Rwanda, Ecrire par devoir de mémoire : c'est sur ce thème que l'écrivain sénégalais
Boubacar Boris Diop s'est attaché à écrire un roman sur le génocide tutsi au Rwanda.
Comment parler d'un génocide ? Comment raconter l'indicible ?
Cornelius, exilé depuis de nombreuses années à Djibouti rentre au Rwanda, 4 ans après le génocide. A Murambi, plus exactement, où, dans l'enceinte d'une école, son père, le Dr Karekesi a fait regrouper tous les Tutsis des collines environnantes sous prétexte de les protéger : environ 50000 personnes qu'il a fait massacrer, y compris sa femme et ses 2 enfants.
Cornelius, avec l'aide du vieux sage Simon Habineza, tente de comprendre cet effroyable massacre.
Dans un récit extrêmement sobre et nuancé, l'auteur nous fait découvrir les tenants et aboutissants du génocide et réussit à saisir l'indicible, réhabilite la mémoire des morts, espérant poser les bases d'un possible futur pour ce pays exsangue.
J'ai été encore plus passionnée par l'excellente postface de l'auteur qui met en lumière le rôle trouble qu'a joué la France.
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