«Melchiorre Carta monta sur la montagne, retournant à sa bergerie. C'était un jeune berger blond, de petite taille ; une ride apparut entre ses épais sourcils noirs, qui se détachaient sur le jaune terne de son visage, entouré d'une clairsemée barbe rousse. Même la veste de cuir de son costume était jaunâtre, et le petit poney qu'il montait était rougeâtre, trapu, anguleux et pensif comme son maître. Melchiorre était un jeune homme de bonnes moeurs et d'une excellente renommée ; il n'avait jamais été très insouciant et gai, mais depuis quelque temps il était plus taciturne que d'habitude, et il se sentait presque méchant, parce que sa cousine Paska l'avait abandonné la veille de leur mariage. Et sans raison ! Uniquement parce qu'elle s'était soudain rendu compte qu'elle était jolie et aussi courtisée par de jeunes messieurs.»
Je vous laisse poursuivre la lecture de cette auteure que vous ne connaissez pas nécessairement,
et pourtant...
Je vais peut-être aller jusqu'à risquer l'excommunication (pour hérésie littéraire),
Grazia Deledda (1871 – 1936) fut la deuxième femme à recevoir le Nobel (en 1926), ce prix nobel récompensait une vraie auteure, rien à voir avec ce que l'on nous propose depuis quelques années comme lauréates (à l'exception de Szymborska, Togarcuk et
Louise Glück)
Pour le lire, il faut connaître l'italien, il y a peu de traduction des romans de Grazia.
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