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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Salut les Babelionautes
J'ai emprunté ce roman à ma Médiathèque simplement au lu du résumé, décrivant une Terre après une catastrophe écologique.
Je ne m'attendais pas a prendre tant de plaisir au fil des pages, ce fut le cas pourtant, car malgré les nombreux livres lus nous racontant la fin de l'humanité celui ci sors du lot par son optimisme.
Argan, Brune, Garance et Roc sont nés et vive en autarcie dans une bulle géante sensée les protéger des dangers extérieurs.
Mais une découverte d'Argan va tout remettre en question, car ils croyaient être les derniers survivants sur la planète.
Malgré la réticence de ceux qu'on appellent les Anciens, ils vont prendre la décision de partir en exploration.
Ils découvriront des choses étonnantes, qui viendront chambouler leur quotidien ainsi que les croyances enracinées dans leur collectif.
La fin est digne malgré qu'ils nous faillent accepter un évènement triste, moi qui pensait que Véronique Delamarre Bellégo nous en avait écrit une plus en rapport au reste de l'histoire, je fus un peu déçu, car je suis d'un éternel confiant dans la Nature Humaine.
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En littérature jeunesse comme partout ailleurs, les tendances vont et viennent, s'en vont et reviennent. Il y a eu la période où ne sortaient quasiment que des histoires de vampires et de loups-garous, puis est venue l'époque des dystopies dopées aux triangles amoureux, suivies par les histoires de familles dysfonctionnelles, puis s'est amorcé le retour du fantastique et de la fantasy imprégnés de féminisme … Heureusement, certains auteurs n'hésitent pas à piétiner allégrement ces effets de mode et à écrire ce que bon leur semble, sans chercher à s'insérer coute que coute dans la mouvance actuelle : cela évite aux lecteurs éclectiques de s'ennuyer face à la déferlante discontinue d'ouvrages presque identiques … Parce que même si j'aime énormément la fantasy, je n'ai tout de même pas envie de ne lire que cela pendant quelques années, en attendant que le vent tourne et que la mode soit aux thrillers sanguinolents que je ne lirais de toute façon pas ! Donc oui, heureusement qu'il y a des auteurs suffisamment audacieux pour sortir des sentiers battus, pour nous proposer des romans qui détonnent dans le paysage littéraire, véritable bouffée d'air frais pour ceux qui n'en peuvent plus de voir un seul genre représenté sur les étalages des nouveautés ! Et plus encore, heureusement qu'il y a des auteurs suffisamment audacieux pour ne pas « simplement » continuer à écrire des romans « du genre d'avant », mais pour innover !

Argan, Brune, Garance et Roc font partie de la sixième génération d'Eldorado : il y a cent-cinquante ans de cela, leurs arrière-arrière-arrière-grands-parents ont créé cette bulle isolée du reste du monde, dans l'espoir de survivre aux catastrophes naturelles et aux épidémies dévastatrices nées du dérèglement climatique. Comme tous ceux de leur génération, les quatre adolescents sont intimement convaincus que les habitants de l'Eldorado sont les derniers survivants de l'humanité : les rares explorateurs à s'être risqués dehors sont unanimes, la survie, et encore moins la vie, est impossible à l'extérieur. Pourtant, Argan, Brune, Garance et Roc ne peuvent s'empêcher de rêver au jour où la Terre sera à nouveau habitable : ils aimeraient tant découvrir ces terres interdites ! Et voici qu'Argan, au cours d'une intervention technique, fait une découverte qui remet en question tout ce qu'ils tenaient pour acquis : des voix inconnues grésillent dans la radio … Se pourrait-il qu'ils ne soient finalement pas les seuls à avoir survécus à la fin du monde ? Se pourrait-il, pire encore, que les Anciens soient parfaitement au courant mais aient gardé ce savoir pour eux tous seuls ? Poussés par le besoin viscéral d'en avoir le coeur net, Argan, Brune et Garance se lancent dans la plus insensée des entreprises : sortir, et partir à la recherche de ces voix. de ces hommes et de ces femmes. de leurs frères et soeurs humains. Et ce en dépit de tous les dangers …

