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3,95

sur 214 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment un si petit livre peut-il marquer si fort ? C'est une lame de fond qui vous emporte en l'espace d'une demi-heure et vous repose sonné sur le rivage ! Voilà globalement l'effet que m'a fait ce bijou d'écriture.

Notre héros n'a que 13 ans et une différence qu'il n'a pas véritablement cherché à cacher : il aime les garçons. Très vite, cela a fait de lui le souffre douleur d'une bande de collégiens qui savent que quoi qu'ils fassent, il n'y aura pas de représailles. le père refusant d'accepter l'homosexualité de son fils détourne les yeux ou accuse. Heureusement que Sarah est là son rayon de soleil qui le soutient envers et contre tous ...

Le livre étant très court je ne veux pas trop en dire mais c'est d'une beauté et d'une violence criante. le narrateur nous parle avec une telle douleur et spontanéité que cela m'a figée. C'est fort et cela permet de réfléchir ou prendre conscience de ce que peut être la violence à la fois physique, verbale mais aussi celle du silence qui rejette et exclut.

"Papa m'a dit cent fois d'être un homme et d'agir comme un homme. Oui mais papa, lequel ? Je ne veux pas être comme Vincent, n'être fait que de bruits, de cris et de colère. Pourquoi tu m'apprends pas les mots plutôt ? Les mots qui soulagent, les mots qui apaisent, je voudrais avoir les mots qui soignent, ceux qui ne laissent pas seul. Ceux qui ne me viennent pas quand les choses vont trop loin ; "Arrête maintenant, arrêtez, c'est trop." C'est ces mots-là papa que tu dois me donner la force de dire."
Lien : http://depuislecadredemafene..
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À copier 100 fois est un roman court, mais très intense. Dès les premiers mots nous sommes embarqués dans cette histoire. Émue, touchée, triste et révoltée. le narrateur est le personnage principal, c'est un jeune homme, collégien qui se retrouve harcelé par ces camarades. Rapidement il nous explique qu'il est différent, il aime les garçons.
Il vit seul avec son père, il n'arrive pas à communiquer avec lui et surtout il a peur du regard paternel, il souffre des violences de ces camarades et de cette solitude.
Alors, il se tait, se renferme.
Au fil des pages on va découvrir sa seule amie : Sarah. Cette jeune fille fait tout pour l'aider, le comprendre. C'est un bel échappatoire autant pour le personnage principal que le lecteur.
Et puis un soir, il va rentrer chez lui, après une violente crise il va parler, enfin et ... .
À copier 100 fois est un roman important que les adolescents doivent découvrir !
Lien : http://chardonettelit.canalb..
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Le narrateur est un adolescent de 13 ans, victime de harcèlement dans son collège. Raconté à la première personne, on suit ses pensées lors d'une journée comme il en vit des dizaines, à se faire frapper et humilier par une bande de garçons homophobes. On partage sa détresse, son incapacité à se défendre une fois face à eux, sa honte de se laisser faire et surtout, sa colère intérieure face à ce père qui voudrait qu'il soit différent et ne le soutient pas. Car pour son père, un garçon doit savoir se défendre et faire preuve de courage. Une image de mauviette que le héros ne supporte plus de renvoyer.

De retour à la maison, couvert de coups et de boue, comment son père va-t-il réagir ?



A travers le calvaire que partage ce narrateur anonyme, l'auteur met en lumière la difficulté de faire son coming-out quand on est adolescent et la souffrance de se sentir rejeter par sa propre famille, en particulier du père quand on est un garçon, souffrance qui s'ajoute au harcèlement vécu hors de la maison. Avec ce refrain "papa m'a dit cent fois", qui revient sans cesse dans le récit, le lecteur entre parfaitement dans la peau du narrateur qui subit une pression constante de la part de son père, pression qui tourne en boucle dans sa tête. J'ai trouvé très bien vu de marquer en italique ce que le narrateur aimerait lui répondre sans oser le faire, accentuant encore plus cette peur de lui parler et de lui dire ce qu'il a sur le coeur.



