Le monde du théâtre ne peut que se souvenir de l'héritage laissé par l'une des plus grandes comédiennes et actrices du début du XXieme siècle :
Sarah Bernhardt. Son héritage est indéniable, autant que son talent fut immense. Mais qui se cachait derrière cette icône des planches ?
A travers cette biographie romancée, nous découvrons grâce au point de vue de Susan, ancienne amante, un portrait plus intimiste, plus scandaleux de la Grande Sarah. Un portrait pas toujours de blanc immaculé.
Je ne connais pas vraiment l'oeuvre de la Bernhardt, où même les autres romans de l'autrice, mais j'ai voulu tenté un terrain inconnu. Mon exploration est un peu mitigé. D'un côté, l'ambiance de cette époque, entre les horreurs de la guerre et les fastes des soirées, est très bien présentée. On a envi de croire à ces événements, on se laisse imaginer cette grande dame tortionnaire, Diva au caractère exécrable, mais aussi patriote et combattante jusqu'au bout.
D'un autre côté, le texte peut parfois être lourd, confus ou desservant le roman.
Susan, la narratrice, nous apparaît sans saveur, une petite chose à piétiner. Nous avons envi de lui crier de se réveiller, de servir autre chose que les caprices d'une personne vieillissant et cherchant à ne pas vieillir. Aussi demeure-t-elle sans saveur, écrasée par la lumière de
Sarah Bernhardt. Une lumière aussi brûlante qu'aveuglante. Une lumière qui bouffe l'intrigue et le roman.
J'en ressors donc mitigé. Heureux d'avoir pu côtoyer une figure française légendaire, horrifié d'avoir vu un mythe s'effondrer.