Le château des animaux, tome 3 : La nuit des justes

Ce troisième tome du Château des Animaux est celui qui m'a le moins convaincu. Enfin, tout est relatif, tant l'oeuvre est remarquable pour des raisons que j'ai déjà développé dans les critiques des deux premiers opus.

C'est toute la difficulté des critiques de sagas en plusieurs tomes, il est bien délicat de se renouveler !

La lutte se poursuit donc. Miss B., à son corps défendant et au prix de sacrifices qu'on ne mesure pas encore, est devenue le symbole et le guide de la résistance pacifique à Silvio et à sa milice.

Toujours guidés par Azélar, les animaux, devenus conscients de la force qu'ils représentent par le nombre, réclament desormais d'élire librement leur président. Et Silvio ... cède à cette requête. Non sans arrière-pensée, évidemment.

C'est peut-être la seule "critique" que j'adresserai à ce troisième tome du Château des Animaux : le caractère un peu systématique de l'opposition entre le seul Silvio et l'ensemble des animaux ligués contre sa dictature. On voit finalement assez peu de lézardes, de fissures dans le front commun de la résistance.

Mais c'est peut-être aussi le propos et le format qui à un moment donné impose des choix.

Et en parlant de choix, et de sacrifices déjà évoqués plus haut, la dernière page est poignante.

Quand au titre du quatrième tome qui viendra je crois clore la saga, "Le Sang du roi", il laisse bien des hypothèses ouvertes ... Seul souci : il va falloir attendre sa parution ... soyons patients !

Miss B é échoué, Silvio a gagné : les animaux se sont déchargés de leur haine sur n°1 et l'ont massacré, lynché littéralement. La désobéissance passive ne fonctionne pas, elle décide de se remettre au travail et de ne plus s'occuper que de ses chatons. C'est le retour d'Azelar qui va lui remonter le moral et va lui donner un but : trouver un projet commun pour réunir les animaux et destituer Silvio dans la non violence et la démocratie. Vaste projet qui semble utopique mais - tel Gandhi - Miss B décide de lutter à sa manniere quitte à y perdre la vie.
L'intrigue est classique mais suffisamment forte et bien menée, les différents animaux sont caractérisés subtilement et finement, le graphisme doux est rehaussé par des décors enneigés magnifiques. Parabole de la vie sous une dictature et de la lutte contre celle ci, une histoire universelle, hélas!

Troisième et avant-dernier tome de cette adaptation graphique de la ferme des animaux de Georges Orwell.
C'est un plaisir de retrouver nos personnages, dont Miss B, qui commence à perdre espoir et pense ne pas être la bonne personne pour motiver les troupes. C'est une miss bengalore plus touchante que jamais, tiraillée entre son rôle de porte parole et son rôle de mère, elle s'éloigne de ses chatons et à l'impression de les abandonner. Un choix dur à faire pour elle mais elle pense avant tout à leur offrir un avenir meilleur. .
Silvio et sa tyrannie règnent toujours sur le domaine mais les animaux sont bien décidé à faire renverser les choses de manière pacifiste. Une solution qui bouleverse un peu les chiens garde fou du dictateur qui craignent aussi pour leur vie après la déchéance de numéro un.
Encore une fois, c'est une lecture qui résonne avec l'actualité porté par un graphisme éblouissant qui donne vie à ses animaux auxquels on s'attache.
Bien que l'on avance peu dans l'histoire avec ce troisième tome, c'est tout de même une chouette lecture et j'attend le dernier tome avec impatience.

La couverture de ce tome est tellement belle que la lecture en est presque influencée. On y lit déjà un triste présage sur la souffrance et les aléas tragiques auxquels Miss B, va être confrontée dans sa quête de liberté qu'elle veut sans violence aucune.
Mais comment se libérer d'un joug oppressant sans recourir à une défense belliqueuse ?
C'est là tout le message transmis à travers ce scénario qui sait toucher le lecteur droit au coeur.
Que dire du dessin ? Les couleurs et le graphisme sont absolument magnifiques !
Une série pleine d'intelligence et qui prend sens face à l'actualité présente.
Je rajouterai que cette bande dessinée et toutes celles qui lui ressemblent, travaillées au cordeau tant pour le scénario que pour le dessin, dépassent largement les productions style "romans graphiques" que l'on nous propose actuellement, même si ce genre a ses pépites.
C'est bien entendu un avis personnel...

