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3,43

sur 90 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour ne pas changer, je ne suis pas d'accord avec un certain nombre de critiques dithyrambiques des deux côtés de la Manche de ce" thriller". Franck Delaney est irlandais.
Le sujet est original, c'est un aspect de la Shoah que l'on ne connaît pas,mais je n'ai pas trouvé que c'était le livre "obsédant" décrit en quatrième de couverture.
"Les enfants de la nuit" est le premier opus d'une "Tétralogie de la nuit", très sombre, avec un héros commun aux cinq volumes, Nicholas Newman, architecte, jeune homme pas très sympathique, qui pleure sa compagne sauvagement assassinée,à qui il n'a jamais su dire qu'il l'aimait. Il finit même par reconnaître qu'il était sadique avec elle.
Le passé et le présent se mêlent dans ce roman: en effet l'auteur semble particulièrement s'intéresser à la période nazie qui n'est pas définitivement close puisqu'elle conduit à des assassinats sauvages au moment où se déroule cette histoire. L'horreur est intense, dans les deux époques, mais de manière différente. Les nazis mènent des expériences "psycho-médicales" sur cinq familles juives et les survivantes , une cinquantaine d'années plus tard,sont horriblement mutilées, leur occasionnant des souffrances que l'on ose à peine imaginer.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas du tout aimé ce roman, mais je n'ai pas été captivée. il aurait peut-être gagné à être un peu plus court. Les policiers auraient également pu être plus crédibles, ils sont caricaturaux (le bon et le méchant!); un côté américain à ce roman qui m'a gênée, notamment dans le déploiement des forces de police, des invraisemblances dans le déroulement des évènements.
J'ai déjà le tome suivant ( "Les enfants de la peur") donc je le lirai, mais s'il n'est pas meilleur que le premier, ma lecture de cet auteur s'arrêtera là.
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Voici un ouvrage bien difficile à noter ! L'intrigue prend aux tripes, le rythme est soutenu, le style est agréable. J'ai eu du mal à le lâcher, et pourtant, ma critique ne sera pas dithyrambique. Si l'on se laisse immerger dans le récit, si l'on veut croire à ce que nous sert l'auteur, et à ce que nous racontent les personnages, il est facile et agréable de se laisser porter dans le tourbillon de l'intrigue, tordue mais passionnante, qui nous est offerte.

Pourtant cette intrigue ne résiste pas au questionnement et à la réflexion. Rien ne tient debout : pourquoi les polices de tous ces pays ont besoin de notre héro, architecte anonyme, pour contacter et protéger une américaine (ils ne pouvaient pas contacter directement la police des Etats-Unis ?), ainsi de suite... jusqu'à l'une des scènes finales, qui est une apothéose : Nicholas passe par hasard devant son dernier chantier et s'y arrête : Lukas l'attend justement au sommet pour une confrontation finale ! C'en est trop !

Que privilégier? le plaisir de la lecture? ou le plaisir intellectuel de l'enquête bien ficelée?
Lien : http://les-livres-de-lucie.o..
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Avec ce roman policier Frank Delaney décide de mettre en avant un épisode particulièrement douloureux de l'Histoire de l'Humanité et pas aussi connu que les camps de concentration lorsque l'on parle de l'Holocauste : celui des expériences nazies sur les êtres humains. Plus particulièrement ce qui s'est passé au "Schloss Martha", dans le village allemand de Westerburg. le village existe toujours mais les bâtiments du Schloss Martha ont été rasés par les Américains en 1945. Dans ce lieu, le nazi psychiatre Julius Freisler a eu l'idée de l'autodestruction des juifs au sein de leur noyau familial. Il a réuni dans ce lieu cinq familles juives, selon lui "typiques". "L'objectif fondamental de die Familienansalt (...) était de décortiquer le fonctionnement des relations interpersonnelles." A l'aide de psychotropes, de séances d'hypnoses, de cannabis dans la nourriture et de trafics hormonaux, une équipe de médecins et psychiatres nazis vont manipuler les gens et les faire se reproduire. Et ce sont les enfants nées de ces expériences, les "Améthystes" qui sont le sujet du roman.

Le narrateur, Nicholas Newman, architecte anglais de renom, a perdu il y a trois ans sa compagne Madeleine, sauvagement assassinée. Il ne connaissait rien d'elle car elle refusait de parler de son passé. Il rencontre dans un hôtel en Suisse un couple de Hongrois, Gretta et Freddie Ikar, personnages très rapidement mystérieux. A l'issue de cette rencontre, Nicholas va cotoyer la mort à plusieurs reprises (tentatives d'immolation, d'abord à l'acide, puis à l'essence) être victime d'usurpation d'identité : ses comptes en banque sont vidés et quelqu'un a même acheté une voiture à son nom. C'est ainsi que le narrateur se trouve entraîné sur les traces du passé de Madeleine et de trois autres femmes. C'est en découvrant la vérité qu'il va pouvoir faire le deuil de cette femme, qu'il avoue n'avoir pas su aimer car ne la connaissait pas, et se connaître lui-même.

Cependant, Nicholas et le lecteur sont manipulés tout au long du roman par un homme qui prétend s'appeler Lukas Waterman, juif ayant connu Auschwitz et Birkenau, orfève-joailler amateur et protecteur des "Améthystes". Il demande de l'aide pour sauver la dernière Améthyste encore en vie, Alice, les autres ayant été sauvagement assassinées de manière similaires. Pourtant la fin s'avère "fracassante" et incroyable. On se demande comment on a pu être dupe à se point-là. Et comment un tel mensonge, une telle usurpation d'identité est possible.

