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4,14

sur 1225 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dans la salle d'attente d'un service de PMA, Kimiâ pense à ses ancêtres, à leur pays d'origine. Ce n'est sans doute pas un hasard : un bébé s'inscrit dans une lignée, sa venue peut susciter le besoin de resituer l'histoire familiale...

En 1981, Kimiâ et sa famille se sont installés en France pour fuir la république islamique en place depuis la révolution iranienne de 1979.
Elle raconte pêle-mêle, comme nous viennent les pensées, sans souci de la chronologie, par association d'idées : le richissime arrière-grand-père, son gigantesque domaine, ses cinquante-deux épouses et les vingt-huit enfants dans la région de Mazandaran, au nord de l'Iran, à la fin du XIXe siècle ; ses soeurs, leurs parents, la mère qui s'est 'débranchée' depuis l'ÉVÉNEMENT (sic) - un drame qui les a tous perturbés.

Malgré mon intérêt pour le sujet annoncé - identité(s) culturelle(s) des exilés d'Orient -, je jette l'éponge après 100 pages sur 570 (version 'gros caractères'). Je suis perdue parmi tous ces personnages 'numérotés', ballottée entre différentes époques et quantité de décors. Toutes ces anecdotes qui s'entremêlent me font perdre le fil.

Au vu des avis enthousiastes publiés, je sens que je loupe quelque chose. J'aurai peut-être le courage de m'y remettre plus tard...
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Précédé d'une réputation flatteuse et de commentaires dithyrambiques de la presse, repris en troisième de couverture, j'attendais beaucoup de ce livre. (Très) grosse déception. Si les iraniens ont selon l'auteure l'art de remplir le silence de paroles, Negar Djawadi a rempli son roman tel un fourre-tout : son itinéraire personnel sert de fil rouge, l'histoire de sa famille proche et lointaine est abondamment détaillée, et le tout est entrecoupé de digressions sans fin, bien éloignées du récit (peut-on d'ailleurs parler de récit dans ce cas?).
A propos d'éloignement, Téhéran est loin. Mais l'heure du repas est proche. Ce midi, je vais manger des crêpes. Généralement le sujet provoque polémiques. La pâte doit elle contenir ou non du lait ? Crêpes ou galettes ? Sucré ou salé ?
Enfin passons… Djavadi perd le lecteur entre ses oncles, pourtant numérotés pour mieux les distinguer. Elle laisse entrevoir par moment l'histoire de l'Iran et de l'opposition (laïque) au shah. Mais tout cela manque de logique et de constance. Comme une flopée de paragraphes embrumés qui surgiraient les uns à la suite des autres.
Les crêpes ont l'immense avantage d'être un lien inter-générationnel. Elles nourrissent les grands et font les délices des petits.
Or ce lien entre les générations paraît un peu absent dans l'univers de Négar Djavadi. Selon sa fiction (ou reconstitution), tout ce qu'elle nous raconte de sa famille, à de très rares exceptions prés, découle du récit qu'il lui en a été fait, de propos repris et de quelques photocopies de lettres familiales. Par delà le pittoresque de certaines situations, on ressent confusément un personnage auto-centré, spectateur un peu indifférent des événements qui surviennent aux autres et qui reprend après coup à son compte l'histoire familiale.
Alors que les crêpes, elles, ont toujours une histoire familiale à nous raconter. Souvenirs d'enfance liés à une grand-mère, confitures délicieuses de début ou de fin d'été.
Bref, je suis passé à côté de ce livre, que j'ai tenu malgré tout à finir, avec un peu d'énervement à la fin. Bon je vais repasser aux choses simples. Une beurre sucre.
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Je ne comprends vraiment pas comment ce roman a pu bénéficier de tellement de critiques élogieuses, et tout particulièrement sur le style, qui est brouillon et journalistique. L'auteur ne parvient visiblement pas à choisir ses mots puisqu'elle utilise tout le temps des barres obliques ! Or c'est le propre d'un auteur, non, de choisir ses mots ?
Elle utilise sans cesse, et d'une mauvaise manière, des flash-backs qui au lieu de créer des liens entre les passages et d'apporter de la profondeur, n'apportent que de la confusion entre les différentes parties de l'intrigue.
Finalement, si je n'avais pas dû le terminer pour un club de lecture, j'aurais abandonné ce roman dès le premier tiers !
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Un roman où j'ai eu beaucoup de mal à entrer.

Je l'ai commencé, posé à la dixième page, repris, reposé à la trentième page, repris à nouveau et tenu bon jusqu'à la page 50 ... le tout sur un bon mois ...

Et puis un jour, je m'y suis replongée, et c'est après avoir passé la page 80 que j'ai commencé à discerner le fil conducteur de cette histoire familiale touffue.

La narratrice, Kymia, la trentaine, est arrivée en France à l'âge de 10 ans, au moment de la révolution islamique que fuyaient ses parents.

