« La salle, richement décorée, était peinte rouge et or. Elle se composait :
à l'avant-scène, entre deux colonnes dorées, de deux logos, l'une aux armes du roi, l'autre aux armes de la ville; aux premières de douze rangs de loges soutenues par un pilastre représentant Atlas (il n'y avait pas de baignoires) ; aux secondes et troisièmes, des galeries régnantes. Le parterre était debout. L'orchestre n'avait que deux rangs de musiciens. »
De plus, sur la scène même, se trouvaient deux balcons dont les places étaient très recherchées.
D'après le vieux Nantais, il y avait :
« Au rez-de-chaussée, trois cents places réparties entre le parquet, le parterre et les loges grillées ; aux premières loges, deux cents places, cent soixante aux secondes, cent soixante aux troisièmes, où conduisait un escalier de bois. L'orchestre, disposé pour cinquante musiciens, avait sa sortie par le foyer. Les balcons, les banquettes étaient recouverts de fourrures. Un grand café attenait au théâtre de la comédie, comme on disait alors. »
Parmi les poètes de la petite cour du duc de Mercoeur se trouvait un gentilhomme du nom de Nicolas de Montreux, qui signait ses nombreuses productions du pseudonyme-anagramme d'Olenix du Mont-Sacré. C'est à sa plume qu'est duc l'importante pastorale intitulée Arimène, représentée dans la grande salle du Château de Nantes, le 25 février 1596. Malheureusement, si la pièce nous a été conservée dans son intégrité, il n'en a pas été de même de la musique, qui ne nous est pas parvenue.