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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un premier roman parfaitement maîtrisé par un auteur qui, dès son coup d'essai, semble jouer de tous les procédés et bons tours des vieux briscards du noir, mais avec l'enthousiasme et la fraîcheur des débuts. Un polar étonnant et détonant au parfum du Sud-Ouest.

On n'échappe pas totalement aux fantômes du passé, on ne cesse jamais complètement d'être celui que l'on a été… et c'est finalement la meilleure des assurances-vie dans un monde de brutes, de truands et de vieilles sadiques ! Voilà une des morales possibles (mais pas la seule) sur laquelle pourrait se clore cette fantaisie criminelle. Laquelle fantaisie s'ouvre sur le départ en retraite, après trente-deux exécutions, du tueur professionnel Jon Ayaramandi, vieux basque comme vous pouvez vous en douter. Retraite heureuse à Largos, petite ville (imaginaire) du Sud-Ouest baignée de lumière et d'odeurs océanes, peuplée de lectures et d'huîtres avalées au rythme de disques de rock et de soul, rendue douce par la présence de Perle et de la petite Luna devenues comme une famille pour celui qui n'en avait jamais eu. Retraite interrompue au bout de quelques pages par l'apparition, au PMU du coin, de Burger, ancien collègue assassin et, très mauvais présage, par la disparition d'Al, pêcheur boiteux et taciturne dont Perle est tombée amoureuse… Voilà notre héros – pour Perle et Luna bien sûr, mais aussi pour Louise, jolie quadragénaire venue ranimer une libido en berne – obligé de se lancer bien malgré lui sur le sentier de la guerre, un sentier qu'il sait par avance couvert d'embûches et de cadavres.

Ce polar atypique, écrit à la première personne, au nom de Jon, habillé par une bande-son pointue et éclectique, a du rythme. Il tient la distance comme un morceau de rock garage ou alternatif, musique dont raffole le héros toujours dans le coup, en dépit de ses 68 ans. L'intrigue bien charpentée est parfaitement menée du début à la fin ; même si le méchant est rapidement identifié, du son sur les murs nous réserve plus d'un rebondissement. le roman vaut aussi par ses personnages : hauts en couleurs, ils prennent corps au fil des pages, et celui de son vieux tueur est une véritable réussite. En effet, Frantz Delplanque a créé ici un personnage singulier et ô combien sympathique qui suscite de l'empathie avec l'humanité qu'il dégage. Mais surtout, il y a le ton, juste et direct, les dialogues et l'écriture en général qui font de ce roman noir un livre plein de couleurs et de drôlerie où on s'amuse à repérer les clins d'oeil de l'auteur. Happé par l'humour irrésistible de ce papy flingueur, on ne décroche pas jusqu'à la dernière page. Et puis, il y a les paysages du sud des Landes, des barthes de l'Adour et du Pays basque qui défilent. Ainsi que cette ville imaginaire, Largos, qui pourrait bien être Tarnos. Une ode au Sud-Ouest. Tout pour me plaire !

Vous l'aurez compris, je me suis régalée ! Ce premier roman est vraiment réussi et je l'ai dévoré d'une seule traite. Un deuxième opus vient de paraître, et je suis impatiente de découvrir les nouvelles aventures de ce basque cynique et débonnaire car apparemment, il n'est pas prêt d'aspirer à une retraite paisible…

A déguster en écoutant les Who, JJ Cale… en fond sonore et un verre de Jurançon à portée de main. Un Uroulat pour moi !



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Alors ça a commencé comme ça : Oh un Polar, oh, un nouvel auteur français, oh, ça parle aussi de Rock et de Blues, oh, le titre est sympathique et la quatrième de couv' alléchante et ô joie, j'ai un billet de 20 qui traine dans mes fouilles… Achat ! L'occasion qui fait le larron en quelque sorte…

Et l'occasion fut bonne et le larron comblé. Parce que « du Son sur les Murs » est un bon roman. Un très bon premier roman même. Frantz Delplanque nous livre ici un petit opuscule très bien mené : rythme soutenu et intrigue bien construite. On dirait du Guez, ça ressemble à du Benacquista, tout ce que j'aime, avec la petite touche d'originalité personnelle qui va bien.


Il y a surtout le héro, jeune retraité de retour dans son pays basque natal. Un héro bien campé, détaché, cynique et au final bien sympathique malgré ses coupables activités passées. Jon Ayaramandi est de ces personnages romanesques que l'on quitte à regret une fois la dernière page tournée et que l'on se prend à espérer revoir dans de nouvelles aventures…
Les autres protagonistes ne sont pas en reste qui, bien que personnages classiques du roman noir, la petite pépée sexy, le vieux gangster, n'en sont pas moins d'une belle épaisseur.

Et puis il y a la musique, véritable bande son qui colle à l'histoire, comme dans un film de Melville et qui participe aussi à notre plaisir de lecteur.

Le style est agréable, drôle parfois, cynique souvent, servant l'histoire comme la guitare de Malcom Young les morceaux de qui vous savez…

Bref, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire « du Son sur les Murs » et en rédigeant ce petit papier je me dis qu'il serait peut-être bon que je me procurasse le second bouquin de Delplanque pour retrouver l'ami Ayaramandi.
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Un bon petit polar à l'ancienne avec une bande son infernale.
D'où le nom du titre.
Jon, tueur pensionné de son espèce, pensait pouvoir se la couler douce.
Râté Papy !
Un petit roman à lire vite fait et qui serait vite oublié s'il n'y avait cette musique qui vient constamment ponctuer, rythmer et colorer le le récit.
A relire sur un versant musical uniquement.
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Un polar bien sympathique, malgré quelques petites longueurs! le rock et le blues donnent à ce livre un univers fort!
Quelques personnages mériteraient d'être plus étoffés.
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