Cela commence donc comme une douce utopie : imaginez une petite communauté, protégée dans un écrin de verdure, isolée de la folie du monde, où règnent la joie et la cohésion. A Eldorado, chacun vit en parfaite harmonie avec les autres et avec la nature : chacun contribue au bon fonctionnement de la vie quotidienne, selon ses aptitudes, chacun reçoit ce qu'il a besoin pour vivre, et pour vivre heureux. Pas de pauvreté, pas de misère, pas d'inégalité : les ressources sont partagées entre tous, selon les besoins de chacun, et nul ne convoite jamais les biens de son voisin. La vie est douce à Eldorado … Si douce qu'on a envie d'y croire. Qu'on a besoin d'y croire. Qu'on aimerait pouvoir se dire que oui, l'humanité en est capable. Malheureusement, on devine rapidement, bien que confusément, qu'il y a une fausse note au milieu de cette joyeuse harmonie, qu'il y a une légère ombre au tableau. Il y a, tout d'abord, la révolte de ces deux ados contestataires, Sylv et Briac : s'ils apparaissent au premier abord comme deux gosses perturbateurs, on ne peut pas nier qu'ils n'ont pas totalement tort, finalement, même s'ils y vont un peu fort … Les jeunes ne savent que ce qu'on veut bien leur apprendre, ils n'ont absolument aucun moyen de savoir si les enseignements de leurs ainés sont justes ou non : ils doivent faire aveuglément confiance au Conseil des Sages, aux écrits des derniers explorateurs qui affirment catégoriquement qu'il n'y a personne dehors et qu'il est impossible d'y survivre …

Mais le papier se laisse écrire, disait mon arrière-grand-mère … Lorsqu'Argan, émerveillé par sa découverte, euphorique à l'idée qu'ils ne soient finalement pas les derniers survivants, et surtout que l'extérieur soit visiblement habitable, s'empresse d'aller annoncer la bonne nouvelle au Conseil des Sages, nous comprenons rapidement que quelque chose ne tourne pas rond. Au lieu de se réjouir, les Anciens se crispent : quand bien même cela serait vrai (c'est d'ailleurs louche qu'ils remettent ainsi en question la parole de ce jeune, alors que l'honnêteté fait partis des valeurs fondamentales de la communauté : pourquoi immédiatement songer au mensonge ?), il est absolument hors de question de « prendre le risque » d'entrer en contact avec ces individus, qui pourraient « avoir un mode de vie différent, être porteurs de maladies, être violents, dangereux, affamés, déviants » … et voilà qu'ils lui ordonnent de garder le silence, alors que la règle de la communauté veut que cette dernière ait droit à la vérité pour pouvoir choisir librement, en toute connaissance de cause, ce qu'elle désire collectivement faire. Et même si nous pouvons comprendre la réaction instinctive, primale, de ces Sages qui ne pensent qu'à la sécurité de leurs ouailles, on ne peut s'empêcher de se révolter avec Argan et ses meilleurs amis : au nom du bien commun, de la survie collective, peut-on véritablement mentir à toute une communauté qui fait aveuglément confiance à ceux qui les guident et les conseillent ? Où commence la tyrannie, finalement ?

Nous basculons donc sur une dystopie, mais une dystopie qui ne ressemble en rien au fameux Hunger Games ou à Divergente : on est, ici aussi, dans quelque chose de sobre. Il n'y a pas de mouvement généralisé de révolution : malgré leur déception, nos jeunes héros ne s'empressent pas de monter la population contre leurs dirigeants. Car ils sont suffisamment intelligents pour comprendre qu'il n'y a malgré tout pas que du faux dans leurs propos : ça ne sert à rien de mettre toute la communauté en danger, sans savoir ce qu'il y a réellement à l'extérieur. Ils ne sortent pas seulement par soif de liberté, mais bien plus par soif de vérité : ils doivent savoir. Et ensuite, lorsqu'ils auront véritablement toutes les données en main, ils agiront. Dans notre monde où les mensonges, les complots, les fake news, les propagandes, pullulent, c'est important de montrer que, s'il ne faut pas croire et suivre aveuglément tout ce qu'on nous raconte, il ne faut pas non plus sombrer dans l'excès inverse et se jeter aveuglément dans la contestation systématique. Il faut juste prendre le temps de se renseigner, pour comprendre les enjeux, et ensuite seulement se faire sa propre opinion : agir sous le coup de l'émotion n'est jamais bon, car rien n'est totalement blanc ni totalement noir, totalement bien ni totalement mal, il faut prendre du recul pour avoir une vision d'ensemble et quitter le manichéisme si cher à notre société …

