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Critique de lolomasterdoc


« Quand Liouba Gogol est née, on savait déjà que ce serait une beauté. le gynécologue et la sage-femme présents à l'accouchement manquèrent de s'évanouir en la voyant. Sa mère poussa un cri de victoire et son père un cri de joie, car Liouba Gogol était parfaite et que ça crevait les yeux dès le premier jour. Bon, cette scène à la maternité, je l'invente, forcément. Je n'étais pas sur place. Mais c'est ça aussi, être écrivain, parler de choses qu'on n'a pas vues, qu'on ne connaît pas, mais dont on sent qu'elles sont vraies. »

Sandra Walser, la narratrice, est en classe de seconde, elle a quatorze ans et aimerait devenir romancière. Elle habite une petite maison individuelle avec sa mère, une avocate qui boit et qui fume trop. Son père est absent depuis des années. Elle nous raconte l'arrivée d'une « nouvelle camarade » de classe : Liouba Gogol. A partir de cette seconde, gogol ne voulait plus dire débile, ça voulait dire un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste. Broyée par sa beauté et la douceur de son sourire, la petite bande que forme Sandra et ses trois meilleurs amis, risque de ne pas résister à ce grand bouleversement.
Mais qu'a-t-elle de plus que les autres, cette fille ? C'est la plus belle fille du monde et pas seulement, elle est intelligente, sympa, modeste... et cleptomane. Son arrivée produit ce que Sandra craignait : des tensions dans le clan qu'elle forme avec Fleur, Etienne et Allison depuis la maternelle.

Ce roman donne l'occasion de réfléchir sur la beauté et la représentation de soi, l'intolérance des adultes envers les enfants, l'absence du père, l'amour et l'incompréhension dans une période critique qu'est l'adolescence.
Mais au-delà d'un roman sur l'adolescence, La plus belle fille du monde nous plonge dans l'acte de création littéraire. En effet Sandra analyse son style d'écriture tout au long du roman, et pose la question de la digression, de la métaphore, ou encore de ce qui vaut la peine ou non d'être raconté. Ce livre drôle et facile à lire plaira sans doute aux futurs écrivains, et saura réconcilier les récalcitrants avec le français. Il s'adresse aux jeunes de 13 ans et plus, en revanche le sujet est assez banal à l'âge adulte.
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