Xavier Dorison nous offre une fois encore un scénario sans faille et nous livre un très beau message qui est que la liberté n'a pas de prix ! Pas question d'épargner le lecteur, ici les animaux doivent être capables de faire des sacrifices et d'encaisser la douleur sans broncher. Cette résistance héroïque de la part des animaux du château est parfois cruelle et se termine dans le sang… Sous une dictature, la vie n'est jamais rose !

Dès les premières planches de ce troisième opus, on comprend qu'une révolution se met en place et qu'elle risque d'être longue et semée d'embûches. On retrouve cette incroyable chatte blanche, alias Miss Bengalore, qui est le symbole même de la résistance ; on découvre ou redécouvre également d'autres animaux qu'on apprend à mieux connaître et dont la psyché est détaillée par l'auteur. Personnellement, j'ai un coup de coeur pour le dénommé César, un lapin au coeur immense, qui vend ses charmes aux femelles !

Le lecteur est happé et captivé tant par l'histoire que par les incroyables illustrations de Félix Delep. Si j'ai toujours apprécié les illustrations des deux premiers tomes, je crois que celui-ci cache encore plus de merveilles que les précédents. Les détails sont incroyables et vous permettent une belle évasion !

Violence, coups bas, trahisons, cette série vous balancera un uppercut qui vous enverra valser dans les étoiles pendant un long moment ! Cet album, un brin philosophique, nous fait nous interroger sur la notion du bien et du mal mais aussi sur l'état de notre monde actuel qui voit fleurir de plus en plus de dictatures.

Loin d'être une copie de l'oeuvre de Georges Orwell, cette série est plutôt un grandiose hommage assumé que l'on devrait tous ouvrir une fois dans notre vie ! Un immense coup de coeur de ce début d'année 2023 !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..

L'histoire continue et j'étais impatiente de retrouver les personnages si attachants.
Dans ce troisième tome, la dictature règne encore au château et la résistance s'organise, toujours sous la houlette de Miss Bengalore et toujours dans la non-violence. Elle est secondée par le fidèle lapin César et le rat Azélar-Gandhi. Ils soumettent leurs revendications à Silvio qui bien entendu ne les voit pas d'un bon oeil.
Sortez les marguerites, la révolte pacifique est en marche.

Il y a peut-être un peu moins d'action dans ce volume. On s'attarde plus sur les personnages et leur passé. Cela les rend encore plus attachants. Miss B est particulièrement touchante, tiraillée entre son rôle de mère et de meneuse.

Les dessins sont toujours aussi beaux. L'hiver a laissé sa place au printemps et les couleurs sont lumineuses. Les visages sont très expressifs et réalistes.
Ne vous y trompez pas, si les dessins et les couleurs évoquent la douceur, les thématiques abordées dans cette bd le sont nettement moins. La magnifique couverture donne déjà un aperçu.

J'adore cette bd, le graphisme de toute beauté et les messages qu'elle véhicule. Voir cette solidarité et cette bienveillance me met du baume au coeur.
Je suis ravie de voir qu'il y aura un tome 4. Il me tarde de le découvrir.
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Toujours aussi bien et toujours hâte de lire la suite.
Comment résister au tyran sans violence ? Comment lutter, tenir et rester unis malgré la faim qui menace ? C'est l'espoir d'un beau projet, d'une élection qui aide ; on se sert alors les coudes.
Une belle BD avec un beau message d'espoir et de fraternité!

Les brimades continuent et miss Bengalore perd la foi. le printemps revenant, c'est néanmoins pleins d'espoir que les animaux soumettent des revendications à Silvio, dont la suppression du collier. Mais miss B paye le prix fort. Les animaux décident de proposer un vote pour désigner le(s) prochain(s) chef(s). Silvio accepte, mais évidemment avec une idée derrière la tête.
Ce tome s'attache plus à la psychologie des personnages. Les relations de miss B avec ses chatons deviennent tendues, surtout avec Théa. César gagne en profondeur (si l'on peut dire :-) ). Les failles de Silvio sont dévoilées et on devine qu'un mouvement de révolte pourrait naître chez les chiens. Apparemment, l'histoire se termine avec le prochain tome. Hâte.

