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EAN : 9782021058734
396 pages
Seuil (13/10/2011)
3.59/5   32 notes
Résumé :
« J’étais capable de donner le biberon à Luna et même de la changer. Je la gardais à la plage quand Perle voulait nager.
— Faut que je retrouve mon corps d’avant, disait-elle.
Et elle me montrait ses abdos qui se raffermissaient de jour en jour.
Elle me prenait pour un grand-père ? du moins, c’est ce que je croyais. J’aurais préféré être un gentil vieux qui aurait eu un boulot avouable et n’aurait jamais tué personne, même par accident. »
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un premier roman parfaitement maîtrisé par un auteur qui, dès son coup d'essai, semble jouer de tous les procédés et bons tours des vieux briscards du noir, mais avec l'enthousiasme et la fraîcheur des débuts. Un polar étonnant et détonant au parfum du Sud-Ouest.

On n'échappe pas totalement aux fantômes du passé, on ne cesse jamais complètement d'être celui que l'on a été… et c'est finalement la meilleure des assurances-vie dans un monde de brutes, de truands et de vieilles sadiques ! Voilà une des morales possibles (mais pas la seule) sur laquelle pourrait se clore cette fantaisie criminelle. Laquelle fantaisie s'ouvre sur le départ en retraite, après trente-deux exécutions, du tueur professionnel Jon Ayaramandi, vieux basque comme vous pouvez vous en douter. Retraite heureuse à Largos, petite ville (imaginaire) du Sud-Ouest baignée de lumière et d'odeurs océanes, peuplée de lectures et d'huîtres avalées au rythme de disques de rock et de soul, rendue douce par la présence de Perle et de la petite Luna devenues comme une famille pour celui qui n'en avait jamais eu. Retraite interrompue au bout de quelques pages par l'apparition, au PMU du coin, de Burger, ancien collègue assassin et, très mauvais présage, par la disparition d'Al, pêcheur boiteux et taciturne dont Perle est tombée amoureuse… Voilà notre héros – pour Perle et Luna bien sûr, mais aussi pour Louise, jolie quadragénaire venue ranimer une libido en berne – obligé de se lancer bien malgré lui sur le sentier de la guerre, un sentier qu'il sait par avance couvert d'embûches et de cadavres.

Ce polar atypique, écrit à la première personne, au nom de Jon, habillé par une bande-son pointue et éclectique, a du rythme. Il tient la distance comme un morceau de rock garage ou alternatif, musique dont raffole le héros toujours dans le coup, en dépit de ses 68 ans. L'intrigue bien charpentée est parfaitement menée du début à la fin ; même si le méchant est rapidement identifié, du son sur les murs nous réserve plus d'un rebondissement. le roman vaut aussi par ses personnages : hauts en couleurs, ils prennent corps au fil des pages, et celui de son vieux tueur est une véritable réussite. En effet, Frantz Delplanque a créé ici un personnage singulier et ô combien sympathique qui suscite de l'empathie avec l'humanité qu'il dégage. Mais surtout, il y a le ton, juste et direct, les dialogues et l'écriture en général qui font de ce roman noir un livre plein de couleurs et de drôlerie où on s'amuse à repérer les clins d'oeil de l'auteur. Happé par l'humour irrésistible de ce papy flingueur, on ne décroche pas jusqu'à la dernière page. Et puis, il y a les paysages du sud des Landes, des barthes de l'Adour et du Pays basque qui défilent. Ainsi que cette ville imaginaire, Largos, qui pourrait bien être Tarnos. Une ode au Sud-Ouest. Tout pour me plaire !

Vous l'aurez compris, je me suis régalée ! Ce premier roman est vraiment réussi et je l'ai dévoré d'une seule traite. Un deuxième opus vient de paraître, et je suis impatiente de découvrir les nouvelles aventures de ce basque cynique et débonnaire car apparemment, il n'est pas prêt d'aspirer à une retraite paisible…

A déguster en écoutant les Who, JJ Cale… en fond sonore et un verre de Jurançon à portée de main. Un Uroulat pour moi !



