ne reconnait pas et considère comme huguenot malgré sa conversion .A la tête de la ville le consul Charles de Casaulx.
Se retrouvent à l'auberge La Roue de la Fortune Axelle la tenancière ancienne mercenaire son mari et leur petite fille. On trouve aussi à l'auberge le chevalier Gabriel de Saint Germain , Victoire une vieille femme ancienne chef de la guilde solide association de malfrats et de tueurs en tout genre, Armand et son compagnon Roland en fuite de l'abbaye où ils étaient chargés de L'Artbon pierre aux vertus bénéfiques ou maléfiques selon et Silas le lieutenant de Victoire la voix offf de ce récit.
Ce roman au cadre historique précis nous relate cette offensive du Roi Henri IV pour prendre la ville Peu ou pas de "magie " dans ces pages à l'exception de l'usage de l'Artbon.
Un récit plaisant à lire malgré la seconde partie truffée de retours en arrière pour chaque personnage à des dates différentes . Passé ce handicap ce roman (à noter qu'il s'agit d'un premier roman ) est très agréable à lire . Ce passage de l'histoire m'était totalement inconnu .
Au final un récit bien ficelé qui me laissera un souvenir plaisant même si je doute qu'il soit impérissable . Ceci n'est que le modeste avis d'une lectrice qui ne fréquente pas souvent la littérature fantasy .
A noter la remarquable iilustration de couverture due à Milek Jakubiek
Un grand merci aux éditions ActuSF et à Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique jeunesse
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Premier roman de Jean-Laurent del Socorro.
C'est un roman choral assez court, qui propose une histoire située dans un lieu, Marseille, et un contexte très particulier, la période de règne de Charles de Casaulx. C'est sans aucun doute ce qui donne de l'intérêt à ce livre.
S'appuyant sur des faits réels, del Soccoro, nous invite à suivre l'histoire de personnages fictifs, Axelle, ancienne mercenaire reconvertie en aubergiste, Gabriel, chevalier âgé, au passé douloureux, et converti au catholicisme, Victoire, à la tête de la Guilde Marseillaise, Armand "magicien", Silas assassin Maure à la solde de la Guilde.
Découpé en 3 phases : la rencontre de la plupart des personnages en un lieu, l'auberge de la roue de fortune, leur vie passée et enfin la prise de la ville par les troupes royales et leur destin.
La présence de la magie est assez discrète mais ne manque pas d'attrait.
C'est plaisant à lire même si les personnages et le contexte historique auraient pu être plus travaillés.
Un bon premier roman de fantasy historique. Lecture facile.

Lu dans le cadre du challenge Mauvais genres 2023.
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Un brin discret de fantasy dans un écrin d'histoire solidement documenté, qui plus est durant les guerres de religion, une de mes périodes de prédilection, ce bouquin avait tout pour me plaire, d'autant qu'accessoirement il avait été primé à sa sortie.
Pourtant, en le refermant, je confesse être un peu déçu.
Non qu'il soit désagréable à lire, loin de là, je l'ai d'ailleurs sifflé rapidement (il est assez court), mais il n'était pas à la hauteur de mes espérances.
Le style de l'auteur est rarement enlevé, il cède trop souvent à la mode des phrases courtes à l'emporte-pièce qui sont pour moi autant d'effets de manche.
La deuxième partie, en particulier, celle des flash back, m'a semblé fort laborieuse. Déjà, choisir un récit choral avec autant de personnages, il fallait oser sur un si petit livre... Ça fait d'autant moins de place pour apprendre à connaître tous les personnages et à les apprécier, les différents points de vue sont vraiment trop dilués. Mais en plus, ces flash back hyper courts se succèdent à une vitesse hallucinante, à des dates fort peu chronologiques (on va en 1572, puis on revient en 1591, puis on repart en 1554, etc.) C'est très difficile à suivre, et j'avoue que plusieurs fois, il m'a fallu retourner au début du chapitre pour me rappeler de qui on parlait exactement.
