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Citations sur Un monde à refaire (57)

- "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels"
- Je ne vous savais pas si grandiloquent
- C'est pas de mois
- c'est de qui ?
- D'Anatole France. Ca n'est pas grandiloquent. c'est grand et éloquent. Et ça n'a jamais été aussi vrai !
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Il arrive parfois de connaître le privilège d’être foudroyé par l’amour. Une
expérience unique, fondamentale, sidérante. Qui frappe au coeur et au corps.
La promesse d’un lien mystique entre deux êtres, total, absolu. Le coup de
foudre est un état de grâce.
On en parle moins, mais on peut être tout autant foudroyé par le désamour.
C’est la même révélation, tout aussi physique, mystique, tout autant chargée
de promesses. Cette foudre-là n’engage pas mais allège. C’est aussi un état
de grâce. Un privilège. Elle l’apprit ce jour-là. Avec la rapidité d’un rêve
qui s’estompe au matin, Saskia n’était plus amoureuse.
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Personne n'avait envie d'entendre. Pourtant ce qu'elle avait à raconter, ce n'était pas des histoires mais l'Histoire avec un grand H et toutes ses minuscules, l'Histoire comme elle peut être dégueulasse ,l'Histoire qui ne va pas dans le sens du progrès ni de l'idée que l'on voudrait se faire de l'humanité ,l'Histoire qui n'aurait jamais du admettre cet enfer ,l'Histoire qu'il ne faudra jamais oublier .
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Qui aimerait un prisonnier de guerre allemand? Qui aimerait un démineur, même français? Après toutes ces années de guerre, plus personne n'avait envie de côtoyer la mort. Le grand amour de Lukas, si vivant encore pour lui, serait peut-être le dernier s'il n'arrivait pas à s'évader. Mais eux, les fous qui s'étaient engagés volontairement, ils ne voyaient pas qu'on les regardait au pire avec condescendance, au mieux avec pitié. Et ce n'est pas avec de la pitié qu'on bâtit une histoire d'amour.
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S'il retrouvait Ariane, Vincent n'oserait plus caresser sa peau. Ses mains avaient atteint des proportions qu'il ne reconnaissait pas. Dures, les doigts gonflés, leur enveloppe épaisse, rugueuse et sèche; elles s'étaient métamorphosées. La corne qui les recouvrait était si aride que, même lorsqu'il les lavait, longuement, soigneusement, elles ne s'attendrissaient pas. Il restait toujours une constellation de fissures noires qui s'enfonçaient profondément dans l'écorce de ses paumes, de ses phalanges. La terre les avait tatouées de son empreinte indélébile en s'infiltrant dans les gerçures et les crevasses qu'avaient entaillées deux hivers en Allemagne.
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Printemps 1945 un parfum de paix flotte dans l’air entre Hyères et Saint-Tropez mais les plages sont «truffées » de mines laissées par les Allemands. Quels sont les hommes qui vont faire le mortel nettoyage ? Des volontaires aux motivations variées et des prisonniers allemands…
Claire Deya, très documentée, a su parfaitement traiter cette page méconnue de l’après guerre ; mélangeant avec brio histoire et fiction. Tous ses personnages sont intéressants avec leurs lots de secret, de douleur, d’amour, d’ambiguïté.
Très réussi, ce premier roman mérite d’être lu.
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Lorsqu’elle avait entendu cette exhortation désespérante pour la première
fois, elle ne savait pas à quel point elle la suivrait partout. Leur histoire
n’intéressait personne. Celle des résistants, oui, la leur, non. On voulait des
héros, pas des victimes. Et pourtant, autour d’elle, en camp, elle n’avait vu
que des héroïnes. Qui souffraient, qui doutaient, qui défaillaient, mais des
héroïnes. Pourquoi opposer les déportés et les résistants, les prisonniers
politiques et les prisonniers raciaux comme on les appelait ? Lorsque des
nazis respectent à la lettre un implacable et monstrueux programme
d’extermination totale, tenter de rester vivante, c’est résister, de toutes ses
forces imaginables et inimaginables.
Et pour imaginer les forces qu’on n’a plus, que personne ne pourrait avoir
face à l’insurmontable, il faut des histoires.
C’étaient les histoires qui l’avaient sauvée, et qui avaient sauvé certaines
d’entre elles – trop peu – qui aimaient les écouter.
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En Allemagne, les Alliés capturaient des centaines de milliers de soldats.
Ils en transféraient ensuite aux Français ou aux Russes, par convois entiers.
Depuis quelques semaines, Lukas voyait arriver de tout, des défenseurs
fanatiques du IIIe Reich, des hommes perdus, des invalides et des soldats
enrôlés comme lui de force dans une guerre qu’ils ne voulaient pas faire.
Ce à quoi il ne s’attendait pas, c’est voir arriver des enfants. Ils flottaient
dans des vareuses immenses, terrorisés par cette guerre qu’ils connaissaient
depuis toujours, par leurs aînés, par les mensonges, par ce qu’on leur
racontait des Français qui voulaient leur peau et qui étaient capables de
crimes atroces, par tous ces soldats autour d’eux, par ces transferts d’un
camp à un autre, par ces voyages en train dans des conditions abominables.
Ils avaient été enrôlés dans les dernières semaines sur ordre d’Hitler. Ils
avaient dix-huit ans, seize ans. Certains venaient d’en avoir quatorze.
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Fabien comprenait tout, et quand on comprend, même si on s'y refuse, on n'est déjà pas loin d'accepter.
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De Gaulle n'était pas prêt à diviser de nouveau la France. Alors, si des collabos notoires s'en sortaient, ça serait pareil pour ceux qui avaient dénoncé.
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