Amorcé par Pura Vida, je poursuis avec
Equatoria le cycle d'aventures de
Patrick Deville bien nommé Sic Transit, qui se clôt par
Kampuchéa.
« Ces hommes auront rêvé d'être plus grands qu'eux-mêmes, ils auront semé le désordre et la désolation autour d'eux, couvert leurs entreprises aventureuses du nom des idéologies du temps, s'emparant de celle qui est à leur portée comme d'un flambeau, l'exploration, la colonisation, la décolonisation, la libération des peuples, le communisme, l'aide humanitaire… »
Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905),
Albert Schweitzer (1875-1965), sir
Henry Morton Stanley (1841-1904),
David Livingstone (1813-1873),
Ernesto Che Guevara (1928-1967), et tant d'autres moins connus qui ont sillonné le sol africain pour la beauté pure de la découverte ou pour l'appropriation et l'exploitation du territoire,
Patrick Deville s'attache à leurs pas et refait leurs parcours le long du fleuve Congo, d'ouest en est de la ligne équatoriale.
L'esprit qui parcourt ce roman est à l'image de ce qu'offre Deville dans la littérature française : une ouverture sur le monde agrémentée de faits historiques, le tout enrobé d'une écriture aux envolées parfois poétiques mais qui sait prendre un tournant concret lorsque nécessaire. J'aime beaucoup ce que produit cet auteur et l'effet de surprise qui m'attend lorsque j'ouvre un de ces écrits. Cette constance dans l'originalité de ses thèmes et de sa vision narrative lui garantit une place de choix dans mon palmarès d'auteurs choyés.
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