AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Molière Que diable allait-il faire dans cette galère ? (17)

En vérité , Molière avait une manière très personnelle d'interpréter la tragédie : il jouait avec naturel. Cela ne se faisait pas à l'époque, bien au contraire. Même si dans la pièce, il est suggéré que le personnage susurre des mots d'amour à l'oreille de sa bien-aimée, l'acteur venait se planter face au public. Puis il devait "faire ronfler les vers", tonner, glapir, brailler, et même s'arrêter au milieu d'une tirade pour souligner la beauté d'un passage.

Aujourd'hui, vous trouveriez ça ridicule. Mais à l'époque, les spectateurs en redemandaient ! Molière n'a jamais pu les convaincre que la tragédie pouvait se travailler différemment, en jouant avec une diction "naturelle", adaptée au sens du texte.
Commenter  J’apprécie          260
Très grand classique de la Renaissance
Commenter  J’apprécie          20
Ah ! si Molière était encore là... Car personne n'est parvenu à le remplacer.
Il était même si important que sa disparition a bouleversé le théâtre parisien. En 1680, les trois troupes officielles se sont réunies pour n'en former qu'une seule : "La Comédie-Française". C'est son titre officiel mais on l'appelle aussi la "Maison de Molière".
Commenter  J’apprécie          80
Molière devra attendre cinq ans, et la mort de d'Anne d'Autriche, la mère du roi, pour que sa pièce soit enfin autorisée. L'interdiction levée, tout Paris se précipite au théâtre pour découvrir cette pièce dont on parle depuis tant d'années. Les acteurs jouent tous les jours pendant six mois à guichets fermés. Et ce Tartuffe, que des religieux extrémistes avaient voulu cacher au public, est applaudi par des milliers de spectateurs.
Commenter  J’apprécie          20
La tragédie est un genre noble, la comédie un genre mineur et presque vulgaire.
Avec "L’École des femmes", Molière change la donne.
[.......]
Écrite en cinq actes et en vers comme une tragédie, la pièce combine l'étude d'un jaloux ridicule (comédie de caractère) et la critique d'une société qui asservit les épouses et refuse l'éducation aux filles (comédie de mœurs). Le spectateur rit, mais ce n'est plus la franche rigolade et la farce, c'est un rire moins innocent et plus complexe, un rire qui débouche sur la critique et la réflexion.
Évidemment, la pièce fait un triomphe.
C'est à ce moment-là que les choses se gâtent.
Commenter  J’apprécie          10
Mais qu'est-ce encore ? Voici que les acteurs quittent la scène alors que la pièce a commencé il y a vingt minutes à peine ! Regardez donc au-dessus de votre tête : les chandelles des lustres sont pratiquement consumées. Il est temps pour les "moucheurs" d'entrer en piste et d'éteindre ces trognons de cire, et pour les "chandeliers" de les remplacer par des chandelles flambant neuves. Voilà pourquoi une pièce est divisée en plusieurs "actes" de chacun vingt minutes : c'est le temps que durent les chandelles.
Commenter  J’apprécie          80
Elle est toujours aussi belle, Madeleine. Belle comme on peut l'être à quarante ans... Le temps des amours est passé. Et Molière ne l'aime plus comme avant. Après Madeleine, il a connu d'autres femmes, des actrices de sa troupe parfois. Mais elle reste toujours son premier amour. La première aussi à l'avoir poussé sur une scène ; la première à avoir cru en lui. Molière n'envisage ni la vie ni le théâtre sans elle. Elle est devenue une amie indispensable.
Vous êtes déçus ? Ne le soyez pas. Cette complicité vaut autant qu'un mariage. Apprenez que les anciens amants se suivront dans la tombe. Ils mourront à un an d'intervalle... jour pour jour.
Commenter  J’apprécie          30
Comment Molière, considéré comme le plus grand comédien de son temps, serait-il un mauvais tragédien ?
[.......]
En vérité, Molière avait une manière très personnelle d'interpréter la tragédie : il jouait avec naturel. Cela ne se faisait pas à l'époque, bien au contraire. Même, si dans la pièce, il est suggéré que le personnage susurre des mots d'amour à l'oreille de sa bien-aimée, l'acteur venait se planter face au public. Puis il devait "faire ronfler les vers", tonner, glapir, brailler, et même s’arrêter au milieu d'une tirade pour souligner la beauté d'un passage.
Aujourd'hui, vous trouveriez ça ridicule. Mais à l'époque, les spectateurs en redemandaient ! Molière n'a jamais pu les convaincre que la tragédie pouvait se travailler différemment, en jouant avec une diction "naturelle", adaptée au sens du texte.
Commenter  J’apprécie          60
L'Illustre-Théâtre
Vous imaginez peut-être que tous les éléments sont réunis pour que cette histoire se termine rapidement. Grâce à son théâtre et à son génie, Jean-Baptiste va subjuguer les foules, prendre le nom de Molière, devenir célèbre et finir dans vos livres de classe... Pas si vite !
Il faut être bien téméraire pour se lancer dans la création d'un théâtre au début du XVIIe siècle. Paris n'en compte que trois : l'Hôtel de Bourgogne, le Théâtre du Marais et la troupe des Italiens, qui chacun excelle dans sa spécialité. C'est peu, pour une capitale aussi peuplée. Mais c'est bien assez, pour un public limité. Car tout le monde ne court pas au théâtre, loin de là. Ce genre de spectacle est encore réprouvé par les bien-pensants et vivement critiqué par l’Église.
Commenter  J’apprécie          60
Depuis quelques mois, Jean-Baptiste a une raison supplémentaire d'avoir la tête ailleurs. Elle s'appelle Madeleine Béjart. C'est une belle rousse, aussi flamboyante qu'intelligente. Surtout, elle est comédienne ! Nul doute qu'il a croisé son regard plein de feu sur une scène de théâtre. [.......] Jean-Baptiste passe son temps libre chez les Béjart, qui habitent à vingt minutes dans le quartier du Marais.
Plus qu'une famille, c'est une tribu qui ne vit que pour le théâtre [.......]
Et arrive ce qui ne devait surtout pas arriver. Jean-Baptiste prend conscience qu'il se fiche de son métier de tapissier comme de ses premières dents de lait et qu'il ne peut vivre sans le théâtre. Il veut devenir comédien.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (145) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1726 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}