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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.
Roman noir de F. Delplanque que j'ai eu du mal à lâcher je suis de suite entre dans le vif du sujet. Avec les quelques critiques vous savez que Jon est un tueur à gage à la retraite. Il piccole beaucoup et profite jusqu'à ce que son amie Perle lui demande de retrouver son ami al qui aurait disparu. J'ai dévoré ce thriller drôle, sarcastique ah oui j'oubliais il y a de l'Amour aussi et les réflexions que se fait Jon ça jai bien aimé et même souri à chaque fois. Les personnages sont attachants attention pas tous mais heureusement.Cette lecture fait souvent des références musicales et également littéraires ce qui donne du punch à notre lecture. J'ai également découvert que cet auteur allait paraître une trilogie j'ai hâte vraiment. Pour conclure un bon thriller avec tout ce que j'aime mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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Alors ça a commencé comme ça : Oh un Polar, oh, un nouvel auteur français, oh, ça parle aussi de Rock et de Blues, oh, le titre est sympathique et la quatrième de couv' alléchante et ô joie, j'ai un billet de 20 qui traine dans mes fouilles… Achat ! L'occasion qui fait le larron en quelque sorte…

Et l'occasion fut bonne et le larron comblé. Parce que « du Son sur les Murs » est un bon roman. Un très bon premier roman même. Frantz Delplanque nous livre ici un petit opuscule très bien mené : rythme soutenu et intrigue bien construite. On dirait du Guez, ça ressemble à du Benacquista, tout ce que j'aime, avec la petite touche d'originalité personnelle qui va bien.


Il y a surtout le héro, jeune retraité de retour dans son pays basque natal. Un héro bien campé, détaché, cynique et au final bien sympathique malgré ses coupables activités passées. Jon Ayaramandi est de ces personnages romanesques que l'on quitte à regret une fois la dernière page tournée et que l'on se prend à espérer revoir dans de nouvelles aventures…
Les autres protagonistes ne sont pas en reste qui, bien que personnages classiques du roman noir, la petite pépée sexy, le vieux gangster, n'en sont pas moins d'une belle épaisseur.

Et puis il y a la musique, véritable bande son qui colle à l'histoire, comme dans un film de Melville et qui participe aussi à notre plaisir de lecteur.

Le style est agréable, drôle parfois, cynique souvent, servant l'histoire comme la guitare de Malcom Young les morceaux de qui vous savez…

Bref, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire « du Son sur les Murs » et en rédigeant ce petit papier je me dis qu'il serait peut-être bon que je me procurasse le second bouquin de Delplanque pour retrouver l'ami Ayaramandi.
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L'auteur est un petit futé : pour son premier roman, il a compilé trois ou quatre romans noirs états-unisiens les plus classiques, et – au lieu de les traduire – il les a transposés terme à terme dans le pays basque d'aujourd'hui, ce qui donne un mélange assez (d)étonnant : d'un côté il nous inflige tous (vraiment tous, sans en oublier un seul) les lieux communs habituels du roman noir états-unisien, de l'autre côté, il tente d'insérer ça dans la société franco-hispano-basque actuelle, ce qui n'est guère crédible.
Comment croire aujourd'hui au tueur à gage vieillissant, bourré d'alcool, ne dormant jamais, séduisant la belle nageuse (qui va se faire mitrailler à sa place, bouh-ouh-ouh), jouant les preux chevaliers auprès de la mère célibataire, affrontant bien sûr "virilement" son ex-patron sanguinaire ainsi que la terrible veuve (sadique à souhait) du gangster d'à-côté, écumant les bouges de la côte remplis de truands et de filles fatales (défraîchies, bien sûr), le tout pour retrouver l'inoxydable, insubmersible et – au sens littéral du terme – increvable mais non moins mystérieux chéri de la mère célibataire ?
On ne saurait pourtant risquer une accusation de plagiat, puisque l'auteur adapte en français les tics de style du "roman noir américain" tout en y mêlant ce qu'il croit être d'une grande originalité, à savoir des références constantes à ces succès "rebelles-commerciaux" du "rock garage et alternatif" présentés comme des chefs d'oeuvre immortels. C'est là que le bât blesse un peu : pour causer de ces arias pour marteau-piqueur sourdingue (qui ne s'écoutent qu'à fond les manettes), l'auteur emprunte ce ton catégorique typique des ayatollahs en tout genre.
Il faudrait avoir le temps d'aller voir ses romans ultérieurs pour vérifier de temps à autre si cet auteur va cesser de transposer-imiter pour écrire quelque chose d'original…
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Jon Ayaramandi est un retraité de soixante huit ans, il vit dans une petite maison, près de la plage de Largos une localité imaginaire (me semble-t'il) du département des Landes. Sa vie se partage entre balades à la plage, discussions passionnées avec son ami Jean-Pierre qui tient le café PMU du quartier, lecture et garde de Luna, sa petite fille adoptive, le tout sur fond de hard rock leur musique favorite. Bref une vie de grand père tout à fait ordinaire comme il l'a choisie … sauf que Jon n'est pas un paisible retraité de la poste, mais un ancien tueur professionnel.

