AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 41 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Depuis longtemps déjà, je louchais sur ce roman de Sylvie Denis, car Haute-École évoque l'atmosphère inquiétante d'une régie scolaire bien dirigée, sa couverture estampillée Didier Graffet est envoûtante et c'est enfin un roman récompensé par le prix Julia-Verlanger en 2004. du coup, acquis aux Utopiales de Nantes 2014, ce « Haute-École » dédicacé a fini par sortir dignement de ma PAL.

Le premier roman de Sylvie Denis met en scène le destin tragique de quelques magiciens épris de liberté et qui cherchent à échapper à la Haute-École, établissement d'éducation très stricte de ceux qui ont repérés pour l'usage de la magie. Cet organisme est dirigé d'une main de maître par Hérus Tork. Face à lui, s'élève notamment Arik, courtisan affirmé mais en fait magicien parmi les plus puissants. Ce dernier va rapidement pouvoir compter sur le soutien de Madge, espionne et couturière, et de quelques autres magiciens résistants, plus ou moins aguerris. En-dehors de ces deux personnalités atypiques, ce sont sûrement les personnages les plus jeunes qui sont les plus réussis, notamment ce cher Raoul des Crapauds, qui s'est longtemps trouvé esseulé mais est particulièrement poétique dans son rapport aux animaux.
Sylvie Denis brasse beaucoup de thèmes différents et réussit à créer un roman de fantasy dans une veine à la fois adulte et jeunesse. Roman jeunesse d'abord, car il s'attache à délivrer un propos sur l'embrigadement des enfants et comment ils doivent trouver les armes en eux-mêmes pour s'en sortir ; il tourne aussi beaucoup sur l'idée d'initiation à un monde que l'on découvre et que l'on appréhende. Mais également roman adulte, car les réflexions politiques proposées et les références utilisées sont clairement pour un public plus mature. Dans tous les cas, les différents niveaux de lecture sont au gré des choix du lecteur et il n'empêche que les principaux thèmes sont plutôt universels : l'esclavage plus ou moins dissimulé, l'espionnage des populations, l'éducation orientée contre son gré, la résistance contre la terreur. le contexte géopolitique et l'environnement géographique sont malheureusement trop peu utilisés, même si le tout est utile à la toute fin. C'est surtout l'ambiance de complot qui pourrait se déclencher à tout instant que le lecteur retiendra avec attention, ambiance qui permet de faire s'animer une vaste galerie de personnages aux intérêts très divers, ce qui est un défi en lui-même.

La portée de ce « Haute-École » ne se comptabilise donc pas par sa notoriété – d'ailleurs, je m'étonne qu'il n'y ait pas encore de version poche de ce roman – mais plutôt par la richesse des réflexions proposées !
Commenter  J’apprécie          290
C'est simple, j'ai adoré ce livre. Cette idée selon laquelle les magiciens seraient chassés, brisés et exploités est déjà assez originale, mais elle est, en plus, très intéressante. En effet, il s'agit d'une façon de montrer que la différence fait peur – et dieu sait s'il s'agit d'un thème d'actualité dans notre société… -. Et la peut rend agressif, on le sait avec l'étude des animaux, qui, lorsqu'ils se sentent en danger, on tendance à attaquer. Ainsi, dans l'univers imaginé par Sylvie Denis, dans le royaume d'Urbain III, on les traque pour en faire des « ressources » pour l'économie, alors que, dans le royaume voisin, on les tue, sans autre procès !

Ce qui est également assez malin, c'est que Sylvie Denis n'est pas manichéenne. Parmi les magiciens « libres », qui ont réussi à échapper aux Chasseurs, il n'y a pas que des héros sympathiques. Mais on retrouve des jalousies, des oppositions, des incompréhensions… Bref, tout cela est très crédible.

Les personnages sont d'une grande profondeur. Raoul des Crapauds est un magicien libre qui semble ne pas savoir quoi faire de son don un peu bizarre… il sait se faire comprendre des animaux, et, en particulier, des poissons, des grenouilles et des crapauds. Arik Renshaw, pour sa part, est le favori du roi, mais ce personnage est aussi bien davantage que cela.

Et puis… et puis on retrouve dans ce livre une « figure » mythologique qui, pour une raison que je ne chercherai pas à expliquer, m'intéresse tout particulièrement. L'un des personnages se retrouve confronté à la nécessité, s'il veut contribuer à changer le monde, de renoncer à sa vie, pour accéder à un autre statut. Et, pour cela, il doit se fondre dans l'Arbre qui marque la frontière entre le monde des humains et ce qui pourrait être le monde des dieux.

