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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

DELIJANI SAHAR/ Les jacarandas de Téhéran
« Misères et souffrances du peuple iranien avide de justice et de liberté »
Sahar Delijani est née en 1983 dans une prison de Téhéran.
Ayant fui son pays elle a grandi en Californie, et est diplômée de l'Université de Berkeley. Elle vit à présent en Italie, à Turin.
« Les jacarandas de Téhéran » est son premier roman.
Ce récit concernant une période allant de 1983 à 2011 est très certainement largement autobiographique : on peut croire que Azar est la mère de l'auteur et met sa fille au monde en prison. Neda , cette enfant, est Sahar Delijani.
Le contexte à la prison d'Evin ressenti par Azar :
« Elle était à présent une étrangère, entourée de gens qui la considéraient comme une ennemie à soumettre et à vaincre, qui voyaient sa seule existence comme un obstacle à leur pouvoir, à leur vision du Bien et du Mal, à leur morale,. Des gens qui la haïssaient parce qu'elle refusait de considérer ce qu'ils proposaient comme son propre combat. Des gens qui voyaient en elle une adversaire parce qu'elle refusait de croire que leur Dieu puisse avoir toutes les réponses. »
Dans la première partie qui concerne la détention et l'accouchement de Azar, prisonnière pour ses idées politiques, on découvre aussi la vie quotidienne à Téhéran dès lors que les mollahs ont pris le pouvoir en 1979 après avoir renversé le Shah.
« Tous les habitants au-dehors, portaient la peur comme une chaine, dans les rues, sous l'ombre familière de la montagne, triste et magnifique…La peur se faisait impalpable, on n'en parlait pas. Elle régnait sur tous, invisible et omnipotente. »
Tout le monde est espionné, toutes les conversations écoutées, toutes les allées et venues contrôlées, les filatures constantes. Une vie normale impossible. Tel est le contexte en ville et dans le pays.
Plus loin dans ce récit, la population fuit la ville en raison des bombardements, ne sachant pas si les maisons seront encore debout à leur retour… Il faut se souvenir que de 1980 à 1988 a fait rage une guerre entre Iran et Irak.
Saddam Hussein, sachant que Khomeiny veut à tout prix le renverser en appelant les Irakiens à la révolte, devance l'ennemi et attaque l'Iran dès septembre 1980 avec l'appui des USA, de l'URSS et de la France. Un million deux cent mille victimes ! L'Iran sort vainqueur du conflit.
Au cours de ce récit émouvant concernant une période très dure pour la population et qui dure encore à ce jour, on fait connaissance avec un grand nombre de personnages évoluant sur trois générations qui ont plus ou moins directement eu affaire avec les autorités ; tortures, vexations, exécutions sommaires.
Sur la forme, je trouve que la construction laisse à désirer ; on se perd par moment dans ce récit avec beaucoup de personnages pas toujours bien décrits.
Quant à traduction, elle aussi laisse à désirer.
Et puis l'action est lente avec une écriture laissant dans son sillage trop de longueurs. Les scènes familiales, comme l'a dit un lecteur, sont trop répétitives, n'apportant pas toujours quelque chose d'essentiel à la trame dramatique de l'histoire.
Cela dit, je retiens essentiellement au fond l'extrême intérêt du témoignage poignant et saisissant relatant le vécu de personnages épris de liberté et de justice au coeur d'un pays où règne une tyrannie féroce et sanguinaire.
Un livre à lire assurément malgré quelques imperfections.
Dernier chapitre :
« Je ne pourrai jamais assez remercier ma mère, pour la nuit où elle est venue dans ma chambre et m'a dit : « Je vais tout te raconter ».


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C'est un premier roman quasi autobiographique puisque l'auteure est elle-même née en Irand, la prison de Téhéran. Ses parents ont été arrêtés pour leur activisme contre le régime en place. Dans ce roman, l'auteure parle des enfants de la révolution. Ceux qui ont eu leur vie ancrée dans l'Histoire dès leur naissance. La construction de ce roman est intéressante même si elle m'a un peu dérangée. L'auteure présente différents enfants : Neda qui apparaît dès sa naissance, Omid qui assiste à l'arrestation de ses parents alors qu'il n'a que trois ans. Ils seront alors recueillis par leur grand-mère, à l'ombre des jacarandas. Je disais que la construction m'a parfois dérangée parce que les personnages sont nombreux, les époques varient et j'ai parfois été perdue. Il a fallu que je me force un peu parfois pour reprendre le fil de la narration.

Ce roman m'a permis de mieux comprendre ce qui s'est passé à Téhéran. Sahar Delijani dresse le portrait d'une société entière marquée par ces événements. Des générations entières qui gardent des séquelles de cette période. C'est un livre poignant qui traverse l'Histoire depuis les années 80 jusqu'à nos jours. J'aime quand la petite histoire, celle de ces enfants et de leurs parents, accompagne la grande Histoire. A la fois fiction et documentaire, ce roman est effectivement une belle découverte.
Lien : http://lesbavardagesdesophie..
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C'est d'abord le roman de ces Iraniens qui avaient rêvé d'un pays libre et qui ont soutenu Khomeiny avant d'être arrêtés et persécutés, et puis c'est l'histoire de leurs enfants qui ont grandi à l'ombre des jacarandas à Téhéran auprès de grands-parents et d'autres membres de leur famille dont certains ont continué leur vie en Europe ou aux Etats-Unis. La souffrance de chaque génération, les traitements en prison, l'avenir incertain d'un peuple y sont poétiquement décrits. Pour quelle raison l'Iran, le pays des rois Achéménides, les premiers promoteurs des droits de l'homme, a-t-elle oublié l'essence de ces paroles du poète persan Saadi :
« Toute la postérité d'Adam ne forme qu'une même famille. Ils sont tous comme les membres d'un même corps. Or, un membre peut-il souffrir sans que les autres s'en ressentent ? Si tu es insensible aux peines des malheureux, tu ne mérites pas le nom d'homme. » ?

Lien : http://www.reseau-colibris.fr
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« Les jaracandas de Téhéran » de Sahar Delijani évoque, sur trois générations, des destins croisés. Ce livre raconte l'histoire de familles brisées et séparées par la guerre.

Dans ce roman, Neda et Omid, deux enfants, sont élevés par leurs proches en attendant une éventuelle libération de leurs parents.

L'auteur s'est inspiré de sa propre histoire. Une belle lecture, qui ne vous laissera pas indemne.

Salutations d'Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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Un beau roman, sur une période de l'Iran que l'on ne connaît pas forcément très bien, à savoir la révolution des années 80. La construction du roman est parfois compliquée à suivre, car il y a beaucoup de récits faits par différents personnages à différentes époques, mais le tout est bien mené, souvent très émouvant (j'ai beaucoup aimé l'épisode du bracelet confectionné par le père en prison et les retrouvailles de la mère et de la fille en cette occasion). Au fur et à mesure que le roman avance, on se rend compte que tous les personnages sont liés, soit par des liens familiaux, soit par la prison, soit par la personne qui les gardait enfants, etc; et la fin réserve une dernière révélation terrible...
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