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3,84

sur 625 notes

Encore un roman qui fait du bien, qui se déguste comme un apéro léger, sous un parasol, avec les glaçons qui vont bien, en compagnie de personnages plutôt sympathiques.

Ils sont moins typés, moins décalés que dans le premier roman de Jean Didierlaurent, plus banals. La seule originalité de l'un deux est sa profession , thanatopracteur, qu'il pratique avec application et respect pour donner un semblant d'humanité à ce qui sera la dernière image que les proches garderont de leurs défunts.
On suit parallèlement et alternativement les pérégrinations de Manelle, qui facilite la vie quotidienne de personnes âgées qui manquent d'autonomie, mais font preuve de beaucoup d'imagination pour compliquer la roche de la jeune femme.

On a donc deux êtres qui se consacrent au bien-être d'autrui, avec beaucoup d'abnégation. Bien entendu, le lecteur, ce petit malin, se doute bien que ces deux- là se rencontreront avant la dernière page...pour le meilleur et pour le pire.
Il y a bien quelques grincheux et quelques empêcheurs de tourner en rond, mais ils sont le faire- valoir de nos chevaliers de la compassion.

Honnêtement, si je n'avais pas eu connaissance de l'identité de l'auteur avant de parcourir le livre, je l'aurais volontiers attribué à Legardinier ou à Agnès Leydig : des bons sentiments, de l'humour, de l'émotion et un style simple sans prétention.


Très bien pour les vacances ou des temps troublés qui donnent envie de positif, fut-il naïf.
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Manel est une jeune femme qui aide les vieilles personnes à leur domicile et elle en a quelques échantillons à son actif.
Ambroise exerce le métier de thanatopracteur et les détails ne nous sont pas épargnés. J'appellerai cela de l'humour noir.
Il vaut mieux le prendre sous cet angle.
Les jeunes dames s'éloignent chaque fois qu'il leur parle de son métier.
Un vieux monsieur dont Manel s'occupe demande une euthanasie en Suisse. Ambroise sera de la partie et le roman prend des allures de road movie.
Je qualifierai ce roman d'intergénérationnel car on assiste à la rencontre entre la jeune Manel, la grand-mère d'Ambroise, monsieur Dinky proche de ses derniers jours, croit-il et Ambroise.
On reconnaît la plume humoristique et humaine de Jean-Paul Didierlaurent mais j'ai bien plus apprécié la finesse et l'originalité du thème du "Liseur du 6h27".
Ceci dit, je viens de lire un bon roman. Je ne renie pas du tout ma lecture.
J'ai appris en début de livre que l'auteur était surtout connu et récompensé pour ses nouvelles.
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Manelle et Ambroise nos deux acolytes ne se connaissent pas encore. Pourtant, ces deux-là ont plus d'un point en commun. Ils s'attellent chacun à leur façon à tous ces petits riens quand la vie touche à sa fin.
Manelle est aide soignante. Les petits vieux elle les affectionne et se fiche bien du réglement. Alors elle donne plus, sourire, bisous, partie de Scrabble, papotages, autant de petites choses importantes pour ces vieux que plus grand chose ne retient.
Ambroise, lui, est restaurateur. Ni de meubles, ni dans un restaurant, non plus d'oeuvres d'art. Quoi que... Il s'occupe de redonner un beau visage aux morts. Il est thanatopracteur. A côtoyer tous ces morts, c'est que la vie s'est formidablement agrandie dans son être.

