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4,14

sur 1225 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai aimé et pas aimé ; pour un livre qui a reçu le Prix du Style, c'est le style que je n'ai pas apprécié ! Ce que je retiens de ce roman c'est son côté instructif. Je ne m'étendrai pas sur l'histoire, il y a déjà suffisamment de critiques sur le site. Au bas de la page 22, la dernière phrase est carrément inachevée : Mes soeurs se rappellent d'autres ???
Vraiment déçue, j'attendais autre chose de Désorientale.
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Avant tout, merci à l'auteure d'avoir pris la peine de poser sur une page le rappel de la généalogie de la famille Sadr. Son récit est si dense, si foisonnant, les allers-retours si nombreux entre les différentes époques (et générations) que ce petit pense-bête évite bien des tracas.
Je ne vais donc pas tenter de résumer l'histoire, ce serait dommage de priver le lecteur de ce mille-feuille aux parfums d'orient et de perse dans lequel il se perdra avec délices... se laissant bercer par les influences des contes orientaux qui viennent apaiser un peu le tragique des réalités d'un pays et de sa population opprimés, meurtris par les guerres et les répressions des régimes successifs.
Sachez qu'il est question d'exil, de mémoire et d'identité. Cette identité iranienne qui défie les frontières et continue à vivre à travers le lien familial. Et quelle famille ! Des frasques rocambolesques des ancêtres perses aux actes héroïques des opposants aux régimes du Shah puis des Ayatollah, la saga de la famille Sadr ne peut pas laisser indifférent.
Narrée par la voix de Kimiâ, benjamine de la fratrie Sadr réfugiée en France après la prise de pouvoir de Khomeny, elle permet de comprendre la difficile expérience de l'exil et du déracinement et son emprise dans la construction de soi. C'est au moment où Kimiâ s'apprête à devenir mère que ses racines se rappellent à elle, l'obligeant à trouver le moyen d'intégrer toutes ces influences tout en construisant sa propre personnalité. Rien de moins facile.
Déjà très remarqué, ce premier roman est incontestablement l'un de ceux qui feront l'actualité de cette rentrée littéraire et ma foi, pourquoi pas ? Personnellement, j'ai parfois fatigué face à la densité d'informations et à un poil trop de "foutraque"... mais d'autres seront certainement meilleur public.
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J'attendais beaucoup, trop sans doute, de ce roman de l'exil, un thème que j'affectionne, mais qui forcément peut amener nombre d'attentes, et donc de déceptions. La narration du roman, sous forme de poupées russes, et qui demande une attention assez soutenue, est plutôt sympathique, mais trop de jeu sur l'anticipation, une manière de faire annoncer de nombreuses fois par la narratrice qu'elle ne peut pas parler tout de suite de tel ou tel péripétie de son enfance, qu'elle parlera bientôt de l'EVENEMENT, oui, écrit de cet manière, j'avoue que ça m'a essentiellement agacée. J'ai traîné dix jours sur moins de 350 pages, ce qui n'est tout de même pas très bon signe.
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Une famille avec trois filles en Iran avant et pendant l'arrivée de Khomeiny. Darius, le père écrivain et militant, leur fuite en France - pays d'accueil bien décevant. C'est surtout l'histoire de Kimia, la troisième des filles qui raconte. Ses souvenirs lui reviennent alors qu'elle patiente dans une salle d'attente dans le but d'une insémination artificielle. Les souvenirs vont et viennent de manière un peu désordonnée qui ne favorise pas la compréhension mais on s'attache vite aux personnages, à cette vie persane. Au delà des souvenirs de sa famille, elle évoque aussi son parcours, ses errances pour se retrouver et faire face à ses différences, son homosexualité. Un livre dense entre souvenirs, militantisme, histoire.
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L'histoire nous parle d'une famille iranienne et plus précisément de plusieurs générations de femmes. Kimiâ (la narratrice) met en avant Nour, sa grand-mère, mais aussi ses soeurs et sa maman. Elle s'interroge à travers des rétrospectives sur la place que tient une femme iranienne dans la société, elle partage aussi avec nous ses difficultés pour avoir un enfant et ses démarches afin de fonder une famille quels qu'en soient les sacrifices. Si les premiers chapitres m'ont laissé sceptique, j'ai par la suite trouvé ce récit entraînant et intéressant, j'ai appris des choses, je me suis interrogée sur plusieurs points, c'est un récit qui devient au fil des pages vraiment passionnant.
D'autres sujets sont aussi traités, je pense par exemple aux passages concernant la politique et plus particulièrement les conflits, je pense aussi aux coutumes, aux traditions et à toute cette culture iranienne, c'est un livre d'actualité, un roman sur la quête d'identité et de l'exil.
L'intégralité de mon billet est disponible ici → http://www.leslecturesdelily.com/2017/04/desorientale-ecrit-par-negar-djavadi.html#more
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Désorientale : quel beau titre! Orient comme exotisme, désorientée comme exilée, désorientée dans ses identités de fillette persane qui quitte sa tribu pour Paris à 11 ans, qui cherche son identité sexuelle, alors qu'en Iran elle est assignée, promise à une vie d'épouse et de mère, désorientée dans ce service de Procréation Médicalement assistée où elle attend enfin une insémination artificielle....

