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Critique de Lenocherdeslivres


Quelle bonne surprise que la lecture de Haute-École ! Ce roman était sur mon étagère depuis plusieurs mois et je peux remercier le challenge multi-auteures SFFF qui m'a fait le choisir plutôt qu'un autre.

Car j'ai toujours peur en abordant un récit de fantasy avec des magiciens et tout et tout. j'ai été trop souvent déçu par la faible qualité littéraire : histoire dont la trame tient sur un ticket de métro (ou de bus), personnages stéréotypés. Bref, du déjà lu cent fois. Et j'ai trop de livres en retard pour me perdre dans ces clones de basse qualité.

Là, j'aurais dû faire confiance à cette autrice talentueuse, capable d'enchanter mon imagination. Dans la société qu'elle met en scène, les magiciens sont repérés dès leur plus jeune âge et emmenés de force dans une école où on développera leur talent principal. Pas pour qu'ils s'épanouissent, loin de là ! Leur bonheur, on s'en moque ! Ils vont devenir des outils pour les puissants, les riches. Certains serviront à éclairer, d'autres à ouvrir et fermer les portes. Des tâches abrutissantes et bien loin de l'auréole qu'on associe habituellement aux magiciens.

Quelle belle (et monstrueuse) idée ! Faire tomber, un instant, de leur piédestal ces stars de nos romans et nos écrans. Rabaisser le magicien à un simple rôle d'outil, sans âme, abruti par la répétition de son travail. Même pas ouvrier, machine sans volonté.

Et Sylvie Denis ne s'est pas contentée d'avoir une bonne idée de départ. En écrivaine avertie, elle a su créer une histoire aux rouages riches et complexes (mais pas trop, hein, on ne s'y perd pas) et pleine de rebondissements. Ses personnages sont pleins de chair, et, même s'ils sont nombreux (tant mieux, cela permet plein d'interactions, de rebondissements, de surprises, bonnes ou mauvaises), on ne se perd pas : j'ai parfois du mal avec les intrigues trop remplies de protagonistes. Ici, aucun problème. Preuve du talent et de l'habileté de l'autrice. Elle sait les rendre distincts sans caricature. Et j'ai souffert avec certains. Et je me suis réjoui de la chute d'autres.

Haute-École est une grande réussite, un page turner comme on dit parfois, que j'ai dévoré avec plaisir et que je n'aurais pas découvert sans sa réédition dans cette belle collection de poche de L'Atalante. Et sans le :

Challenge multi-auteures SFFF.
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