Ces deux là sont donc bien vivants.
Si Samuel, un vieil homme aux bons soins de Manelle n'avait pas développé une vilaine tumeur, Manelle et Ambroise ne se seraient jamais rencontrés.
Une tumeur en guise de bonheur, c'est un peu fort me direz-vous. C'est sans compter la belle imagination de Jean-Paul Didierlaurent qui trempe sa plume dans l'encre de la bonne humeur et des bons sentiments. C'est léger et frais comme la rosée, c'est drôle et sensible comme la pirouette d'une hirondelle.
Le tout fait autant de bien qu'un petit air de bonheur. A consommer sans modération.
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Mon métier n'est pas reconnu à sa juste valeur, les gens n'aiment pas ce qui touche à la mort (ceux qui touchent à la mort ?). Portant lorsque la famille éplorée vient rendre visite au défunt, quoi de plus rassurant de voir son visage apaisé. Je suis Ambroise et je suis thanatopracteur, J'aime mon métier, je l'ai choisi, même si mon père, prix Nobel de Médecine, m'a tourné le dos.
J'aide les personnes qui ont des difficultés dans la vie, même si la plupart des gens pensent que c'est un sous-métier. Certains bénéficiaires ont le culot de nous mettre à l'épreuve, heureusement nous sommes le rayon de soleil de ceux qui nous ouvrent grand leurs coeurs. Quoi de plus gratifiant ! Je suis Manelle et je suis aide à domicile.
En compagnie de Beth et de Samuel, nous allons nous retrouver embarquer dans un voyage étonnant, pour une destination qui ne l'est pas moins.
Un bouquin original même s'il est un peu cousu de fil blanc. C'est un roman à l'optimisme débordant et qui fait la part belle à des métiers indispensables, malheureusement non reconnus. Surtout en ces temps de fortes agitations planétaires, un brin de respect et d'amour fait du bien. Un deuxième roman tout aussi passionnant que le premier "le liseur du 06h27".
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Ambroise pratique la thanatopraxie. Il s'occupe de rendre aux morts une apparence paisible pour leur dernière apparition en public.

En froid avec son père Prix Nobel de médecine, il vit une vie simple à côté de sa grand-mère maternelle, spécialiste en gâteaux bretons de toute sorte.

Sa route tranquille va croiser celle de la bouillonnante Manelle, assistante à domicile et petite fée d'une ribambelle de personnes âgées.

Ils vont se retrouver quatre à traverser une partie de la France afin d'amener Samuel Brinsky, un octogénaire marqué par les camps de concentration vers ce qu'il souhaite être sa dernière demeure.

Mais rien ne va se passer comme prévu…

Un livre tendre sur la mort. Alors qu'elle est quasi absente de notre société, l'auteur la met au centre de son oeuvre. Il décrit avec exactitude mais aussi sérénité un métier qui consiste à rendre un bel aspect au corps pour aider ceux qui restent.

De la même façon l'écrivain tente de nous réconcilier avec la vieillesse, qui est aussi au coeur de l'intrigue. La vie, le destin ne sont pas rectilignes mais dépendants du hasard et de nos rencontres.

Un récit qui sans occulter la réalité des tracas de la fin de vie interroge le lecteur et l'invite à vivre pleinement le présent. Il ressort plus riche de cette lecture qui n'éloigne pas la mort mais la transforme en une simple étape d'un voyage.

A découvrir après le succès du roman “Le liseur du 6h27”
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J'ai été un petit chouia déçue par ce livre (ça, c'est parce que j'avais vraiment aimé le liseur du 6h27).
Certes il se lit agréablement, et ma foi, c'est déjà pas si mal. Mais je l'ai trouvé aussi, un peu rapide, un peu "facile".
L'auteur nous fait entrer dans l'univers de 4 personnages : Manelle, une jeune aide à domicile, Ambroise un jeune thanatopracteur (vous avez noté, ils sont jeunes tous les deux...), Samuel un des p'tits vieux dont s'occupe Manelle et Beth la mamie d'Ambroise chez qui il vit.
Evidemment une chose va les faire se rencontrer tous les quatre, et tout va se dérouler comme on pourrait s'y attendre...
J'aurais aimé que l'histoire ne soit pas aussi limpide, évidente, mais c'est juste mon avis...
Il n'empêche que c'est bien écrit et que c'est un joli petit roman qui peut faire du bien quand on a un coup de mou.
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Il écrit des histoires bien sympathiques monsieur Didierlaurent
J'avais déjà bien aimé « le liseur du 6h27 », et bien celui-ci est du même acabit.
C'est agréable de temps en temps de tomber sur des gens positifs, surtout dans notre époque où la majorité des gens est à tendance pessimiste.
Manelle est aide ménagère chez des personnes âgées, Ambroise est thanatopracteur.
Ces deux là vont se rencontrer dans d'étranges circonstances.
C'est bien écrit, agréable à lire. Certes bourré de bons sentiments, mais ce roman offre une bonne bouffée d'air frais et ça fait du bien.
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"Le reste de leur vie", c'est tout à fait le genre de livre que je recherche lorsque je participe au club des lecteurs : un bouquin que je n'emprunterai jamais alors qu'il est génial au point que je le qualifie de coup de coeur ! J'adore prendre ce genre de claque littéraire.