Le titre m'a tout de suite accrochée.

C'est un roman passionnant abordant de nombreux thèmes . L'histoire contemporaine de l'Iran au cours de tout le 20ème siècle est racontée avec la saga des Sadr, famille aisée, cultivée et francophone. On voit vivre à l'iranienne cette grande famille où les oncles sont si nombreux que les enfants les nomment par leur numéro dans la fratrie.

On voit aussi le couple que forment les parents de la narratrice, couple de militants, d'opposants qu'elle compare même à Bonnie & Clyde, tant l'action politique est plus forte même que la prudence.

Roman de l'exil, du douloureux voyage, de la réception bien décevante des autorités françaises, alors que la France et sa culture étaient idéalisées.... les réactions des parents et des trois soeurs sont variées. L'exilée peut choisir de vivre dans un Iran rêvé ou de s'intégrer complètement, une option est aussi le cosmopolitisme...

Roman de la maternité, renoncer à faire des enfants paraît impensable à l'héroïne, même lesbienne. Récit détaillé des procédures et du protocole que doivent subir les candidats à la Five...

Ce roman est donc très riche et complexe. L'auteure a compliqué à plaisir le récit avec des flash-backs, retours en arrière dans le temps et l'espace, tournant autour de l'EVENEMENT qu'elle n'ose pas aborder de face.

Les romans compliqués ne me posent pas de problème. le style, oui. Il manque un je ne sais quoi pour me convaincre et me séduire pleinement. Témoignage ou roman? Fiction sans doute largement autobiographique de ce premier roman.




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désorientales de Négar Djavadi aux éditions Liana Levi

" Je suis devenue, comme sans doute tous ceux qui ont quitté leur pays, une autre. Un être qui s'est traduit dans d'autres codes culturels. D'abord pour survivre, puis pour dépasser la survie et se forger un avenir."

Kimiâ est née à Téhéran mais depuis ses dix ans, sa famille s'est exilée en France. Elle y grandit et se tient éloignée de sa culture d'origine ce qui lui procure une certaine indépendance. À travers les expériences qui jalonneront sa vie, son identité sexuelle s'affirmera et la mènera vers cette salle d'attente de l'hôpital Cochin, dans l'attente d'une insémination artificielle où commence cette histoire. L'attente engendre des pensées qui la mèneront vers ses souvenirs.

"Sauf que la liberté est un leurre, ce qui change c'est la taille de la prison . "

Sa mémoire va nous faire voyager entre l'Iran et la France entre passé et présent, et nous faire découvrir l'histoire de sa famille, compliquée, sur trois générations et celle de son pays de naissance .

désorientales m'a désorienté, et même si habituellement le passé et présent qui s'entremêlent ne me gêne pas du tout, cette fois ça n'a pas fonctionné comme espéré . Je me suis souvent perdue dans le passé, trop de politique à mon gout. de même que les numéros qui remplacent les noms des personnes de sa famille m'ont dérangé. Découvrir l'Iran de cette façon ne m'a pas emballé et je cherche encore de quel "évènement " l'auteur nous parle tout au long du récit. le suspens et l'interrogation demeurent.

J'aime voyager à travers mes lectures et découvrir de nouvelles plumes. Mais ce voyage malgré le diaporama de l'Iran, et les nombreux portraits de famille que nous offre Négar Djavadi ne restera pas inoubliable mais me laissera quelques traces pour certains passages .