J'ai retrouvé de l'intérêt dans la dernière partie, quand les pièces du puzzle s'emboîtent, mais il y avait eu du dégât de fait dans ce ventre mou avant et je n'ai pas réussi non plus à être transporté.
Il y a de bonnes trouvailles pourtant, comme ces fameux artbonniers, mais ça n'a pas suffi. Dommage.
Finalement, ce que j'ai préféré dans ce bouquin, c'est presque la nouvelle spin-off de la fin sur le commis de cuisine, joliment émouvante.
Au passage, il y a une énorme boulette historique un moment, l'auteur parle de Marie de Médicis, mère de Charles IX, alors qu'il s'agit bien sûr de Catherine de Médicis.
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Salut les Babelionautes
Je ne vais pas faire le panégyrique de Jean-Laurent del Socorro et de son premier Roman, d'autres l'ont fait et bien fait.
Je ne suis pas friand de ce type de récit ou on lit plusieurs narrateurs mais il me faut avouer que j'ai pris un grand plaisir a découvrir l'histoire de ma Ville Natale a travers ces nombreux personnages.
C'est les lecteurs du Forum coin des lecteurs qui m'ont donnés l'envie de découvrir cet Auteur que j'avais rencontré aux Imaginales mais ne lisant pratiquement pas de nouvelles je ne m'étais pas penché sur ses écris.
Et pour une fois je n'ai pas de traducteur a remercié puisqu'il est Français.
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Conçu un peu comme une pièce de théâtre, ce court roman comporte finalement assez peu d'éléments Fantasy mais suffisamment semble-t-il pour que l'éditeur le range dans cette catégorie et en fasse la promotion auprès de ce public.
Dommage sans doute car le livre aurait toutes les chances de séduire un public de littérature plus générale alors qu'il pourrait décevoir celui qui rechercherait un total dépaysement, voir un récit Uchronique qu'il n'est pas.
Prenant donc pour cadre Marseille bien encré dans notre réalité historique, nous suivons la destinée de quatre personnages une poignée d'heures seulement avant que le roi Henri IV ne débarque avec ses troupes et remette ainsi de l'ordre dans la cité qui sous le consulat de Charles de Casaulx se sera épris à rêver d'indépendance...
Le rideau se lève donc et met en scène nos compagnons d'infortune chacun tour à tour, tout commence dès à présent entre les murs de l'auberge "la roue de Fortune". La première partie du roman est plutôt sympathique avec des courts chapitres et un effet domino pour passer à chaque fois le témoin à un nouvel interlocuteur. Écrit à la première personne, la narration se veut extrêmement fluide et plaisante à lire.
 
Entre l'ancienne mercenaire aujourd'hui reconvertie tenancière mais qui n'a toujours pas fait le deuil de son ancienne vie, le vieux chevalier complètement fatigué alors que son passé devient de plus en difficile à porter, la vieille femme qui dirige la guilde des assassins tout en nourrissant en secret des sentiments envers le vieux chevalier, et deux mages en cavale "Artbonnier", condamné à fuir car épris l'un envers l'autre d'un amour interdit.
Je ne sais pas si c'est délibéré ou bien une coïncidence, on retrouve un peu de Robin Hobb dans le roman de Jean-Laurent del Socorro, l'usage de nom de type ""Victoire" "Patience" rappelle incontestablement certaines figures de l'assassin Royal, l'usage de l'Arbon (Artbonnier/Artiseur) peut également être comparé à celui de l'Art avec les mêmes conséquences physique liés leurs usages...
Pour en revenir au roman, cette première partie est bien agréable, le changement de point de vue est toujours bien pensé et bien amené à chaque fois et l'on prend plaisir à suivre les personnages tout en redécouvrant Marseille au 16e siècle, en pleine guerre de religion.
