AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 747 notes
5
67 avis
4
84 avis
3
18 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Honte à moi mais je ne suis pas parvenu à entrer véritablement dans ce roman même s'il m'est arrivé d'en apprécier certains passages. La faute peut-être à un style qui m'a semblé un rien lénifiant et qui m'a tenu comme à distance du récit (fictif) de son séjour au Sénégal (1749-1754) que le naturaliste français Michel Adanson a rédigé pour sa fille. N'ayant pas encore lu "Frère d'âme", je me promets de ne pas rester sur cette déception et d'aller plus loin à la découverte de David Diop.
Commenter  J’apprécie          120
Pour ma part, ce sera une déception. Rien à redire sur le style ou la maîtrise technique.

En revanche, je ne suis pas bien sûr de saisir l'intérêt de l'histoire qui nous a été racontée. Je précise : je ne suis pas sûr de l'intérêt d'avoir suivi Michel Adanson.
Après avoir pourtant reconnu l'humanité de ses interlocuteurs Sénégalais - il est le seul à les nommer par exemple, et il apprend leur langue, le wolof - il en arrive au même déni d'humanité dont font preuve les autres Français du livre. 
Je ne parle pas uniquement de son rapport prônant les vertus de la traite ; je pense également à sa confusion entre Madeleine et Maram. Ne sachant pas gérer son sentiment de culpabilité, il souhaite s'excuser auprès de l'une des torts causés à l'autre. Voyant l'une, il croit voir l'autre. Mal nommer et ne pas donner de nom, cela est somme toute très proche, et cela a la même conséquence de nier l'identité, l'humanité de ces deux femmes. 
D'ailleurs, on le sent très bien à la réaction de Madeleine. Et ce chapitre, le seul à donner le point de vue d'un autre que Michel, est bien seul. le livre aurait gagné en équilibre à livrer plus souvent d'autres points de vue - celui de Ndiak par exemple ?
J'ignore si l'intention du livre, avec sa fin notamment, est d'être critique vis-à-vis de Michel. Mais ce n'est pas l'impression que j'en retire. Etant quasiment le seul à avoir le privilège de s'exprimer de sa propre voix, très peu de recul est permis. Je sens que l'on essaie de nous faire croire que Michel était différent, plus humain que ses compatriotes. Et pourtant, malgré des efforts et des gestes d'humanité qui le distinguent un temps, il en arrive au même point. Il ne tire aucune conclusion de ce qu'il a appris. Que pense-t-il de l'engagement de l'abbé Grégoire par exemple ? Plus important encore, qu'a-t-il pensé du soulèvement de Saint Domingue ? N'a-t-il jamais été tenté de rejoindre une Société des Amis des Noirs ? A-t-il célébré la première abolition ? Lui est-il arrivé d'imaginer s'opposer au virage réactionnaire de Bonaparte ? Non. Il s'est muré dans sa science. Pis encore, il se fend d'un rapport pro-traite dans l'espoir de se concilier les bonnes grâces de l'élite. Que lui a servi d'apprendre une autre langue et d'être, un temps, le camarade de chevauchée de Ndiak, qu'il ose appeler son ami le plus fidèle ? Au moins a-t-il la lucidité de reconnaître qu'il n'a pas la même grandeur d'âme.
Commenter  J’apprécie          102
Ce livre m'a déçue par le manque de lien entre la longue introduction et tout le récit qui suit. J'attendais une chute qui n'est jamais arrivée. Ou si il y en avait une mais sans effet.
Si j'ai bien compris il y avait deux sujets : l'esclavagisme et la botanique, mais ces deux thématiques n'ont finalement pas bien été expliquées et cela manque de contenu, de détails, de précisions dans le contexte du dix-huitième siècle au Sénégal. L'auteur raconte une histoire d'amour impossible avec des ressentis du héros redondants au lieu de se consacrer méticuleusement aux deux thématiques qui me paraissent très intéressantes.
Sinon, le livre se lit bien.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai trouvé la mise en place un peu longue, j'ai beaucoup plus accroché à la deuxième partie.
Les tournures de phrases sont parfois déstabilisantes.

En ce qui concerne le fond, ce roman aborde, à mon sens, deux thématiques intéressantes. le rapport que chacun peut avoir à une langue, comment nous definit-elle, quel écho nous renvoie t-elle?
Et, bien entendu la colonisation vue par un scientifique du XVIII ème. Toutefois, David Diop n'apporte pas de théorie ou de critique, mais un regard romancé qui amène le lecteur à s'interroger.
Pour ces deux axes de réflexion qu'offre ce roman, sa lecture est à recommander.
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (1669) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3216 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}