La résistance atteint un nouveau palier dans ce tome 3. Les animaux encore plus déterminés et unis se projettent et édictent une charte définissant leur vie future sans tyran. Avec l'aide d'Azélar, ils affrontent des épreuves toujours plus difficiles, la solidarité comme valeur centrale de l'album. La porte est même ouverte à la milice canine. Certains chiens commencent d'ailleurs à s'interroger.

Pourtant Miss B est tiraillée : si elle agit en pensant au devenir de ses châtons, sa présence auprès d'eux diminue. C'est l'autre sujet majeur. Comment concilier combat et vie personnelle ? Comment faire comprendre que l'activisme est une preuve d'amour inconditionnel pour les siens ? A contrario, est-ce que les idéaux défendus justifient l'absence, ou du moins est-elle acceptable ?

Parallèlement, Silvio fait mine de s'ouvrir au dialogue. Sauf que sa manipulation demeure redoutable. Aura-t-il raison de la force mentale des animaux ? le chemin vers la liberté est décidément semé d'embûches. On sent poindre quelques failles dans lesquelles le taureau pourrait se glisser et de nouveaux rebondissements se faire jour. Lui-même semblant cacher un passé douloureux.

La Nuit des Justes est le troisième tome de la série le Château des Animaux de Xavier Dorison et Félix Delep, et comme pour Miss Bengalore et Les Marguerites de l'Hiver, la parution de ce troisième volume a été précédée par quatre fascicules de la Gazette du château. Nous retrouvons Miss Bengalore, César, Azélar et tous les animaux opprimés qui font face à Silvio et à sa milice canine. Les deux premiers tomes ont été de vrais coups de coeur et j'attendais avec impatience la sortie de ce troisième tome. La série doit en comporter 4 au total et après avoir refermer La Nuit des Justes, je me suis sérieusement posée la question de s'il était possible pour les auteurs de boucler l'histoire en un seul volume. J'ai trouvé ce tome un peu plus plat que les précédents, il joue très bien le rôle de la transition. Mais cela reste néanmoins un volume très intelligent dans sa construction et dans son message.

La situation n'a que peu évoluée, l'hiver fut très rude pour l'ensemble des animaux et le printemps arrive enfin. Logiquement l'ultime couverture de la série représentera l'été. Les animaux souffrent encore et toujours de la dictature de Silvio et la violence ne cesse de se déchaîner et comme toujours la violence appelle la violence, et il est bien difficile pour les animaux de ne pas appliquer la maxime « Oeil pour oeil, dent pour dent », et il est bien difficile pour Miss Bengalore et Azélar de faire comprendre que si on s'abaisse à la violence alors on ne vaut pas mieux que les oppresseurs, il est facile de passer d'oppressés à oppresseur. Et face à une assemblée en colère, la démarche pacifiste de Miss Bengalore et Azélar peine à trouver écho.

S'il y a moins d'action dans ce 3ème tome, c'est pour mieux développer la personnalité des différents acteurs du Château des Animaux. Les auteurs en profitent également pour poser un regard plus philosophique sur la situation en abordant différentes notions ô combien importantes comme le bien, le mal, la violence, la révolte, le pacifisme. Et les différents messages exposés résonnent tristement avec la réalité. C'est à la fois dérangeant et nécessaire. Ce sont des messages importants à faire passer mais j'ai trouvé que cela déséquilibrait un peu l'ensemble, le récit semble ralenti comme si le froid de l'hiver avait fait son oeuvre et qu'il fallait attendre le printemps pour que refleurissent les marguerites.

Un 3ème tome un peu déséquilibré mais qui n'en reste pas moins une oeuvre passionnante avec un scénario coup de point. Il faut vraiment que je lise La Ferme des Animaux de George Orwell pour apprécier pleinement le travail de Xavier Dorison et Félix Delep. Malgré un petit coup de mou, je n'ai pas boudé mon plaisir lors de ma lecture, et j'ai aimé la façon dont les auteurs analyse les rouages de la dictature, de montrer comment elle opprime les esprits et de représenter la résistance. J'ai aimé les flashback nécessaires pour mieux appréhender la situation du château.

Il va falloir prendre mon mal en patience avant de pouvoir lire le dernier tome et enfin découvrir la conclusion de cette histoire. J'ai envie d'y croire !!!
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