Et c'est vraiment ce qui est au coeur de cet ouvrage, finalement : il y a bien sûr ce côté « récit d'aventure », avec ces trois ados qui quittent tout ce qu'ils connaissent pour s'enfoncer dans l'inconnu, dans cette nature autrement plus sauvage que celle avec qui ils vivent en harmonie depuis leur enfance, et cet aspect du récit est particulièrement passionnant … mais on est bien plus dans le récit initiatique : à travers cette épopée, cette plongée dans l'inconnue, ces trois jeunes apprennent à mieux se connaitre en apprenant à mieux connaitre le monde qui les entoure. C'est en découvrant d'autres modes de vie, d'autres modes de pensées, d'autres façons de voir le monde, qu'ils vont progressivement construire leur propre manière d'envisager la vie. Ce que les Sages voyaient comme un danger, Argan et ses amies vont le vivre comme une chance … Car d'ailleurs, parfois, loin de nous détourner de ce qu'on nous a inculqués, nos expériences ne font que nous y conforter ! C'est d'ailleurs l'un des points que j'ai trouvé le plus intéressant : trop souvent, dans les dystopies, les protagonistes rejettent tout en bloc, presque par principe, sans admettre qu'il y avait peut-être un peu de bon dans ce système qu'ils piétinent. L'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs … et c'est parfois bien de le montrer, aussi. Sobriété, je vous disais, et non pas coup d'éclat.

En bref, vous l'aurez bien compris, il a beau être particulièrement court, ce roman à quatre mains n'en reste pas moins particulièrement riche, profond, puissant. Très simple, il ne s'embarrasse pas de myriades de sous-intrigues aux enchevêtrements parfois trop rocambolesques : non, il nous invite tout simplement à suivre ces jeunes gens, à les accompagner dans cette épopée qui pourrait changer totalement leur monde, leur vie … C'est un roman qui n'en fait jamais trop, juste assez pour inviter le lecteur à se poser les bonnes questions, sans sombrer dans l'appel systémique à la révolte. Et ça fait du bien, parfois, un peu de simplicité, de sobriété : on nous a tellement habitué à des intrigues haletantes et trépidantes, avec des tas de bagarres et de relations amoureuses compliquées, qu'on ne sait parfois plus apprécier les intrigues plus discrètes … Alors que ces dernières ont tellement de choses à nous apporter : on voudrait vivre toujours plus vite, toujours plus fort, et on se perd dans une crouse effrénée aux émotions fortes, mais certains récits sont là pour nous rappeler que l'essentiel est peut-être ailleurs. Que parfois, tout ce qu'on a besoin pour être comblé, c'est peut-être de passer un peu de temps seul avec soi-même, avec ses pensées non parasitées par des centaines de sollicitations qui nous empêchent de réfléchir, et donc d'être véritablement libres … Oui, on a besoin de ces livres qui, derrière leur apparente simplicité, nous aident à ralentir un peu, pour vivre, et non pas seulement courir après la vie. A lire, donc, de toute urgence !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Une dystopie pour (ré)apprendre à aimer la nature.
En dehors de la bulle de l'Eldorado, dans "les terres du collapse", la nature a repris ses droits depuis que l'homme ne la colonise plus à cause des catastrophes climatiques. C'est une nature sauvage, "une jungle tropicale" où "tout est désolant et pourtant superbe". Alors les Eldoradors ont appris à apprécier la nature conservée à l'intérieur de leur bulle, tant qu'elle existe encore ("Garance ressentit un besoin impérieux d'admirer le ciel, même s'il était voilé, de sentir l'odeur des champs, de s'imprégner de celle de l'humus").

Et pourtant, un besoin tout aussi impérieux va conduire Argan et ses amis à sortir de la bulle pour explorer ces "terres interdites" que l'on dit dangereuses et impropres à la survie humaine: "La liberté d'Eldorado était en jeu. S'ils découvraient qu'il existait d'autres hommes, cela signifiait que l'enfermement auquel s'étaient contraints les habitants n'avait pas de raison d'être". le fonctionnement de la bulle, même s'il garantit le bien-être de tous, sent la dictature... Où était la vérité? Que fallait-il croire?

Pendant leur expédition à l'extérieur, les adolescents vont de découverte en découverte et de surprise en surprise. J'ai aimé le personnage de Garance, passionnée d'histoire ayant une âme d'exploratrice. Les sentiments partagés de Brune pour Roc et Argan apportent une touche sentimentale au récit.
Sans vouloir trop en dire, l'histoire pose également la question de l'hyper technologie. Celle-ci a des atouts indéniables mais ne doit pas se substituer à un environnement naturel ("Argan se sentait plutôt mal ici. La sensation d'enfermement, sans doute. Ou le manque de verdure et d'air"). Elle peut également "déshumaniser les gens" et leur ôter tout libre-arbitre.

