Corto Maltese, tome 13 : Sous le soleil de minuit

La publicité clame « après 20 ans d'absence, il revient » Oh que la tâche s'annonce délicate, me dis-je en mon « fort » intérieur!
Corto n'est pas un héros de BD comme les autres et ses aventures sont à son image : nonchalantes, contemplatives et cyniques.
Ce duo d'auteurs-repreneurs n'est pas n'importe qui non plus. Canales est le scénariste de Blacksad et Pellejero un dessinateur confirmé et classique.
Alors que vaut ce cru ? le pari est réussi, tout d'abord au niveau dessin, on retrouve une forme épurée qui va à l'essentiel cher à Pratt. Quant au scénario, même si Canales en fait un peu trop (il multiplie les personnages et intrigues) on peut dire qu'il marche fièrement dans les pas du maestro.
Pour les nostalgiques et nouveaux lecteurs, Corto est immortel.

J'ai retrouvé avec plaisir l'univers de Corto, les dessinateur et scénariste ont très bien travaillé, il n'y a pas de fausse note par rapport à l'oeuvre d'Hugo Pratt que ce soit au niveau du dessin ou du scénario, les thèmes abordés et le dessin sont cohérents avec l'oeuvre originale.
Je lirai avec plaisir d'autres albums de ce duo mais l'impression qui me reste en tête est qu'il manque le mystère et le charme de la patte d'Hugo Pratt.

Alors que Corto Maltese vient de quitter son ami Raspoutine qu'il a failli incinérer vif, il reçoit une lettre de Jack London qui lui promet un trésor et lui demande un dernier service, celui de remettre une autre lettre à une dénommée Waka Yamada, militante contre la traite des blanches en Alaska…

Beau défi que de faire renaître de ses cendres ce héros libertaire, sans foi ni drapeau, dont l'ironie mordante tord le cou aux préjugés et aux conflits d'intérêt de l'époque. Une nouvelle aventure pleine de rebondissements et de personnages, trop peut-être.

20 ans plus tard, Corto est de retour avec de nouveaux auteurs. Mais n'est pas Hugo Pratt qui veut. Cela reste une lecture agréable, l'esprit aventure est bien présent et le dessin fidèle (même si un peu trop net), en revanche on y perd largement au niveau du rythme et de l'épaisseur. Tout est concentré ici, utilitaire presque... cela reste divertissant, mais je regrette ces touches de poésie, d'humour et de nostalgie qui laissaient respirer les intrigues de Pratt et faisaient l'esprit de la saga. Bon point émotionnel en revanche pour le petit twist pandoresque.

Caractères trop petits, que je n'arrive plus à lire !

Corto est de retour après 20 ans d'absence. Personnellement, je ne l'ai pas attendu aussi longtemps ans car j'ai découvert avec beaucoup de plaisir les aventures de ce marin ténébreux il y a peu.
On est toujours inquiet quand une série est reprise par des nouveaux auteurs. Pour cet album, je suis plutôt rassurée. L'histoire nous emmène dans le Grand Nord Canadien en 1915, Jack London demande à Corto de porter une lettre à son amour de jeunesse et naturellement il se retrouve entraîné dans un conflit qui n'est pas le sien et qui rejoint l'histoire. L'esprit d'Hugo Pratt n'a pas été trahi. Corto est toujours le même personnage, aventurier, désabusé et cultivé.Les dessins (en couleurs) sont fidèles à l'ambiance de voyage,d'évasion et d'aventure. L'album est beau et l'histoire prenante si bien que j'aurais aimé quelques planches en plus pour prolonger cette aventure.
Lien : http://bibliothequedesfarfad..

Une critique sévère pour le retour de Corto Maltese. Casterman nous impose ce blockbuster comme si Hugo Pratt, son créateur n'était pas mort. Vianello, auteur publié aux éditions Mosquito et ami du maître du noir et blanc était peut-être celui qui aurait pu ne pas trahir Corto. Il est vrai que nous avons tous envie de connaître une nouvelle aventure, mais dans une bande-dessinée c'est le dessin qui passe avant tout, sinon autant lire un bon roman. Ce produit est une somme de travail, il faut le reconnaître, on ne réalise pas 80 pages en trois coup de crayons, mais les cadrages n'ont pas la rigueur de son créateur et les déformations d'un gaucher sont trop présentes. Ruben Pellejero et Juan Diaz Canales auraient tout aussi bien fait de créer leur propre personnage.

À la grande mode des suites improbables ou reboots de légendes de la bande dessinée ne manquaient plus que Tintin (il faudra encore patienter)… et Corto Maltese. le retour du marin le plus glamour de la bande dessinée a été confié à deux élèves doués : Canales connu et reconnu pour son travail de scénariste sur Blacksad et Ruben Pellejero dont le Dieter Lumpen est une variation très agréable de Corto. le récit se veut une suite de la Ballade de la Mer Salée et démarre sur les chapeaux de roue avec une confrontation Corto-Raspoutine des plus savoureuses. Malheureusement cet illustre personnage disparait très vite au profit d'une missive de Jack London pour son ami Corto : retrouver une demoiselle pour lui donner un courrier. On passera sur certaines ellipses narratives qui surprennent constamment rendant let la prolifération de personnages hauts en couleur mais trop nombreux dans ce récit touffu pour souligner la mise en scène parsemée de joutes verbales poétiques. Peut-être un peu hermétique pour les néophytes ou acte de sacrilège pour d'autres, le duo ibérique accouche d'un très joli travail dont on ne saura jamais s'il reste légitime ou pas mais là n'est pas la question. Un album à lire en musique: http://bobd.over-blog.com/2015/10/l-eternel-retour-sous-le-soleil-de-minuit-vs-moby-dick.html
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