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Critique de Fransoaz


Une femme et sa fille de quatre ans vivent confinées dans leur appartement depuis le jour de la grande lumière selon le mot utilisé par l'enfant; la maman l'appelle Enola game en référence à l'avion qui bombarda Hiroshima en août 1944.
Elles réunissent leurs forces, leurs vitalités pour ne pas sombrer sous cette avalanche de cendres. La mise en place des éléments de survie prend tout leur temps et leur énergie. Trouver des solutions pour se nourrir, s'abreuver, se chauffer, s'occuper tout en gardant un oeil sur l'extérieur pour guetter un signe familier et réconfortant ou plus souvent une raison de plus de craindre et d'avoir peur.
Tout comme le lecteur qui avance à vue les personnages sont dans un flou total depuis ce jour apocalyptique. Les autres personnes du foyer sont absentes. La jeune femme a choisi d'obéir aux ordres donnés par les cosmonautes (en référence à ces hommes harnachés de combinaisons et de casques) et de rester dans sa maison plutôt que s'en aller pour essayer de se réfugier chez sa mère. Elle ne veut pas mettre en danger la vie de la petite et lui faire respirer la toxicité de l'extérieur.
Le lecteur profite de pauses, de respirations initiées par cette maman courage. Lorsqu'elle propose des activités à son enfant, une cabane, un découpage, un puzzle ou même la confection d'un gâteau d'anniversaire, c'est pour nous aussi le temps d'un sourire le temps de déchirer ce carcan, cette atmosphère pesante et angoissante.
Ce roman qui fait penser à « La route », m'a aussi rappelé ce film italien où le papa cache la vérité à son fils et imagine un grand jeu dans le camp de concentration : « La vie est belle ».
Une très belle lecture malgré le thème angoissant, une histoire indélébile dans ma mémoire.
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