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3,16

sur 207 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Encore une autofiction. Celle là est écrite par Cécile Desprairies, historienne de l'occupation, et porte le nom de roman.
Pas facile pour une historienne, spécialiste de l'époque dont elle nous parle, de nous raconter l'histoire de sa famille, et notamment de sa mère, collabo active pendant la guerre.
Il s'en suit un texte froid, qui ressemble à un portrait à charge. C'est faire un mauvais procès à l'auteur que de lui reprocher de la complaisance ou une fierté dissimulée. Il n'y a pas grand chose de sympathique dans le portrait familial qui nous est présenté et personne, pas même le père, ne s'en tire bien dans ce qui ressemble plutôt à un règlement de comptes.
M'attendant à un roman, j'espérai plus de coeur et d'émotions. Mais rien ne nous est donné pour voir ce qu'il y a d'humain, malgré tout, dans les personnages. Pas pour défendre, mais pour comprendre. Pas de trace de colère ni d'émotion non plus de la part de la narratrice, qui a pourtant réussi à prendre ses distances avec son milieu d'origine. Mais comment?
Un documentaire intéressant mais froid, avec une dernière partie qui reflète plus le jargon d'un professeur d'université que le langage d'une fille qui parlerait avec son coeur. L'écriture de ce livre a certainement eu un rôle thérapeutique pour son auteur, plus que pour ses lecteurs. Cécile Desprairies mérite donc un respect que la dureté de ma critique ne montre peut-être pas assez.
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Je viens encore de me rendre compte que ce n est pas le sujet qui compte mais bien la manière dont c est écrit, la narration, le processus narratif... je viens d'en faire l'amère expérience avec "la propagandiste". Cécile Desprairie est pourtant une spécialiste de cette sombre période de l'histoire de France...ahhh romancière, romancier est un exercice difficile je pense..tellement différent qu 'essayiste
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Généralement quand un roman ne m'emballe pas plus que cela, j'évite de publier une chronique mais masse critique Babelio oblige alors voici mon avis sur ce roman :
Sur le fond, "La propagandiste" a tout pour me plaire, un niveau historique fort documenté, fort intéressant. le roman historique est une de mes prédilection, j'aime ce genre de littérature pour apprendre, vivre, vibré à travers le passé.

Malheureusement, la forme m'a beaucoup moins emballé, le style ne m'a pas emporté, j'ai d'ailleurs trouvé le début du roman extrêmement long, sans réel intérêt, cette petite fille qui évoque son passé, et les conversations qu'elle entend.. La lecture n'a pas été fluide, les chapitres trop longue, ce qui fait que le roman manque de dynamisme.

Un roman historique qui manque de cette petite étincelle qui va faire le petit plus même si sur le plan historique rien n'est à redire. Une déception pour ce roman, ou peut-être le fait que j'ai lu beaucoup moins sur cette période lors de cette rentrée littéraire 2023. Cependant, je ne me fais aucune soucis sur le succès de ce roman car je vois d'autres chroniques totalement convaincus ;-)
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Entre roman, travail d'historienne et autobiographie, il n'est pas évident de définir où s'arrête l'un et où commence les autres. Dans la propagandiste, la narratrice revient sur son enfance et le mystère qui entoure sa mère qu'elle tentera de résoudre.
Le premier chapitre est long, très long. Il se concentre sur le gynécée qui a lieu chez sa mère pendant toute son enfance. On y découvre des femmes dont le comportement est tout ce que je déteste : la méchanceté gratuite élevé au rang d'art. Avant même de savoir leur conviction nauséabonde, je ne les appréciais pas. Ce troupeau exécrable est décrit d'une manière très déroutante. Il y a un décalage entre la narration et l'âge théorique de la narratrice. Ce n'est pas clair si c'est l'enfant qui parle ou l'adulte qui se rappelle. Dans les deux cas, le sentiment est déconcertant. Les femmes sont toutes plus horribles les unes que les autres et pourtant elles ont comme un totem d'immunité. le ton est neutre mais à la limite de l'attachement ce qu'on n'a clairement pas envie de lire pour une telle thématique.
La suite du roman est axé sur « Lucie ». J'ai préféré ces passages là. J'ai trouvé intéressant de suivre l'embrigadement de « Lucie » avec le terreau pour faciliter celui-ci et les éléments qui l'ont entretenu. le fait que la conviction puisse atteindre un point de non retour qui crée un aveuglement définitif et un appui pour permettre à Lucie de continuer sa vie est très bien amené. Ces chapitres bien que plus intéressants ont un soucis de forme. On est plus avec une succession d'éléments, empilés sans lien apparent que dans un récit construit. Ca donne un récit haché qui n'est pas fluide à lire donc peu agréable à suivre.
Il va être question de collaboration active, d'antisémitisme et de volonté d'ascension sociale à tout prix. Ce n'est pas un angle que l'on a l'habitude de lire et c'est la raison pour laquelle j'ai postulé à la masse critique privilégiée babelio. Malheureusement ça n'a pas fonctionné avec moi. Je m'attendais soit à des personnages banals limite attachants qui sombrent du mauvais côté soit à des personnages détestables sans tentative de les excuser. Et bien, j'ai eu un mélange des deux qui ne me convient pas même s'il était prévisible au vu de l'aspect autobiographique. Ca arrive, je reste persuadée qu'il trouvera son public.
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Malgré un sujet accrocheur (la collaboration) et un début prometteur, ce livre reste doublement décevant. Sur la forme, on se perd sur les personnages notamment à partir du milieu du roman avec les amies de l'héroïne dont on ne comprend pas bien qui est qui et leur intérêt dans l'histoire. Sur le fond, on pourrait penser que l'auteure, historienne, est courageuse à travers ce "roman autobiographique" mais en réalité, on se sent assez mal à l'aise sur la crédibilité des actions de toute cette famille : aucune hésitation des personnages sur leur action, tous nazis et/ou pétainistes (dont on ne sait pas très bien ce que cela comprend : vichyste ? maréchaliste ?, ce qui est embêtant pour une historienne) et très à charge. du coup, on a plus le sentiment que ce "roman" courageux n'est ni l'un, ni l'autre : pas un roman car l'auteure se revendique historienne et plutôt un règlement de compte ambigu contre certains membres de sa famille. Ce qui laisse un arrière goût de gène et l'écriture peu fluide avec pleins de parenthèses ne sauve pas le livre.
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[Comme d'habitude, je m'engage à lire 10% du livre et s'il me plait je continue]
J'ignore si le sujet est original. L'autrice passe à la lampe sa mère et toute la famille maternelle, pro-nazis, collabos décomplexés.
Le style est plutôt bavard, avec des traits d'humour, surtout des jeux de mots qui me font penser à ces commentaires de boomers de droite sous les articles traitant de racisme ou de sexisme. Nulle concession cependant sous la plume de l'autrice, dont l'éditeur précise qu'elle est "germaniste et historienne de l'Occupation en France". On ne cache rien. Mais le ton "familial" incite légèrement à la complaisance. J'ai parcouru le livre au delà des 10%, et j'ai eu le sentiment qu'on nous plaçait dans un domaine du "c'était un autre temps, d'autres moeurs", "cette France antisémite", et même si je suis capable de voir mon pays au travers de ces lunettes-là lors de cours ou de lectures historiques, j'ai du mal à les porter en lisant un roman contemporain.

Je passe donc mon tour pour une lecture complète.
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