Margaret Beaufort, tome 1 : La Reine de l'ombre

En pleine guerre des Deux Roses, trois moines sont retrouvés sauvagement assassinés. Margaret Beaufort, mère d'Henri Tudor, prétendant au trône d'Angleterre, charge Christopher Urswicke de découvrir le meurtrier car les soupçons se tourneront vite vers elle et sa tête ne tient qu'à un fil.

Plutôt mitigée sur ce policier historique. Toute la partie avant le meurtre est très intéressante, entre espionnage et policier, mais une fois les moines assassinés, au deux tiers du livre (très tardivement dans l'intrigue), le roman s'essouffle et la conclusion est convenue. Tout ça pour ça! Autre souci, le lecteur est catapulté directement dans les intrigues de cour, sans rappel de qui est qui, dans quel camp, les enjeux... Pour qui n'est pas très familier de l'époque, le rappel historique et le nom des personnages en début de roman n'apportent malheureusement pas beaucoup d'aide. C'est une période que j'aime beaucoup et qui me passionne et pourtant j'ai eu du mal à raccrocher tous les wagons. L'intrigue est brouillonne au possible. Je lirais sans doute la suite, plus par curiosité sur le traitement réservé à l'époque, que par réel attrait policier.

En m'attaquant à ce roman historique, je ne savais pas qu'il faisait partie d'une nouvelle série. C'est en le terminant que je l'ai compris ! car s'il s'agit de la fin de ce roman, il n'en reste, à mon sens, que la fin d'un long chapitre, ouvrant la perspective à une suite attendue. C'est donc avec une déception certaine que je referme ce livre, car je n'ai pas l'intention de lire la suite. Tout d'abord parce que ma lecture ne m'a pas emportée. Non pas que le style soit mauvais, mais je l'ai trouvé bavard. Beaucoup de descriptions superflues, de passages qui semblent là pour meubler plus qu'autre chose : "il tourne la poignée, il ouvre la porte, il tourne la poignée et referme la porte". J'exagère un peu mais pas tant que ça...
Il en reste une sensation creuse, car l'intrigue avance, certes, mais elle n'est pas non plus ultra-palpitante et s'enlise quelque peu parmi cet éparpillement qui semble vouloir faire oublier le coeur du sujet.
Sujet plutôt attrayant, source de complots, de traitrises et autres vilénies, qui aurait mérité un traitement différent.
Ce roman a néanmoins de nombreuses qualités et peut être un bon moment de lecture, pour ma part, je suis passée à côté.

Le pire Doherty que j'ai lu, pourtant j'en ai lu beaucoup. Très déçu.