AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Alain Gnaedig (Traducteur)
EAN : 9782754842495
144 pages
Futuropolis (22/11/2023)
4.08/5   1019 notes
Résumé :
«Le brouillard et le froid continuaient de croître. Un froid vif, pénétrant, cuisant. [...] Le possesseur d'un jeune et maigre nez, grignoté et mâchonné par le froid comme les os sont rongés par les chiens, se baissa devant le trou de serrure de Scrooge pour le régaler d'un chant de Noël...» «J'ai tenté, à travers ce petit livre plein de fantômes, de donner forme à une Idée qui ne doit en aucun cas fâcher mes lecteurs, ni les monter les uns contre les autres, ou con... >Voir plus
Que lire après Un chant de Noël : Histoire de fantômes pour NoëlVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (227) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 1019 notes
Timing parfait pour la lecture du père de tous les contes de Noël.
Je n'avais jamais lu Un Chant de Noël, et pourtant je connaissais l'histoire par coeur, tellement j'ai vu d'adaptations plus ou moins fidèles de ce conte à la télévision au fil des années. Il ne se passe pas un Noël sans un téléfilm présentant un personnage acariâtre, égoïste et haïssable qu'un heureux coup du sort confronte à un esprit de Noël qui lui montre la misère et surtout l'amour alentours et transforme ledit acariâtre en papa gâteau avide de rédemption et distributeur de bonheur.

Ici on a la crème. On a la plume phénoménale de Dickens qui peint l'avarice avec autant de talent que la misère et la joie simple d'être en bonne compagnie. Pas de gris, on est dans le contraste manichéen maximum. Il s'agit de faire passer un message : vous, les nantis, regardez dehors tous les pauvres bougres que vous exploitez, laissez-vous émouvoir et, une fois par an, osez faire preuve de mansuétude, permettez à l'empathie de vous envahir, vous ferez des heureux et le premier d'entre eux, ce sera vous.
La forme du conte est aussi belle que le fond, avec ce Scrooge infâme et solitaire dont des fantômes de Noël vont couche après couche éplucher la carapace de mépris.

Mon troisième Dickens, et toujours le même sentiment : j'en lis trop peu.
Commenter  J’apprécie          6411
Dans ce grand classique de Dickens, l'auteur essaye de convertir un ronchon à l'esprit de Noël. L'auteur nous raconte cette histoire comme s'il nous parlait, ce qui donne un conte très frais et qui n'a pas pris une ride. C'est l'histoire de Monsieur Scrooge (je suis sûre que vous le connaissez au moins de nom) : Un vieux monsieur bougon, un homme d'affaire pingre et aigri désagréable avec tout le monde toute l'année mais dont le comportement dénote particulièrement en cette période de fêtes.


Les fêtes ? « Sottise » que tout cela ! C'est inutile, ça coûte de l'argent, ça veut forcer les gens à être généreux et heureux, quelle idiotie n'est-ce pas ? Monsieur Scrooge envoie promener tous ceux qui essayent de l'inviter ou de le rendre plus gai. Mais en rentrant chez lui, lui qui ne croit pas seulement en la magie de Noël trouve sa maison hantée par trois esprits : L'esprit de Noël passé, du Noël présent et de Noël à venir.


Ces trois fantômes le font voyager dans le temps en lui montrant des images : Ils le sensibilisent avec des souvenirs oubliés qui font remonter des sensations perdues, puis lui montrent des vues de ce Noël avec des gens heureux alors qu'il ne sait plus ce que c'est et, pire, nous voyons où va le mener son mauvais esprit. D'une certaine façon, ce conte est un peu magique et surréaliste puisqu'il semble que la maison de Monsieur Scrooge soit hantée par des esprits. L'auteur explique ce fait surprenant en disant que lui-même n'a aucune idée de comment c'est possible, mais que ça semble pourtant bien réel.


Pour les plus cartésiens d'entre nous cependant, il se pourrait tout aussi bien que ce soit Monsieur Scrooge lui-même qui soit hanté par l'esprit de Noël, qui l'entoure malgré lui ; On imagine son subconscient qui s'exprime et tente de lui montrer ce qu'est sa vie, ce qu'elle sera s'il ne change rien et ce qu'elle pourrait être s'il s'ouvrait réellement au monde et profitait de sa vie. Car on sait que ce genre d'idées peut hanter beaucoup d'âmes en ces périodes de fêtes.