Silas, maitre assassin de la guilde intervient dans ce que l'on peut considérer comme des intermèdes entre chaque partie, chacun des chapitres qui le met en scène est savoureux et je confirme qu'il a incontestablement un faux air de Benvenuto Gesufal de "Gagner la Guerre".
Avec le recul de plusieurs semaines de lecture, Silas est incontestablement le personnage le plus marquant du roman, le passage de l'interrogatoire et ce véritable dialogue de sourds qui en découle avec tout le cynisme de la situation, est un moment vraiment très réussi et très percutant.


Si la première partie nous amène tout doucement mais irrémédiablement vers l'échéance du roman et épilogue qui ne sera sans doute pas un happy end, la seconde est une suite de chapitres reprenant les évènements clefs de la vie de chacun des quatre personnages principaux. L'ordre des chapitres et des intervenants respecte une chronologie temporelle avec à chaque fois une mise en lumière des ombres du passé de chacun. Incontestablement les séquences des deux anciens Victoire et de Gabriel sont les plus intéressantes à suivre, les autres ne semblant qu'être là pour faire du gras.
C'est donc finalement la partie que j'ai le moins appréciée et qui aura presque failli à me faire sortir du livre, c'est aussi celle que j'ai trouvé la moins aboutie avec une construction un peu artificielle et des passages assez inégaux. Alors que la première partie avait une belle construction et une bonne dynamique, il y a une sorte de cassure, le passé des personnages est certes intéressant, attachant même parfois, mais au final cela ressemble à une grosse disgression étirant le récit plus que nécessaire.

La dernière partie du roman reprend le schéma initial pour le mieux et livre un final satisfaisant, peut être un peu trop intimiste pour moi et certainement pas assez épique selon mes critères personnels.
Une nouvelle qui clos le livre et met en scène Gabin, un personnage mineur de "Royaume de vent et de colères", s'avère parfaitement forte en matière de charge émotionnelle, Silas s'invite dans cette histoire et confirme que son seul charisme pourrait facilement animer à lui seul un bien bon roman. Sait on jamais, Janua Vera avait bien lancé en son temps Gesufal Benvenuto avant qu'il soit propulsé tête d'affiche dans gagner la Guerre...
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Jean-Laurent del Soccoro. Royaume de vent et de colères. J'ai Lu. 275 p. 2,5 étoiles.
Roman court : 120 caractères/page environ.
Souvent j'attends quelques semaines avant de faire la critique…en fonction de ce qu'il me reste en tête et en « coeur ».
L'auteur a adopté un récit par acteur…classique. Ce qui l'est moins et un peu horripilant ? les chapitres font quelques pages et hop…au personnage suivant. Ca va un peu…mais tout le récit comme ça, c'est pé-ni-ble. Cela casse le rythme d'immersion et oblige le lecteur à des exercices de mémoires inutiles. Mais cela n'empêche pas avec le temps de se rendre compte des lacunes…
La préface dithyrambique d'Ugo Bellagamba (Starship Troopers) dessert et l'un et l'autre auteur. Et le compte-rendu d'une interview de JLDS par Actu SF en fin de roman… n'aide pas. Voilà, je suis un peu ronchon quand c'est comme ça.
Humour ? Je n'ai rien noté..
Par contre, des incohérences oui. Par exemple :
p.199. Victoire envisage de trahir Silas. Non seulement cela lui fait perdre de son aura, mais aussi de son intelligence. En effet d'autres solutions sont possibles. Mais ce qui est sûr c'est que Silas vu sa dextérité, l'apprendra (rien ne lui échappe) et la tuera…Donc où est l'intérêt… ? Incohérent. Aussi par rapport à la position de Silas dans le récit.
Ici : rien. Ce qui ne veut pas dire que c'est mauvais…simplement qu'il ne m'est rien resté...
Il y a de bonnes choses et de moins bonnes, …sûrement. Je me rappelle vaguement le scénario qui est « honnête » je dirais, mais très très mal servi par la structure du récit, la préface, la postface…La cote générale : 4,03 ? Si vous voulez…
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