Citations sur Contes de Noël (50)
- Mon oncle ! dit le neveu, voulant se faire l'avocat de Noël.
- Mon neveu ! reprit l'oncle sévèrement, fêtez Noël à votre façon, et laissez-moi le fêter à la mienne.
- Fêtez Noël ! répéta le neveu de Scrooge ; mais vous ne le fêtez pas, mon oncle.
- Alors laissez-moi ne pas le fêter. Grand bien puisse-t-il vous faire ! Avec cela qu'il vous a toujours fait grand bien !
— Si fait, dit Scrooge. Joyeux Noël ! Quel droit avez-vous d’être joyeux ? Quelle raison avez-vous d’être joyeux ? N’êtes-vous pas pauvre ?
— Allons, mon oncle, répliqua le neveu gaiement. Quel droit avez-vous d’être maussade ? Quelle raison avez-vous d’être sombre ? N’êtes-vous pas riche ? »
Tackleton était là également, faisant l'aimable avec le sentiment évident d'être aussi parfaitement à l'aise , aussi parfaitement dans son élément qu'un jeune saumon fraîchement éclos au sommet de la Grande Pyramide.
Si, par un hasard peu probable, il vous arrive de rencontrer un homme qui sache rire de meilleur cœur que le neveu de Scrooge, tout ce que je puis dire, c'est que j'aimerais, moi aussi, le rencontrer. Présentez-le-moi et je cultiverai sa connaissance.
Pour ne pas savoir qu'une éternité de regrets ne peut réparer les possibilités négligées d'une seule vie ! Et j'étais ainsi ! Oh ! J'étais ainsi !
- C'est pour tout homme, reprit le Fantôme, une obligation que de se mêler par l'imagination à la vie de ses semblables et d'étendre en tout sens son universelle sympathie; si son âme s'y refuse pendant la vie, il ne peut y échapper après sa mort. Il est condamné à errer de part le monde - oh ! malheur à moi ! - pour être le témoin de ce qu'il ne peut plus partager, de ce qu'il aurait pu partager sur la terre et transformer en source de bonheur.
(Mettant de côté le respect du à son nom sacré et à sa divine origine, si on peut les mettre en songeant à Noël) comme un beau jour, un jour de bienveillance, de pardon, de charité, de plaisir, le seul, dans le long calendrier de l'année...
L'année était bien vieille ce jour-là. Patiente, elle avait poursuivi sa carrière en dépit de tous les reproches et de toutes les avanies de ses diffamateurs, et elle avait fidèlement accompli sa tâche. Printemps, été, automne, hiver. elle avait laborieusement parcouru la révolution qui lui était assignée, et elle posait enfin sa tête lasse pour mourir.
Si je pouvais agir à ma guise, poursuivit Scrooge avec indignation, tous les imbéciles qui parcourent la ville en criant "Joyeux Noël", seraient mis à bouillir avec leur pudding et enterrés avec une branche de houx plantée dans leur cœur.
Le vieux pendard savait mieux que personne pressurer, tordre, arracher, serrer, gratter et tondre. Dur et tranchant comme le silex, un silex dont jamais acier ne fit jaillir une étincelle généreuse ; secret renfermé et aussi solitaire qu'une huitre. Le froid qui l'habitait glaçait les traits de son visage , pinçait son nez pointu, fripait sa joue, rendait sa démarche roide ses yeux rouges, ses minces lèvres bleues et s'exhalait en âpreté dans sa voix grinçante. Un givre blanc couvrait sa tête, ses sourcils, son menton maigre.