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Critique de palirausoleil


« Argentine » fait partie de ces livres dont la dernière page se tourne avec le besoin (ou l'envie) de recommencer depuis le début.

C'est un roman où l'on arpente de nombreux pays(ages), réels et mentaux, où l'on va de crise existentielle en crise socio-économo politique, de reporter de guerre à photographe des nuages, des fractales mathématiques aux amitiés intermittentes... un livre qui vous balade et dont la construction fragmentaire vous invite à fixer les morceaux avant qu'ils ne vous échappent, comme au sortir d'un rêve.

Construit comme une énigme, avec ses clés, ses charnières, ses pièces maîtresses et ses leurres, on peut se réjouir d'en saisir le sens, aussi fugace soit-il, le roman se jouant en plusieurs temps, lieux et liens.

En son coeur, il y a une Argentine en (mega) crise (1998-2002), il y a des personnages qui luttent, qui disparaissent, d'autres qui les recherchent. Et puis il y des des fantômes connus auxquels on s'accroche : Robert Capa, James Natchwey, Diego Maradona, Roberto Bolano.

Alors, même si j'en suis encore à démêler certains fils, j'ai aimé l'atmosphère qui se dégage de cette trame dense, les personnages surtout, dont on tisse les liens au fur et à mesure de la lecture, ceux qui doivent faire le deuil d'un être aimé ou d'un idéal, ceux qui ont désiré s'évaporer mais qui se trouvent en fin de compte si bien incarnés.

Serge Delaive est romancier, poète et photographe belge. Il a reçu le prix Victor Rossel pour ce roman en 2009, réédité cette année chez @espace nord.

Et la friandise pour la fin dont on ne peut se passer, c'est cet entretien mené avec l'auteur par Anne-Lise Remacle.

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