Cette figure, on l'a vue déjà dans Game of thrones, avec le personnage de Bran, mais aussi dans La tapisserie de Fionavar, de Guy Gavriel Kay – un de mes livres fétiches. Et je trouve que le traitement qu'en fait Sylvie Denis est tout à fait réussi.

Alors ? Alors n'hésitez pas à découvrir ce livre si vous ne le connaissez pas encore…

Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
Commenter  J’apprécie          280
Quelle bonne surprise que la lecture de Haute-École ! Ce roman était sur mon étagère depuis plusieurs mois et je peux remercier le challenge multi-auteures SFFF qui m'a fait le choisir plutôt qu'un autre.

Car j'ai toujours peur en abordant un récit de fantasy avec des magiciens et tout et tout. j'ai été trop souvent déçu par la faible qualité littéraire : histoire dont la trame tient sur un ticket de métro (ou de bus), personnages stéréotypés. Bref, du déjà lu cent fois. Et j'ai trop de livres en retard pour me perdre dans ces clones de basse qualité.

Là, j'aurais dû faire confiance à cette autrice talentueuse, capable d'enchanter mon imagination. Dans la société qu'elle met en scène, les magiciens sont repérés dès leur plus jeune âge et emmenés de force dans une école où on développera leur talent principal. Pas pour qu'ils s'épanouissent, loin de là ! Leur bonheur, on s'en moque ! Ils vont devenir des outils pour les puissants, les riches. Certains serviront à éclairer, d'autres à ouvrir et fermer les portes. Des tâches abrutissantes et bien loin de l'auréole qu'on associe habituellement aux magiciens.

Quelle belle (et monstrueuse) idée ! Faire tomber, un instant, de leur piédestal ces stars de nos romans et nos écrans. Rabaisser le magicien à un simple rôle d'outil, sans âme, abruti par la répétition de son travail. Même pas ouvrier, machine sans volonté.

Et Sylvie Denis ne s'est pas contentée d'avoir une bonne idée de départ. En écrivaine avertie, elle a su créer une histoire aux rouages riches et complexes (mais pas trop, hein, on ne s'y perd pas) et pleine de rebondissements. Ses personnages sont pleins de chair, et, même s'ils sont nombreux (tant mieux, cela permet plein d'interactions, de rebondissements, de surprises, bonnes ou mauvaises), on ne se perd pas : j'ai parfois du mal avec les intrigues trop remplies de protagonistes. Ici, aucun problème. Preuve du talent et de l'habileté de l'autrice. Elle sait les rendre distincts sans caricature. Et j'ai souffert avec certains. Et je me suis réjoui de la chute d'autres.

Haute-École est une grande réussite, un page turner comme on dit parfois, que j'ai dévoré avec plaisir et que je n'aurais pas découvert sans sa réédition dans cette belle collection de poche de L'Atalante. Et sans le :

Challenge multi-auteures SFFF.
Commenter  J’apprécie          167
Entre sa couverture vieille école et son résumé bien alléchant, Haute-école de Sylvie Denis avait fièrement rejoint ma PAL l'année dernière. Un book club me donne l'occasion de parcourir ce roman de l'imaginaire peu connu, publié de plus par une maison d'édition que j'apprécie beaucoup : L'Atalante.

J'ai dans un premier temps beaucoup apprécié le monde construit par Sylvie Denis. Les magiciens vivent traqués et cachés, au risque d'être envoyés à la haute-école pour devenir les serviteurs de la noblesse. Si ce n'était pas une perspective très joyeuse, la mort de Mérot l'ancien augure une période sombre. Son successeur, Hérus Tork, a des idées pour exploiter le pouvoir des magiciens au maximum. Quitte à détruire leur santé mentale. C'est donc un univers assez sombre qui nous est montré, où les notions de domination sont clairement établies.

Face à cet ordre injuste, il existe des magiciens rebelles et des intellectuels qui s'opposent aux idées du pouvoir en place. le roman aborde donc de nombreux thèmes : de l'asservissement à l'embrigadement en passant par la rébellion. Les parties politiques sont intéressantes à suivre, car l'univers repose beaucoup sur les apparences. Voilà qui rappelle un peu les Cours Royales européennes. L'autrice fait également appel à un imaginaire existant, mais avec assez de spécificités pour créer quelque chose qui lui est propre. Il y a par exemple une référence très nette aux fées, ou du moins au Petit Peuple neutre et qui n'est pas aussi sympathique qu'il le laisse prévoir. de même, le sacrifice d'Odin se pendant à l'arbre de la connaissance est bien trouvée.

