AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 13 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Compagnon de Melmoth furieux, sorti il y a un peu plus d'an, Maraude(s) nous entraine dans les rues de Belleville et des quartiers alentour à la rencontre de sa faune, de ses habitants et de ses luttes. Nous sommes dans le même univers, peut-être à la même période que l'histoire de Fi, peut être quelques années après. Et le fait que ce texte soit co-signé par dilem, l'un des personnages de Melmoth furieux, en plus de bri (pour Sabrina Calvo) brouille encore un peu plus les pistes.
Dans Maraude(s), nous allons arpenter la Commune libre de Belleville en partant à chaque fois ou presque de la place Henri Krasucki, qui est dans la vraie vie une petite place tout à fait en dehors des grands axes et des circuits touristiques, mais un des véritables coeurs de Belleville avec ses bars, sa librairie et sa vie de quartier. Si vous êtes Parisien ou habitant à proximité, je ne saurais trop vous encourager si le temps le permet de choisir l'une des maraudes racontées et d'en suivre le parcours en cherchant les immeubles, les parcs, les arbres présentés dans le livre.
Si vous n'habitez pas du tout dans le coin, vous pouvez quand même apprécier la balade, ou plutôt la lecture, en vous plongeant dans un monde où les luttes, la débrouille et l'art se mêlent, et où surtout la guerre est presque gagnée. L'Empire (de Melmoth ?) est exsangue et il ne reste que des poches de résistance violente entre différents lieux autogérés, différentes communautés libres qui lui livrent encore bataille ou qui s'affrontent entre elles tout en apprenant à échanger. Tout n'est pas rose, car entre les traîtres bobos infiltrés dans la Commune ou l'exfiltration d'une combattante coincée dans le XVIIIe arrondissement, les pièges sont encore présents. Et si l'heure est à la promenade, elle est également à l'enfantement d'un monde nouveau. Période délicate s'il en est.
Lien : https://www.outrelivres.fr/m..
Commenter  J’apprécie          70
Extrait de ma chronique :

"Evidemment, toutes ces ambiguïtés ne constituent pas le coeur de Maraude(s), mais elles sont, sans doute, ce qui lui permet de battre haut et fort (au moins tout autant, sinon plus, que Les Furtifs de Damasio, un livre tout aussi "VNR / DTR" (page 39) que Maraude(s), mais sans doute (paradoxalement ?) plus utopique.


Comme son titre l'indique, Maraude(s) se structure avant tout autour de 8 tournées d'"inspection militaire" (page 11), servant à vérifier le bon fonctionnement des barricades protégeant la Commune de Belleville, mais aussi, par la bande, à circonscrire, un peu à la manière de la ritournelle de Deleuze & Guattari, un espace partagé, opposable à celui occupé par les nostalgiques de "l'Empire" (pages 27, 36, 43), aka "les fascistes" (page 11)."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
Commenter  J’apprécie          60
J'ai découvert Maraude(s) dans une publi-interview de Blast qui redorait le blason de l'utopie pour vendre entre-autres la collection Eutopie -La Volte est une entreprise qui doit se battre avec les armes que le capitalisme met à sa disposition et on ne défend bien des idées « voltées » que dans des média « indépendants ». Les deux journalistes de Blast animaient une discussion autour de l'essai Utopie radicale d'Alice Carabédian, livre que j'ai adoré, aussi peut-on leur pardonner ce tour de novalangue-.
J'ai adoré la forme de cette nouvelle : une dérive. Les protagonistes se baladent dans la Commune de Belleville. Par la magie de l'Utopie, les formes que prennent les « luttes actuelles » y sont toutes -dans l'idée- réunies. Acide, organique, - ;p,- cette plongée dans tout ce qui grouille pour contrer -en vrac- le Capitalisme, la Métrique, le naturalisme -dénomination que j'ai découverte récemment dans Ethnographie des mondes à venir de Philippe Descola et Alessandro Pignocchi-, l'anthropocène, le patriarcat occidental,… met en lumière les espoirs, les contradictions voire les paradoxes, les impasses, les fulgurances des énergies qui déferlent dans les rues de ce quartier uchronique pour essayer de contrer la réalité aliénante à laquelle nous lecteurs, Bri et Dilem sommes confrontés au quotidien.



Commenter  J’apprécie          00
Les utopies réalistes, c'est un peu ma came. On les couple avec un peu de science-fiction (mais pas trop, parce que les utopies réalistes peuvent débarquées demain) et c'est bon, le moi-lecteur est content ! MARAUDE(S), y'a de tout ça et c'est vraiment chouette.

Sabrina Calvo, elle traine dans ma pile à lire depuis un petit moment avec Melmoth Furieux – lui aussi une utopie réaliste. Lire MARAUDE(S) est pour moi une entrée douce jusqu'au roman car tous les deux se passent dans le quartier de Belleville, commune où on vit en liberté, loin des forces facho du reste du monde.
Et vous savez quoi ? Ça fait un bien fou de lire une petite nouvelle pareille ! le monde de Dilem et Bri n'est pas idyllique, ce serait pas réaliste sinon. Les forces armées se pressent contre les barricades, il y a toujours la maladie qui rode, le vieillissement des icônes ou tout simplement les affres de la vie en société. Les deux narrateurs nous emmènent en maraude dans les quartiers de cette Commune, iels nous présentent ses piliers, son fonctionnement, ses défauts aussi.

C'est une nouvelle pleine d'espoir, rafraichissante même si elle nous décrit qu'un éclairci au milieu de la tempête de changement. Je craignais ne pas tout comprendre, n'ayant pas (encore) lu Melmoth Furieux, mais c'est bien tout le contraire ! Je veux en lire plus, je veux lire l'histoire de la Commune de Belleville, je veux en rêver, m'en inspirer.

Sabrina Calvo a réussi ce tour de main de nous faire rêver d'une cité eutopiste avec ces soixante pages de pérégrinations, sans perdre celles et ceux qui n'ont pas lu l'ouvrage premier. C'est une nouvelle que je vais conseiller à tous mes ami-es rêveureuses !
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4944 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}