" Nous portons en nous un mécanisme qui permet de prendre part au quotidien malgré l'horreur qui nous entoure. Il suffit se le mettre en marche et d'y croire. "

Un récit qui plait à de nombreux lecteurs, assez remarqué dans cette importante rentrée littéraire, il ne tient qu'à vous de vous faire votre idée et de m'éclairer sur "L'évènement "si le voyage vous tente.

Négar Djavadi est née en Iran en 1969 dans une famille d'intellectuels opposants aux régimes du Shah puis de Khomeiny. Elle arrive en France à onze ans après avoir traversé les montagnes du Kurdistan à cheval avec sa mère et sa soeur. Elle est aujourd'hui scénariste et vit à Paris . désorientales est son premier roman.
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Kimi Sadr est une jeune femme qui comme l'auteur de ce roman quitte l'Iran alors qu'elle est une enfant avec des parents d'abord opposant à l'ancien régime, puis au nouveau.

Nous faisons sa connaissance alors qu'elle est engagée dans un lourd protocole d'insémination artificielle.

Parallèlement, nous plongeons quelques décennies en arrière dans l'histoire familiale en Iran. Génération après générations Kimi Sadr nous fait partager le parcours de deux familles un peu hors norme, intellectuellement et politiquement actifs, socialement en avance. de la mémoire familiale, restent des personnages haut en couleur, sachant parfaitement s'adapter au fil des générations, et de l'histoire mouvement d'un pays dont nous découvrons, ici, les moments clés de l'histoire politique des années 60 et 70 (et c'est rare dans la littérature iranienne). C'est passionnant à plus d'un titre, surtout dans la lente genèse de la Révolution iranienne.

Bien entendu le passé et le présent se mélangent pour mieux souligner la dualité à laquelle est confrontée Kimi n'hésitant pas à faire le grand écart pour gommer sa part "d'orientalité" et assumer ce qu'elle est et son orientation de vie.

Désorientale est un premier roman surprenant de par ses contrastes, enrichissant, plaisant à lire, rythmé, désordonné juste ce qu'il faut, mais qui pêche un peu sur la plan émotionnel par ses aspects un peu trop techniques, à mon sens bien entendu. Il lui manque de fait un peu de chaleur. N'empêche que ce premier ouvrage ne manque pas de qualités, et que son auteur est un nom à retenir !

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Voici un roman très bien construit, très maîtrisé, même s'il change souvent de thème, d'époque, d'anecdotes en apparence sans lien les unes avec les autres mais qui finissent " à un moment donné" par prendre toute leur signification. Certains chapitres sont très intéressants, pour leur valeur historique, ou leur côté introspectif. Pourtant, par moments, je me demandais ce que je faisais là, si je perdais ou non mon "temps", s'il y avait un réel intérêt à tout ceci. Puis cela repartait et l'intérêt réapparaissait . C'est un peu cette valse-hésitation qui se traduit dans ce "3 étoiles", sorte de moyen terme entre des moments très forts, qui en auraient mérité une ou deux de plus, et quelques autre d'ennui, que j'aurais noté plus durement. Curieux - ou savant - mélange. Une lecture que je ne regrette pourtant pas .
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La face A du roman être très longue. le récit de ce qui se passe à Téhéran et plus particulièrement dans sa famille est intéressant. Les digressions sont plutôt agréables, à l'orientale, on raconte une histoire en prenant mille détours. Non, ce qui m'a gênée c'est plutôt un manque de souffle et d'implication de la narratrice dans cette juxtaposition de situations arrivées à d'autres et d'histoires qu'on lui a racontées. Les sentiments sont lointains pour le lecteur à qui elle s'adresse parfois pour tenter de le récupérer de façon très artificielle sur un ton familier et hors de propos.
Elle essaie de jouer le suspens pour l'EVENEMENT mais cela m'a paru très surfait.
Elle est beaucoup plus impliquée dans la face B. Elle y relate la violence de l'EVENEMENT, ouf , enfin on sait ! et surtout les difficultés d'une jeune iranienne lesbienne à s'intégration dans la société française.
L'histoire reste néanmoins plaisante, et le titre est un très joli mot valise
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