Il raconte quelques souvenirs et comment il a décidé de prendre sa retraite. Il a commis plus de trente meurtres et son casier judiciaire est resté vierge, comme celui de son patron qui a accepté de financer sa retraite pour éviter que Jon ne publie ses mémoires. Cinq ans avant le début du livre, Jon est à la retraite depuis peu et désire s'installer tranquillement dans ce quartier paisible. Un jour il entend une femme crier au secours, c'est Perle, sa jeune voisine qui est en train de se faire violer. Il la défend, puis tue l'agresseur avec l'aide de la victime et fait disparaître le corps. Désormais Jon prend Perle sous son aile et la traite comme sa fille adoptive, il en est toutefois un peu amoureux quand même… en tout cas il n'apprécie guère qu'elle sorte avec Al, un handicapé passionné de pêche.

Sa vie de grand père tranquille aurait pu continuer des années durant, mais un matin au café il croise Burger, un de ses anciens collègues qu'il déteste tout particulièrement. al disparaît, Perle est affolée, désespérée et exige de Jon qu'il parte à sa recherche.

Ce roman est le premier de Frantz Delplanque et pour un coup d'essai c'est vraiment un coup de maître. Cet ouvrage est classé en roman noir par l'éditeur, c'est avant tout un roman à l'humour noir. Jon est un attachant papy, plus près du héros du diptyique marseillais de Frantz Olivier Giesbert que de Mémé Cornemuse, l'héroïne de Nadine Monfils. Mais ce papy est aussi et surtout un tueur très efficace avec lequel on ne s'ennuie pas.

L'écriture est jubilatoire, l'histoire ciselée en courts chapitres, l'humour noir et décalé est présent à chaque page. le livre renvoie à des dizaines de références de musique hard rock, mais comme cet univers m'est totalement étranger, cette dimension m'a échappé, toutefois je pense que les personnes moins ignorantes que moi sur le sujet trouveront une autre profondeur à ce petit bijou.

Ce livre change des polars anglo saxons ou nordiques, j'ai beaucoup aimé cet univers à la fois immoral et juste dans lequel les gentils triomphent (même si les gentils me sont pas de blancs agneaux).

Un pur bonheur de lecture à ne pas manquer.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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critiques presse (1)
LeMonde
14 novembre 2011
Le trajet de train Montpellier-Paris dure 3 h 20. C'est le temps que j'ai mis à lire le polar de Delplanque, Du son sur les murs. Je l'ai beaucoup aimé. Les esprits chagrins diront qu'un polar reçu et lu en milieu ferroviaire a plus d'une raison d'être qualifié de "roman de gare". Pour ma part, ce qui m'émerveille dans l'appellation "roman de gare", ce n'est pas qu'elle existe, mais qu'elle soit péjorative. Il n'y a pas de lieu moins propice à la lecture que le train.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Ne restait plus qu'à attendre que l'océan rende le corps.
J'étais triste et je me demandais, dans l'ordre :
Comment Perle allait le prendre ?
Où et quand le cadavre allait s'échouer sur le rivage ?
De quelle manière la nouvelle allait nous arriver ?
(...)
Etais-je assez affligé ? La question flasha ma conscience comme un radar de gendarmerie. Et merde ! Je n'avais jamais digéré la passion de Perle pour Al. Boiteux ou non. C'était ça la vérité. Malgré tout, la curiosité me tiraillait et je n'arrivais pas à m'endormir. Encore moins à me remettre à la lecture de Musashi.
Pourquoi Burger s'en était-il pris au pêcheur de Largos ?
Dans mon esprit étriqué, Al avait jusque là appartenu à la vaste "catégorie des gens honnêtes", c'est à dire "des innocents". Je ne m'étais jamais posé d'autres questions à son sujet que : à-part-sa-belle-gueule-de-cow-boy-qu'est-ce-qu'elle-lui-trouve ?
J'avais cru naïvement avoir épuisé mes réserves d'étonnement dès le premier jour : « Tiens, un infirme avec une gueule d'acteur. » J'essayai d'imaginer ce qu'un individu qui se déhanchait, un quidam incapable de se battre ou de courir un cent mètres, pouvait bien avoir fait pour mériter les soins d'un tueur professionnel.
Le mec était tombé d'un pont autoroutier en Grèce, par excès de prudence ! Pas vraiment le profil.
Pourtant, la vision de Burger lui serrant le gosier l'avait brutalement expulsé de la catégorie des personnes-sur-lesquelles-il-n'y-aura-jamais-de-contrat.
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Je pris le temps de contempler mon .38, mon pistolet de tous les jours, fidèle compagnon de mes tueries - il avait craché la plupart des projectiles ayant détruit les fonctions vitales de mes victimes. J'adorais son pouvoir vulnérant. Puis je sortis un autre 9mm, un Beretta que je n'utilisais qu'en certaines occasions - un peu comme les habits du dimanche, autrefois.
Je suis du genre un peu primaire, qui pense qu'on tue deux fois plus de monde avec deux pistolets. Et rien n'interdisait d'imaginer que j'allais avoir affaire, à un moment ou un autre, à un acharnement collectif contre ma modeste personne.
Je joignis les canons dans un geste de prière, de chaque côté de mon nez, et sentis le froid du métal contre mes sinus.
J'aurai un long moment à passer avec eux, avant de savoir s'ils étaient capables de nous délivrer.
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Un jour, dans ma vie précédente, j’ai éprouvé ce qu’on appelle « un magnifique élan de fraternité ».