L'expérience partagée aura amené à "élargir les limites de ses pensées et de ses émotions". Les Eldoradors apprendront à échanger les savoirs afin de trouver un équilibre entre les différents modèles de société, et ils réaliseront que, peu importe la décision, rien n'est plus important que d'avoir la liberté de choisir.
Lien : https://www.takalirsa.fr/les..
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Dès les premières pages j'ai adhéré à l'histoire, les auteures naviguent sur un sujet qui préoccupe fortement les jeunes actuellement, la planète et l'état déplorable dans lequel elle se trouve. Nous est décrit un futur presque apocalyptique dans lequel un nombre très restreint de personnes ont pu garder un semblant de vie normale en se protégeant dans une bulle. J'ai aimé la réalité de cette vie que les habitants d'Eldorado mènent au coeur de cet espace préservé, en harmonie avec la nature et les saisons mais aussi la vision métaphorique de la bulle puisque ces jeunes ont été protégé de tout, du monde extérieur ils ne connaissent que ce qu'on l'école leur en a appris. Mais à l'âge où le curiosité s'éveille dans le corps et l'esprit, le besoin de découvrir ce qu'il se passe à l'extérieur, de leurs propres yeux, n'est que normal.

C'est un roman dont le sujet est passionnant, mais qui d'après moi aurait bien mérité d'être traité de façon plus poussée et plus complète, l'intérêt, la qualité de la plume et de la narration sont là, j'aurai aimé en savoir davantage, entrer plus en profondeur dans les possibilités qui nous étaient offertes avec ce roman de qualité. En effet, cette sensation d'inachevé et de précipitation m'ont assaillie sur la seconde partie du roman, le sujet méritait clairement d'être traité sur plusieurs tomes, cependant je reste très positive dans mon avis global et je vous encourage à découvrir cette histoire qui n'est certainement pas si loin de la réalité qui nous attend.

Merci à Babelio ainsi qu'à Actes Sud Junior.
Lien : https://livresque78.com/2021..
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C'est un bon moment de lecture que j'ai passé en suivant des jeunes curieux, entreprenants, voire téméraires, les héros de « Les terres interdites », roman jeunesse écrit par Véronique Delamarre et Pascale Perrier.
Les auteurs ont su jouer avec les genres, car on pourrait penser qu'il s'agit d'une dystopie, mais finalement je classerais cette oeuvre plutôt parmi les livres d'aventures, car on assiste à une quête, pleine de rebondissements qui rendent le récit haletant, et explique le plaisir de la lecture.
Celui-ci est enrichi par les questions abordées, sans tomber dans le manichéisme, qui portent sur le rapport à la nature, à la technique, la vérité et le mensonge, le bonheur et le sens de la vie, la liberté.
C'est sans nul doute un roman intéressant pour des adolescents, à qui la question du choix et de ses conséquences est mise en situation, avec une fin positive, ce qui ne gâche rien, leur disant qu'ils ont un rôle à jouer dans le monde dans lequel ils vivent, le tout dans une langue simple et efficace.
Merci à Masse critique et aux Éditions Actes sud Junior de m'avoir permis cette découverte.
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2175. Depuis bientôt 150 ans, une communauté vit à l'intérieur d'une bulle, Eldorado, conçue pour les protéger des aléas du changement climatique. C'est là qu'ont grandi Argan, Brune, Garance et Roc, en harmonie avec la nature, mais sans jamais mettre un pied dehors.

Pourtant, l'appel de l'extérieur se fait sentir. Lorsque Argan découvre un drôle d'appareil, dans lequel il entend des voix, il ne résiste pas. Avec ses amies Brune et Garance, il part en expédition, à la recherche d'autres humains encore en vie dans ce désert sauvage qu'est devenu la Terre...

***

Une dystopie comme je les aime, qui nous fait réfléchir sur notre monde actuel, et les conséquences que notre inaction pourrait avoir sur l'avenir de la Terre. Au début du roman, j'ai pensé à RC 2722, de David Moitet, que j'avais beaucoup aimé, mais l'histoire diverge ensuite.

L'ouvrage commence comme une apparente utopie : tout le monde vit en harmonie, dans une bulle, au milieu de la nature, les ressources sont partagées, chacun travaille selon ses compétences ... Il n'y a pas d'inégalité... en apparence ! Quand Argan commence à creuser et à réfléchir avec ses amis, il se rend compte qu'on ne leur dit pas tout, que des adultes du Conseil cachent des informations au reste de la communauté "pour leur bien".

Au-delà de cette première partie dans la bulle, c'est l'aventure pour nos héros, qui vont de découvertes en surprises, parfois émerveillés, parfois effrayés. Ils appréhendent différentes possibilités, différentes façons de vivre, et chacun va se positionner en fonction de sa personnalité et de ses envies.

Action, Aventure, amour, réflexions éthiques, drame... C'est court, mais bien orchestré. On ne tombe pas dans le pathos ou l'exagération, cela permet juste d'amorcer une réflexion. C'est une vision tout à fait plausible du futur qui nous attend. Une bonne lecture en somme !
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