J'ai bien apprécié les personnages notamment. Ils sont assez solides dans leur construction, avec une vraie complexité dans leurs choix et décisions. le personnage d'Arik par exemple apparaît comme un courtisant superficiel, mais est vite révélé comme étant en réalité un magicien talentueux et âpre à la lutte. Pareil avec Ian Bren, qui évolue de manière très surprenante au fil du temps. Les personnages ne sont pas stéréotypés ni parfaits, ce qui les rend passionnants à suivre. Il n'y a guère qu'Hérus Tork qui ne bénéficie pas d'un traitement très subtil, en tant qu'antagoniste rongé par l'ambition de service.

De plus, l'autrice choisit de faire un récit assez âpre dans son déroulement, ce qui souvent inattendu dans ce type de récit. Aucune victoire n'est facile, chaque défaite est brutale et les meilleurs alliés ne sont pas ceux qu'on pense. En ce sens, l'oeuvre dégage une certaine forme de maturité qui la rend très adulte dans son traitement, et pose la question du relationnel, ce que j'ai rarement vu aussi mis en avant dans des oeuvres de fantasy. En effet, les amitiés et inimitiés entre personnages ont un effet important sur leurs choix.

J'ai eu un plus de mal avec des événements à la fin du roman. Sans être mauvais, je les ai trouvés en décalage avec le reste, ce qui m'a un peu sortie de l'histoire. En effet, il est souvent question des anciens dieux. Mais les révélations auraient mérité un autre roman entier sur le sujet, car l'introduction rapide du ressors les concernant sonne de manière artificielle. C'est dommage, car ce développement part d'une idée intéressante qui m'aurait beaucoup plu tourner autrement.

Enfin, j'ai également eu un peu de mal avec la relation liant Elisabeth et Arik. Je l'ai également trouvée étrangement amenée, je trouve les personnages trop différents l'un de l'autre et ils n'ont pas eu tant d'interactions que cela au fil du récit. En fait, j'ai trouvé que l'autrice a trop souhaité mettre en couple certaines personnages alors que le récit aurait très bien pu s'en passer. Mais heureusement, ces aspects ne prennent pas le pas sur le reste de l'histoire.

C'est un roman qui surprend beaucoup ! Dans un premier temps, l'univers est très riche et très fouillé, mais en même temps de manière originale et unique. Si j'avais pensé que l'action se déroulerait plutôt au sein d'une école de magie, nous sommes surtout au sein d'une rébellion et de manigances politiques. Les personnages sont convaincants et variés, et certains ne sont pas du tout ce qu'ils sont. J'ai trouvé très agréable d'être surprise par certains éléments que je n'avais pas vu venir. Ceci dit, j'ai un peu moins apprécié les parties qui concernaient les anciens dieux, qui, je trouvais, détonnaient avec le reste de l'histoire.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          80
Ce roman de Sylvie Denis est un petit coup de maître.Voilà un one-shot fantasy qui en un peu moins de cinq cents pages parvient à déployer un univers crédible et une histoire complète, riche, que j'ai lu avec un plaisir non dissimulé.

On y suit les points de vue des différents protagonistes à tour de rôle, et on observe avec plaisir leurs rencontres, leurs ententes et mésententes, dans un univers qui ne fait pas de cadeaux et où les apparences sont trompeuses. le monde mis en place est hyper cohérent, et on plonge dans l'histoire dès les premières pages grâce à une mise en route efficace.

À découvrir !
Lien : https://lesmotsdemahault.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Alors que le règne d'Urbain IV s'achève, le directeur de la Haute-Ecole, Mérot l'ancien, meurt également. Coïncidence étrange, cette disparition profite à Hérus Tork qui intrigue pour prendre le pouvoir depuis des années. Cette école de magie qui recrute des magiciens dès leur plus jeune âge en les enlevant à leur famille, est véritablement l'enjeu de ce récit. La magie est bridée. Les détenteurs de pouvoir ne sont formés que pour devenir des instruments enchaînés à la royauté. Cependant une poignée de magiciens libres oeuvrent en secret pour renverser le pouvoir en place. Associés à quelques soldats, ils espèrent instaurer un nouvel ordre dans lequel les magiciens vivront libres, enfin égaux aux autres êtres humains. Mené par Arik Renshaw, courtisan et magicien puissant, ces révolutionnaires espèrent profiter du couronnement du nouveau roi pour mener à bien leur coup d'Etat. Mais c'est sans compter la trahison qui plane dans leur rang. Alors qui du chef fanatique ou des idéalistes triomphera à la fin de cette histoire ?