En consultation de PMA, elle se remémore l'histoire bouillonnante de sa famille et en profite pour relater l'histoire de l'Iran au XXème siècle.

Elle évoque la toute puissance des matriarches sur leurs tribus d'enfants mâles, les yeux d'un bleu si particulier transmis par le grand père aux enfants choisis, la vie grouillante au sein des familles élargies, les voisines presque soeurs avec qui on partage tout ...

Elle se / nous rappelle les fastes du couronnement du Shah, et ceux de Persépolis qui avaient célébré les 2500 ans de l'Empire Perse de Darius ...

Puis, malheureusement la valse des années recommence et j'ai reperdu le fil de ce roman, tout en m'accrochant pour le terminer ...

Des amies l'ont lu et ont aimé, moi pas vraiment ... il m'a trop désorientée ;)

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Désorientale m'a été conseillé par une libraire sans qu'on se connaisse l'une l'autre. M'attachant encore une fois à ne pas lire la 4è de couverture et ne pas venir sur babelio tout de suite. J'ai donc commencé la saga de ces trois générations plutôt enchantée du rythme à tenir, de la mémoire à aiguiser. Oui il m'a fallu m'accrocher pour comprendre où l'auteur m'emmenait. Après quoi j'ai apprécié les engagements politiques des parents vu par leurs enfants, leurs familles, leurs voisins, leurs sympathisants, sous couvert de pudeur voire d'une certaine distance sans parti pris. Je me suis alors demandée quelle était la part biographique de ce récit. J'ai fini par lire la 4è de couverture et la généalogie des personnages pour mieux comprendre la construction de ce roman. Les retours sur la génération traditionnelle précédente, la vie qu'on découvre au fil des pages de la narratrice avec plus ou moins de suspens, l'exil, les vies qui tentent de se refaire plus ou moins à l'opposé, le lien à sa mère quand on devient soit même adulte...je me suis accrochée, accrochée. J'ai l'impression d'avoir voulu m'accrocher pour ne pas laisser tomber les personnages, ne pas leur tourner le dos. Mais tout ça pour ça me suis je dis en refermant le livre. Récit peut être trop haché pour moi. Je garde en mémoire l'émotion des 100 dernières pages.
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« Désorientale » n'est pas une fiction née de l'imagination d'un écrivain. C'est une immense leçon d'Histoire et une très belle leçon de vie qu'offre, que Proclame Kimia, une jeune femme iranienne que l'exil politique de ses parents a transplantée à Paris, elle avait dix ans. Tout comme Négar Djavani. La Leçon d'Histoire traverse les deux générations de la famille Sadr qui ont précédé Kimia. Elles ont connu la Perse et l'Iran, le Sha, Khomény, la république islamique, les totalitarismes, la torture, les guerres, l'exil obligatoire pour Darius, le père de Kimia, Sara, sa femme, et leurs trois filles. Et pourtant au travers de ces chapitres où la cruauté et l'horreur restent toujours en filigrane, on côtoie un peuple où l'on sait se parler, s'écouter, vivre ensemble, se regarder droit dans les yeux, joyeusement, coûte que coûte, et s'aimer, beaucoup. La Leçon de Vie plonge dans l'intimité de Kimia. Ce bébé qui naît pendant que, au même moment dans une autre chambre du même hôpital, meurt sa grand'mère. Cette petite fille aux yeux noirs qui devait être un garçon aux yeux turquoise. Cette adolescente pour qui la seule voie possible après l'exil devient l'errance, rattachée à la vie par le seul fil de la musique rock la plus rude. Une vie en zig-zag dans les boîtes de nuit de Bruxelles, Amsterdam, Londres. Cette jeune femme qui ne perd jamais le regard lucide sur elle-même, qui sait un jour affirmer sa personne, telle qu'elle est, et décider d'être une femme heureuse. C'est à ce moment de sa vie que Kimia interpelle le lecteur et engage son récit. le quotidien en cours y croise les turbulences de la famille Sadr et les drames de l'Iran. Loin de s'enfermer dans une chronologie didactique, la chronique s'écrit au fur et à mesure que pointe la nécessité de présenter telle personne ou telle situation. L'architecture du livre répond à l'urgence de faire intervenir telle scène, avec une souplesse et une sérénité dont même les épisodes les plus terribles ne manquent pas. On ne cherche ni à émouvoir le lecteur ni à solliciter son admiration. Simplement, l'amour de la vie, la conviction que la vie est toujours devant, les regards qui ne baissent jamais, les paroles toujours dites, créent un climat d'authenticité dans lequel on ne peut pas ne pas aimer KImia et l'Iran, même si Kimia, la « désorientale », n'est plus tout à fait l'Iran.

DESORIENTALE a fait partie de la première sélection des livres nominés pour le PRIX LITTERAIRE 2017 DES MEDIATHEQUES DE L'AGGLOMERATION DE MANOSQUE "UNE TERRE, UN AILLEURS"
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