Ce roman policier est bien documenté. L'accent sur la vérité des événements s'étant déroulés dans le schloss Martha est mis en valeur par l'insertion d' une série de témoignages datés dans le récit principal : les "transcriptions dactylographiées" de l'interrogatoire de Frau Klempst, médecin nazie, le 27 janvier 1942, le journal de Petra Klaastok (juillet 1942-janvier 1944), qui s'avère être la mère d'Alice. Cependant, et paradoxalement, je me suis demandée si ces témoignages étaient de vrais témoignages (avec juste le nom des personnes changées pour la fiction?). Il a fallu que je revienne sur les premières pages qui précédent le récit pour avoir la réponse. le mélange de la réalité historique et de la fiction m'a troublée.

Le récit est mené tambour battant dans un style fluide qui tient le lecteur en haleine, malgré quelques longueurs parfois. J'ai trouvé le personnage principal à la fois attachant et énervant (il se regarde un peu trop le nombril mais en même temps se sent tellement coupable de la mort de Madeleine...). Gretta, la femme hongroise, est une vraie caricature de nymphomane et son mari un vrai méchant. J'ai vraiment été mal à l'aise face à l'horreur des témoignages, au sentiment, comme Nicholas, d'être là en "voyeur" de l'obscénité, impuissante à pouvoir porter secours à ces familles.
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On entre dès les premières pages dans le vif de l'action : Nicholas Newman, encore anéanti par l'odieux assassinat de la femme de sa vie quelques années auparavant, devient suite à sa rencontre avec un mystérieux couple la cible d'agressions et de persécutions - dont il réalise très vite qu'elles sont liées au passé de Madeleine. de Londres à Venise, d'Athènes à New York, de rencontres en rencontres il va exhumer d'épouvantables secrets.
J'ai bien aimé ce "héros" atypique, humain plus qu'humain, Newman ne cache d'ailleurs rien de ses faiblesses - jusqu'à ses intestins capricieux ! - et passe son temps à se sous-estimer. La lecture coule toute seule, en brefs chapitres efficaces qui invitent à enchaîner sur le suivant : "allez, encore un". C'est passionnant à provoquer des nuits blanches, à y penser avant de s'endormir et à se demander au réveil à quel moment de la journée on va bien pouvoir reprendre sa lecture.
Reste un bémol de taille : certaines parties du livre sont extrêmement dérangeantes : les descriptions d'expériences nazies autour du cercle familial sont vraiment insoutenables et inciteraient, tout comme Newman, à abandonner sa lecture - ce n'est pas ce qui constitue la majeure partie de l'histoire mais tout de même, âmes sensibles s'abstenir. Il s'agit du premier tome d'une tétralogie autour du même personnage, j'aimerai vraiment savoir ce que lui réserve la suite.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Nicholas Newman est un architecte londonien sans grand intérêt, mi gigolo mi hédoniste. Trois ans plus tôt sa compagne Madeleine a été assassinée de manière sordide et son appartement ne révèle qu'un élément manquant : une tour Eiffel en améthyste.

Nicholas rencontre dans un luxueux hôtel suisse un couple hongrois. Il reconnait sur une photo de leur villa en Italie qu'il lui présente la tour Eiffel disparue de Madeleine. A partir de ce moment là la vie de Nicholas va basculer, agressions, intimidations, courses poursuites, mise en danger, perte de repères et il va entrainer le lecteur dans une histoire où chacun semble avoir de lourds secrets à cacher et où personne n'est réellement ce qu'il prétend être.

Ce roman, à la base un thriller, intègre les codes du roman historique, du livre d'aventure, du roman d'espionnage, du road movie en passant très habillement d'un genre à l'autre.

Nicholas est un antihéros, il est imbu, égoïste presque froid. On apprend qu'il ne savait rien de sa compagne ni son passé, ni son histoire. Il semble prendre plaisir à donner aux autres l'impression qu'ils l'aiment plus que lui ne les aime.

J'ai eu du mal à trouver crédible, au début, qu'il se lance ainsi à la recherche de la vérité au vu du portrait qu'il en est fait.

La base de ce thriller, l'enfance de Madeleine durant la seconde guerre mondiale au sein d'un centre d'expérimentation nazi sur la « cellule familiale juive » est effroyable. Je ne sais pas si cela est issu de faits réels mais je n'ose l'imaginer. Certains passages sont d'ailleurs dur à lire et m'ont vraiment mit mal à l'aise par leurs sadisme.

Ce roman est très fort et prenant même si certain passage très « james bondien » prête à sourire. Je reprocherai toutefois le coté stéréotypé de certains personnages notamment Christian flic buté, borné à la limite de la bêtise et le Dr Pankratitos plus zen que Bouddha lui-même. Les enfants de le nuit est le premier tome d'une tétralogie consacré à Nicholas ce qui explique le temps prit dans ce volume à « poser » les personnages.

Pour vraiment être tatillon page 555 il y a une erreur géographique. La ville de Niort n'est pas en Vendée mais dans les Deux-Sèvres. Il y a également une erreur sur la 4ème de couverture, Nicholas y est nommé Michael…

Ce livre a été trop encensé par la presse comme une « révolution du thriller » pour qu'à sa lecture ne pointe une légère déception. A mon gout il ne « révolutionne » pas mais il est tout à fait honorable. Je lirai avec plaisir les tomes à venir lors de leur parution en France.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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