Avec Haute-Ecole, Sylvie Denis signe un roman d'envergure. En un seul livre, elle condense tout ce qui fait la force d'un grand récit de fantasy. Ainsi elle allie un univers crépitant de magie à une intrigue bien ficelée qui noue avec talent la lutte entre le Bien et le Mal, la trahison et les secrets.

Dès les premières lignes, on est captivés par cette histoire de magiciens opprimés qui cherchent à se libérer du carcan d'une société dominatrice et sanguinaire... Pour en savoir plus...allez sur Fantasy à la carte


Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          30
Le résumé de ce livre me paraissait très alléchant mais au fur et à mesure de ma lecture, je ne l'ai pas trouvé adéquat. Je m'attendais à découvrir une école de magiciens, à les côtoyer au sein de leur apprentissage etc., mais finalement, il s'agissait plutôt de manigances politiques, de révoltes grondantes dans un royaume où les magiciens sont réduits en esclavage par une certaine élite.

On suit donc plusieurs personnages qui appartiennent soit au clan des marchands « moldus » qui souhaiteraient renverser le pouvoir actuel, soit au clan des magiciens « libres » ayant échappé aux Chasseurs et donc à la Haute-École et son terrible directeur, Hérus Tork. Leurs motivations divergent un peu mais l'idée est d'établir un ordre nouveau des choses.

Le souci, c'est que j'ai trouvé l'ensemble assez flou. Il y a selon moi quelques incohérences et surtout manque d'explications, de justifications des actions… Tout s'enchaine vite, les personnages évoluent drastiquement (et étrangement) au milieu du livre et je n'ai pas réussi à m'attacher à eux, à les comprendre… En fait, je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Je voulais quand même savoir comment tout cela allait évoluer, et l'écriture de l'autrice était assez agréable, mais je n'ai pas été imprégnée. Je l'ai ressenti comme s'il y eut une écriture en deux temps, la première partie du livre ne m'a pas donné l'impression d'arriver au dénouement tel qu'il est.

Bref, ce n'était pas une très bonne lecture mais elle était tout de même intéressante.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Voici un roman dont je n'avais jamais entendu parler avant de tomber dessus à force de recherches.

Il s'agit d'un roman de Fantasy française qui mériterait d'être plus connu, et qui traite de l'égalité des droits, à travers les mages qui sont enlevés à leurs familles dès l'enfance et envoyés à la Haute-École, où ils doivent servir le royaume. Sous la houlette de l'ambitieux directeur de cette institution, Hérus Tork, les choses empirent, entre mages exploités et l'avenir du royaume menacé par sa soif de pouvoir. Conscients des horreurs à venir, des magiciens libres tentent la rébellion.

La plume de l'auteure est vraiment maîtrisée et agréable, et elle aborde le point de vue de plusieurs personnages, avec une narration qui alterne entre première et troisième personne. Elle n'a pas eu besoin de plusieurs tomes pour poser son univers, et j'ai trouvé ça appréciable. Là encore, j'ai aimé ne pas trouver une ambiance médiévale occidentale, mais une inspiration de la France du XVIe siècle. Personnellement, je ne crois pas avoir vu ça en Fantasy, et je trouve ce choix original et réussi.

Au niveau des personnages, j'ai apprécié le charismatique Arik Renshaw et ses alliés, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à Ian, un jeune mage qui a échappé de peu à la rafle des enfants mages. L'avantage, c'est qu'ils ne sont pas si manichéens : un être sans mauvaises intentions peut dénoncer quelqu'un en échange de reconnaissance, un autre peut vouloir se lancer dans une révolution sans avoir la notion de sacrifice des héros habituels. Ce point évite des personnages trop parfaits ou irréprochables.

Les thèmes de la magie, de l'exploitation de ceux qui en sont dotés, et des droits qu'ils revendiquent, m'ont vraiment intéressée, parce qu'ils sont le reflets des inégalités de notre propre société. J'aime beaucoup les récits qui concernent les mages, pas forcément avec des lumières et des explosions dans des batailles épiques, mais avec des thématiques importantes ou un système de magie original.