J’étais en train de dîner avec un collègue tueur, un sale type (il s’appelait Couture, comme le chanteur), à la terrasse d’une auberge dans un village de montagne, quand la terre s’est mise à trembler. Une secousse qui a duré à peine une poignée de secondes, mais si brutale qu’on s’est retrouvés par terre. Tombés de nos chaises, la table renversée. Un nuage de poussière s’était élevé dans la vallée. Quand il est retombé, on a pu mesurer l’étendue des dégâts : le village venait d’être l’épicentre d’un séisme de grande ampleur, tout s’était effondré, même l’église n’avait pas tenu le coup.

On a passé l’après-midi, mon collègue et moi, à porter secours aux blessés, à soulever des pierres et des poutres avec des villageois, pour dégager les rescapés des décombres. On entendait des cris atroces. On découvrait des gens dont la tête et le corps étaient fracassés. Mais on a sorti aussi des gens bien vivants qui nous remerciaient en pleurant, et j’ai aidé un petit garçon qui boitait à avancer en s’appuyant sur moi pour retrouver ses parents.

J’ai longtemps considéré que ça avait été le plus beau jour de ma vie.
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Quand j'ai garé la Twingo devant la Grange aux Belles, il était plus d'une heure du matin. Ma technique pour retrouver Flamby était simple : la tournée des pires endroits.
Comme les lieux de perdition ne manquent pas autour de Largos, ça pouvait prendre du temps. À la troisième adresse, le Cobra Club, où je venais de faire chou blanc, je m'étais décidé à interroger les spécialistes de la question : l'un d'eux titubait au milieu de la route, je j'avais attrapé par le col :
_ Eh, mec ! C'est quoi pour toi l'endroit le plus cool pour se défoncer la tête avec de l'alcool moyennant des prix abordables ?
_ Je dirais la Grange aux Belles, si tu supportes la musique country et les serveuses topless qui ont les seins qui tombent.
Voilà, nous y étions. Une lueur d'espoir réchauffa mon âme en constatant à quel point l'endroit était minable.J'avais bu un rhum dans chacune des boîtes précédentes, mais j'avais encore assez les yeux en face des trous pour m'apercevoir que cet établissement était taillé sur mesure pour le pire des losers. Le pire du pire était la Grange aux Belles.
Je ne fus donc pas surpris d'y trouver mon héros.
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Avoir su m’arrêter de travailler est la seule chose intelligente que j’ai faite dans ma vie. Et sans doute aussi la plus originale : c’est ce qui me distingue, non pas du commun des mortels, mais de celui des tueurs.

Depuis, je me suis « installé » à Largos, du côté de la voie ferrée, dans un ancien quartier ouvrier devenu « résidentiel ».

Voici ce qu’on peut dire de mon « pavillon » : discret, un certain charme, de l’ancien – notez que ces trois qualificatifs peuvent aussi bien s’appliquer à ma modeste personne. À quoi j’ajouterais : sobre, confortable et fonctionnel – là s’arrête la comparaison.

Je paye à peine huit cents euros de loyer. À mon âge il était trop tard pour une première accession à la propriété.
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