Je me suis laissée attirer par le sous-titre "Journal humoristique" dans ma librairie préférée. Peut-on encore rire de la vie domestique d'une dame de la petite noblesse dans la campagne anglaise du XXe siècle à notre époque, et surtout compatir à ses démêlés avec ses domestiques (dont les requêtes considérées comme extravagantes par la lady sont parfois, somme toute, légitimes) ou à ses problèmes d'argent qu'elle dépense principalement dans des achats superflus ? Peut-on réellement reprocher au mari mutique de ne pas répondre aux futilités qui lui sont exposées par sa femme comme par la bonne société qu'elle critique elle-même tout en lui imposant ? Peut-on trouver légitime la fatigue d'une mère et femme au foyer avec une cuisinière et une gouvernante, se plaignant de contraintes auxquelles elle s'astreint toute seule ?
En ce qui me concerne, assez peu. J'ai esquissé quelques sourires, mais la satire sociale n'a pas pris et le charme non plus. On me reprochera d'appliquer les idées d'aujourd'hui à un ouvrage d'une autre époque : soit, mais j'ai lu d'autres livres contemporains de celui-ci avec davantage de mordant.
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