Ainsi, en apercevant la mort qu'il pourrait bien avoir s'il continue à vivre ainsi, Monsieur Scooge se rend compte que tout l'argent amassé ne lui servira à rien : Il ira à ceux à qui ils ne voulaient pas le donner, tandis que lui ne connaîtra jamais plus la chaleur des Noël d'antan, ni l'amour des siens. Pire, il ressent tout le mal qu'il causera, et prend conscience qu'il deviendra probablement l'un de ces esprits errants, plein de regrets. Ce qu'il a vu, que ce soit son subconscient ou réellement des messages de l'au-delà, réveille donc Monsieur Scrooge avec une furieuse envie de vivre et de changer sa vie !


En peu de pages, ce grand classique invite chacun d'entre nous à ouvrir la porte à l'esprit de Noël malgré tous nos malheurs. Non-pas par conformisme, mais plutôt avec l'idée que la seule manière d'être heureux est d'essayer et que le bonheur est contagieux. A propager le rire, il nous infiltre ; à semer de mauvaises ondes, elles nous reviennent… de sa plume chaleureuse et sûre, Dickens nous explique que, si les esprits sont classiquement représentés déambulant sans fin avec des chaines, c'est parce que ce sont celles qu'ils se sont forgées toute leur vie : l'esprit doit ensuite traîner comme un fardeau, pour l'éternité. Ce conte incite à essayer chaque jour de se libérer de ses chaînes, ainsi qu'à profiter de ces occasions de fêtes qu'on nous offre pour y parvenir.


Un message à retenir, que vous pouvez lire aussi à vos enfants !
Commenter  J’apprécie          4333
Est-il permis de lire un conte de Noël au printemps ? La question pourra en étonner plus d'un mais la vague de froid polaire que nous a gracieusement envoyée la Sibérie en ce mois d'avril qui s'annonçait pourtant si estival m'a motivée pour plonger dans le Londres de Charles Dickens, certaine veille de Noël. Ce Londres que seul Charles Dickens sait rendre aussi vivant et humain, fourmillant de ces milliers d'existences truculentes, brillant des feux de ses réverbères, résonnant du pas de course de ses enfants du pavé qui chipent aux étalage, et des rires de ses enfants gâtés qui admirent les vitrines...

Qui ne connaît le vieux Ebenezer Scrooge ? Sans doute l'une des figures littéraires les plus emblématiques de l'avarice, avec le Mr Grandet de Balzac. Tel un vieux cep de vigne racorni, Scrooge est un être vide, un mort vivant incapable de ressentir et d'exprimer le moindre sentiment pour son prochain, à commencer par ses parents ou son employé. Même en ce temps béni de Noël où la paix résonne dans les coeurs et les foyers, Scrooge ne se dévêt pas de son manteau de rancoeur, de méchanceté et d'avarice. Quelle puissance, quelle entité divine ou paranormale pourrait bien enfin éveiller en lui l'humain ?

A travers son poème en prose onirique, Charles Dickens, ce conteur grandiose, nous donne la réponse à cette question. Un récit à lire à la lueur du feu de cheminée, à la veillée, pour laisser aux apparitions et aux fantômes qu'il renferme toute latitude de déployer leur spectre. Un récit classique certes convenu mais qui possède le charme et la magie des contes de fées et dont la force d'évocation doit tout au génie narratif de son auteur.


Challenge XIXème siècle 2017
Challenge BBC
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
Commenter  J’apprécie          489
Je me rappelle encore quand pour la première fois j'ai entendu parler de ce livre de Dickens. Dans ma jeunesse, regardant beaucoup plus les séries télévisées qu'actuellement, j'avais un faible pour la série « Code Quantum » et son héros interprété par Scott Bakula. Un des épisodes de cette série était un hommage à cette oeuvre de Dickens et l'évocation du fantôme des Noel passés m'avait beaucoup marquée. Entre temps, j'ai souvent entendu parler d'adaptations télévisées, sans pour autant avoir eu envie de les regarder, étant restée sur mes souvenirs plus que mitigés de ma lectures des Grandes espérances.
Bon, profitant de mes quelques jours de congés, je me suis lancée dans cette lecture qui s'est révélée fort intéressante, et qui m'a enfin permis d'en savoir plus sur le célèbre Mr Scrooge .
J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Dickens, avec, contrairement au pavé qu'était David Copperfield, une histoire qui compte à peine une petite centaine de pages.
Challenge BBC
Commenter  J’apprécie          430
Décidément j'ai une véritable affection pour les vieux grigous de la littérature,et le Scrooge de Dickens ne fait pas exception.Ce vieil avare acariâtre et sinistre pourrait presque être l'alter ego du père fouettard tant il est désagréable.
Comme vous l'avez compris,notre bon vieux pingre déteste Noel et tout ce qui s'y rapporte,le soir du réveillon,seul dans le noir,le spectre de son ancien associé, Marley, vient l'avertir que trois fantômes vont lui rendre visite les nuits suivantes.Mort de peur,Scrooge redoute ces visites qui vont l'emmener vers le chemin de la rédemption....