Comme je l'ai dit plus haut, j'ai trouvé ce roman en cherchant une lecture sur les mages, et ce n'était pas le premier titre proposé. Je trouve ça vraiment dommage car je le trouve de très bonne qualité, autant dans son écriture que dans son intrigue, ses thèmes, ses descriptions et même ses en-têtes que j'ai beaucoup aimé découvrir à chaque chapitre. Il mériterait d'être plus connu, j'espère que ma modeste contribution va lui permettre d'être lu, même si ce n'est que par deux ou trois personnes.
Commenter  J’apprécie          20
Un peu de fantasy française, pour changer ! Nous sommes dans un royaume en guerre où les magiciens sont les rebuts de la société. Ceux qui y parviennent vivent cachés. Sinon, les jeunes magiciens doivent aller à Haute Ecole, où ils subissent une « éducation » qui les transforme en esclaves, tout juste bons à allumer jour après jour des lampadaires ou à faire avancer des bateaux. Bref, à utiliser leurs dons de manière purement pragmatique et répétitive, ils sont tenus en laisse.
Deux camps s'opposent au pouvoir en place : celui de magiciens rebelles et celui qui souhaite arrêter la guerre avec le royaume voisin. On suit divers personnages des deux camps, qui finissent par unir leur cause…

Il y a beaucoup de points positifs dans ce roman, qui était très bien, mais pour une raison inconnue, globalement il ne m'a fait pas grand effet.
Pourtant, j'ai aimé suivre une multitude de personnages - coup de coeur pour le flamboyant Arik Renshaw. J'ai aimé que les magiciens ne soient pas considérés comme des surhommes dans cette société, ça change. Et puis la narration ne suit pas les schémas habituels de la fantasy, ce qui m'a agréablement surprise, la fin nous fait partir dans une direction étonnante ! Pour finir, la plume était très jolie et empreinte de sensualité, ce qui est aussi original pour de la Fantasy.
Bref, ce roman mérite clairement le détour, ne serait-ce que parce qu'il est très original.

Mais je ne sais pas, quelque chose n'a pas fonctionné. Peut-être que je ne me suis pas assez attachée aux personnages, comme Raoul ou Elisabeth ? Peut-être que la mythologie de l'univers, qui est importante pour l'histoire, n'est pas assez prégnante pour nous impressionner ?

Quoiqu'il en soit, j'ai beaucoup aimé lire cette histoire. J'aime lire de la fantasy, mais pas forcément me lancer dans des grandes sagas : ce roman a au moins le mérite de former une histoire complète à lui tout seul, tout en étant vraiment original, donc il vaut le détour !
Commenter  J’apprécie          10
On met en place un univers où les magiciens sont envoyées dans une école mais finissent oppressés et limite esclavagés. J'ai beaucoup aimé l'aspect politique très présent dans le livre, surtout cette histoire de Haute-école et la rébellion qui gronde.

Ce livre me laisse tout de même l'amertume de la déception et du potentiel gâché. du coup, j'aurai tendance à pas le conseiller plus que cela, parce que je trouve qu'il y a beaucoup mieux en fantasy.

L'univers était prometteur et intéressant, surtout la Haute-école et l'aspect politique. Mais il n'est pas assez développé, d'ailleurs le système de magie notamment était décevant, j'aurai voulu en voir plus. L'idée de ces mages exploités, de cette haute-école sombre etc était super bonne ! La partie 2, consacrée à ce pan de l'intrigue était géniale ! Je m'étais dit "ah enfin ça démarre" et je pensais que c'était parti. Et puis pour la partie 3 on s'en détourne complètement au profit d'un aspect de l'intrigue qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Quel dommage !

Les personnages sont un des gros points noirs du roman : au début on commence avec beaucoup de personnages, pas très charismatiques, et on peine à voir le lien entre eux et à voir où on cherche à nous emmener. du coup, le début a été assez laborieux. le problème c'est que les choses ne s'améliorent pas : les personnages ne sont pas assez développés, ont des réactions étranges. Seuls deux personnages m'ont intéressés, avant d'être gâchés par une romance malaisante qui envahit toute leurs pensées à la fin de la partie 2...

Vous l'avez compris : pas une mauvaise lecture, la partie 2 était vraiment bien, je l'ai vraiment aimée malgré ses quelques défauts ! Mais les 100 dernières pages ont tout gâché pour moi, en se détournant des choses intéressantes, aggravant les manques de développement qui avait déjà sévi tout du long.
Beaucoup de potentiel, mais une déception.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (117) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4878 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}