L'histoire m'a fait songer au roman "Les oubliés du dimanche" de Valérie Perrin, un autre petit bijou à découvrir au plus vite. Dans les deux récits, on assiste à des rencontres intergénérationnelles très intéressantes, tout en parlant de la mort et de la vieillesse sans que ce soit glauque ! Les deux "jeunes" protagonistes, Manelle et Ambroise exercent une profession que tout oppose : l'une aide les vivants (aide-soignante) et l'autre s'occupe des morts en les préparant avant l'enterrement (thanatopracteur). Ce sont deux métiers peu valorisés, et pourtant, ils sont exercés dans le plus grand respect et avec beaucoup de passion par nos deux héros. Ces derniers ne font pas ça pour le salaire : ils s'épanouissent grâce à leur travail. C'est une véritable vocation et ça se sent !

Par contre, si ce cher "embaumeur" n'a pas toujours su me toucher, ce n'est pas le cas de Manelle dont le dynamisme, la franchise et l'impulsivité ont su me conquérir ! J'ai adoré la suivre au quotidien, lors de sa "tournée". Ceux dont elle s'occupe ont tous des tocs, mais sont très touchants. L'auteur a su me faire rire avec Ghislaine de Montfaucon qui invente des mots ou triche au Scrabble, grâce à la déclaration de Manelle annonçant le menu à Samuel, avec la scène des bonbons avec la gérante du supermarché, ... Mais ma préférence va à Marcel Mauvinier, ce vieux maniaque qui place tous les jours un billet de cinquante euros à vue pour que son aide-soignante cède à la tentation et soit prise sur le fait... D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé la conclusion de cette histoire de billet !

Deux "seniors" vont également prendre une place importante dans le récit : il y a Beth, la touchante grand-mère d'Ambroise, et Samuel, un homme dont s'occupe Manelle. Ensemble, ils vont partir dans un road-movie loufoque avec un but bien précis : mettre fin aux jours de Samuel atteint d'une tumeur multiforme. En effet, le vieil homme souffre et souhaite partir en douceur, grâce à une association spécialisée... Mais ce voyage vers l'au-delà se déroulera-t-il réellement comme il l'avait prévu ?

Malgré le sujet, sachez que vous n'allez pas déprimer. Même si on s'attend à la romance et à la fin (qui est un peu trop rose, mais bon, qu'importe), le hasard va jouer une grande place dans l'intrigue. Cet ouvrage est plein de tendresse et d'humour. C'est une lecture qui fait "du bien" au moral. Jean-Paul Didierlaurent a réussi son pari : parler d'un sujet lourd, mais le rendre doux grâce à des personnages vraiment humains (même le "griffu" m'a amusée). Une belle histoire d'amitié et de romance à découvrir ! E. C.
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Voilà un ouvrage singulier ! Un Gallimard feel good. Je ne savais point que ça existait. Ce roman est sorti au Diable vauvert en 2016, mais l'édition Folio indique dans les pages intérieures "Gallimard". On s'y perd un peu.
C'est gentillet, emballé façon Ensemble c'est tout. La pirouette finale fait un peu téléfilm de Noël. Il ne manque que la couverture colorée et le titre improbable (ceux de Virginie Grimaldi étaient pris, notamment le premier jour du reste de ma vie, sorti un an plus tôt).
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Ambroise et Manelle s'occupent tous les deux de corps en fin de vie. Pour Ambroise, c'est même une fois que la vie est tout à fait finie qu'il tâche de les rendre beaux, afin que les familles emportent une belle image du défunt pour entamer leurs deuils. Avec Manelle, nous rencontrons des personnes âgées qui réagissent de façon bien différentes à leur grand âge et usent des services de leur auxiliaire de vie de bien des manières. Samuel, lui, est particulièrement attentif à l'accueillir avec soin, jusqu'au jour où il décide de passer de vie à trépas avec l'aide des deux jeunes gens. Mais c'est sans compter leur dévouement et leur amour de la vie, avec la complicité de Beth, la grand-mère d'Ambroise, personnage attachant.
Le retournement final m'a un petit peu laissé sur ma faim. Cependant, je suis ressortie de cette histoire avec le sourire aux lèvres. Les personnages sont hauts en couleur. Ce roman rassérène, même lorsque l'on s'attend au pire.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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