Moi qui ai une sainte horreur des fêtes de fin d'années,ce conte est parfait pour moi,il y a bien sûr une jolie morale à la fin de l'histoire mais je crois que ça m'aurait plu de voir devenir Scrooge encore plus horrible que ce qu'il n'est .Je n'ai pu m'empêcher de sourire lors des passages ou il montre ouvertement sa peur des fantômes,ça casse une peu le mythe du radin au coeur de pierre.Bon c'est sûr,à la base c'est un conte pour enfants,on va pas non plus noircir le tableau à nos chères têtes blondes mais ce qui m'a un peu gênée chez un héros aussi dur c'est qu'il revienne à la raison si facilement.
J'ai adoré ce livre,Dickens se montre toujours à la hauteur dans l'écriture et le style.A lire!
Commenter  J’apprécie          390


critiques presse (2)
ActuaBD
15 décembre 2022
Le conte de Dickens est respecté, agréablement remis au goût du jour ; et, par ailleurs, superbement illustré, dans une palette bien plus sombre que celle de Thomas Labourot qui sied mieux au propos de Munuera. Son interprétation d’une Londres embrumée, étouffée par le blizzard, vaut le détour. Et, sous le sapin, s’adressera probablement à un lectorat plus âgé que celui du Chant de Noël de Jungle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Actualitte
04 janvier 2013
Après la lecture de ces cinq histoires, c'est certain, l'ambiance légèrement surannée de Noël aura séduit votre esprit et votre cœur et vous n'aurez plus qu'une envie alors, être généreux et bienveillant autour de vous, et savourer au mieux la période festive, comme une pause précieuse et nécessaire face à la morosité et à la noirceur de notre société actuelle.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (111) Voir plus Ajouter une citation
Fred : Joyeux Noël mon oncle !
Scrooge : Bah ! Sornettes !
Fred : Des sornettes ? Vous ne parlez pas sérieusement, ah ! Ah ! Ah !
Scrooge : Si fait, joyeux Noël ! Quelles raisons avez-vous d'être joyeux ? N'êtes-vous pas pauvre ?
Fred : Quelles raisons avez-vous d'être maussade ? N'êtes-vous pas riche ?
Scrooge : Au diable, votre joyeux Noël !
Fred : Ne vous fâchez pas mon oncle.
Scrooge : Qu'est-ce donc que la Noël pour vous ? si ce n'est l'époque de l'année où il faut régler ses factures alors qu'on n'a pas d'argent ? L'époque où on se retrouve plus vieux d'une année et pas plus riche d'une heure ? Si je pouvais en faire à ma guise, chaque imbécile qui court les rues, un Joyeux Noël à la bouche, serait mis à bouillir avec son propre pudding et enterré, une branche de houx planté dans le cœur. Alors, laissez-moi ne pas le célébrer et grand bien vous fasse t-il ! Pour le bien qu'il vous a fait jusqu'à présent.
Fred : Il y a beaucoup de choses dont je n'ai pas tiré tout le bien que j'aurais pu mais je crois que Noël me fait du bien même si je suis pauvre et qu'il m'en fera encore. Aussi, je répète :
"Vive Noël !".
Scrooge : Bonsoir, mon neveu.
Fred : Vous ne réussirez pas à m'enlever mon humeur de Noël, mon oncle. Je m'en vais
retrouver ma femme et mes enfants. Je vous renouvelle mon invitation. Allons, venez dîner demain chez nous.
Scrooge : Bonsoir
Commenter  J’apprécie          250
« C’était bien son salon ; il n’y avait pas le moindre doute à cet égard ; mais son salon avait subi une transformation surprenante. Les murs et le plafond étaient si richement décorés de guirlandes de feuillage verdoyant, qu’on eût dit un bosquet véritable dont toutes les branches reluisaient de baies cramoisies. Les feuilles lustrées du houx, du gui et du lierre reflétaient la lumières comme si l’on y avait suspendu une infinité de petits miroirs ; dans la cheminée flambait un feu magnifique, tel que ce foyer morne et froid comme la pierre n’en avait jamais connu au temps de Scrooge ou de Marley, ni depuis bien des hivers. On voyait, entassés sur le plancher, pour former une sorte de trône, des dindes, des oies, du gibier de toute espèce, des volailles grasses, des viandes froides, des cochons de lait, des jambons, des aunes de saucisses, des pâtés de hachis, des plum-pudding, des barils d’huîtres, des marrons rôtis, des pommes vermeilles, des oranges juteuses, des poires succulentes, d’immense gâteaux des rois et des bols de punch bouillant qui obscurcissaient la chambre de leur délicieuse vapeur. Un joyeux géant, superbe à voir, s’étalait à l’aise sur ce lit de repos ; il portait à la main une torche allumée, dont la forme se rapprochait assez d’une corne d’abondance, et il l’éleva au-dessus de sa tête pour que sa lumière vint frapper Scrooge, lorsque ce dernier regarda au travers de la porte entrebâillée.
Commenter  J’apprécie          100
- Esprit, dit Scrooge avec soumission, conduisez-moi où vous voudrez. Je suis sorti la nuit dernière malgré moi, et j’ai reçu une leçon qui commence à porter son fruit. Ce soir, si vous avez quelque chose à m’apprendre, je ne demande pas mieux que d’en faire mon profit.
- Touchez ma robe !
Scrooge obéit et se cramponna à sa robe : houx, gui, baies rouges, lierre, dindes, oies, gibier, volailles, jambon, viandes, cochons de lait, saucisses, huîtres, pâtés, puddings, fruits et punch, tout s’évanouit à l’instant. La chambre, le feu, la lueur rougeâtre, la nuit disparurent de même : ils se trouvèrent dans les rues de la ville, le matin de Noël, où les gens, sous l’impression d’un froid un peu vif, faisaient partout un genre de musique quelque peu sauvage, mais avec un entrain dont le bruit n’était pas sans charme, en raclant la neige qui couvrait les trottoirs devant leur maison, ou en la balayant de leurs gouttières, d’où elle tombait dans la rue à la grande joie des enfants ravis de la voir ainsi rouler en autant de petites avalanches artificielles.
Commenter  J’apprécie          130
Les mollets de Fezziwig étaient absolument comme deux astres. C'étaient des lunes qui se multipliaient dans toutes les évolutions de la danse. Ils apparaissaient, disparaissaient, reparaissaient de plus belle. Et quand le vieux Fezziwig et Mme Fezziwig eurent exécuté toute la danse : Avancez et reculez, tenez votre danseuse par la main, balancez, saluez ; le tire-bouchon ; enfilez l'aiguille et reprenez vos places ; Fezziwig faisait des entrechats si lestement, qu'il semblait jouer du flageolet avec ses jambes, et retombait ensuite en place sur ses pieds comme un I.
Commenter  J’apprécie          201
Le vieux Marley était aussi mort qu'un clou de porte.
Attention ! je ne veux pas dire que je sache par moi-même ce qu'il y a de particulièrement mort dans un clou de porte.J'aurai pu,quand à moi,me sentir porté plutôt à regarder un clou de cercueil comme le morceau de fer le plus mort qui soit dans le commerce ; mais la sagesse de nos ancêtres éclate dans les similitudes,et mes mains profanes n'iront pas toucher à l'arche sainte ; autrement le pays est perdu.Vous me permettrez donc de répéter avec énergie que Marley était aussi mort qu'un clou de porte.
Commenter  J’apprécie          191

Videos de Charles Dickens (45) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Dickens
"Une des plus grandes auteures américaine actuelle qui revient avec un chef d'oeuvre ! Une transposition de David Copperfield dans les Appalaches digne de Charles Dickens ! " - Jean-Edgar Casel.
Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original.
À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/on-m-appelle-demon-copperhead.html
Recevez votre actualité littéraire (façon La Griffe Noire) en vous abonnant à notre newsletter hebdomadaire : https://www.lactudulivre.fr/newsletter/
+ Lire la suite
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (3288) Voir plus



Quiz Voir plus

Un chant de Noël

Quel est le titre original de ce roman ?

A Christmas Song
A Christmas Carol

5 questions
104 lecteurs ont répondu
Thème : Un chant de Noël : Histoire de fantômes pour Noël de Charles DickensCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..