Un petit livre très rapide à lire, et pouvant se prêter à une lecture à voix haute, d'une grande efficacité !
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Cela faisait un moment que j'avais repéré ce court roman qui aborde des sujets forts en peu de lignes (harcèlement, homosexualité, conflits familiaux). Antoine Dole sait user de son talent de raconteur et donne la voix du « je » à son personnage.
Il nous immerge alors complètement dans le quotidien suffocant de non-dits et de violences (tant physiques que psychiques) de ce jeune homme qui cherche sa place. On sent la détresse du jeune homme. On a peur qu'il fasse une bêtise malgré la présence rassurante de son amie Sarah, seul point d'ancrage dans une vie qu'il voudrait quitter.

J'avais déjà lu d'autres romans d'Antoine Dole. Je voyais la fin venir. Violente elle-aussi. Implacable. Et bien j'ai été étonnée et heureuse de voir une note d'espoir, d'optimisme, poindre au delà de la douleur de l'adolescent.

Ce roman est une vraie claque, un cri de douleur et de désespoir auquel il ne faut pas faire la sourde oreille de peur de voir la réalité rattrapée la fiction.
Lien : http://boumabib.fr/2015/01/1..
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Ce roman a de grandes qualités. Il propose une expérience par procuration au lecteur. Mais, par la brièveté du texte, le lecteur peut aussi rester en dehors de la scène décrite et devenir un témoin, une oreille attentive. Et le message passe alors : la souffrance du narrateur harcelé, qui a peur et n'ose dire ce qu'il ressent, surgit et le lecteur comprend le message de bienveillance et de respect qui transparait à travers cette histoire. L'écriture, travaillée, reposant sur de nombreux effets de langue, percute, saisit et marque les esprits. Je recommande vivement la lecture de ce roman, dont la brièveté égale sa justesse.
Découvrez une étude complète sur le blog.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Une lecture qui se lit d'une traite, d'un souffle. Ne pas perdre un mot de cette "lettre" d'un fils à son père. Ce père qui ne veut pas d'un fils chochotte, d'un fils faible. Mais sait-il vraiment ce qu'il se passe dans la cour de récréation? Non. le jeune héros ne dit rien, c'est trop dur, trop honteux et tellement difficile de sortir les mots "Pourquoi je peux pas te regarder en face et te dire que ouais, papa, ton fils est pédé".

Alors la peur au ventre, il se rend à l'école où les coups pleuvront parce qu'il est "différent". Les baffes, les moqueries, les intimidations de Vincent et ses potes l'atteignent sans qu'il puisse se défendre. Seul. Quoique, Sarah est là, elle. Sa seule amie, celle avec qui il est lui-même et avec qui il n'a pas de besoin de se cacher. Si tout le monde pouvait être comme elle. Si son père pouvait être comme Sarah et l'accepter. Mais c'est impensable pour ce jeune garçon de 13 ans. Son père ne pourra pas comprendre, il ne l'acceptera pas.

Être différent à 12-13 ans, c'est impensable. On veut se fondre dans le moule et ne pas se faire voir. Et quand on sort du lot, il faut être fort et pouvoir se défendre.

Ce texte m'a touché avec une force folle, en 56 pages. Sous cette mignonne couverture. l'écriture d'Antoine Dole atteint sa cible, le lecteur, avec une douloureuse précision: la violence décrite est réelle, les paroles de ces ados nous bouleversent, comme si nous étions les victimes. On est seul car autour, rien ne bouge, pas d'adultes, juste des bourreaux.
Mais ce qui est encore plus saisissant, c'est tout cet amour que ce garçon porte pour son père. Cet amour qu'il cherche, qu'il attend et qu'il recevra.
À faire lire dès 13 ans. Une littérature jeunesse percutante. Importante. Indispensable.




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Un récit court qui raconte les souffrances d'un collégien humilié par ses camarades de classe et incompris par son père qui voudrait faire de lui "un dur", alors que c'est un garçon sensible, dévasté par la méchanceté des autres.
On peut lire en filigrane, son homosexualité.
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J'ai d'abord été étonné par le fait que ce livre soit très court... après j'ai compris que pour faire passer son message, l'auteur n'avait pas besoin d'en écrire plus. J'ai été révoltée, écoeurée, en colère, j'ai eu une haine viscérale contre tous ces gamins qui ont fait subir les coups, les humiliations à ce jeune adolescent (dont ne connaît pas son prénom). En tant que maman, j'ai été chamboulée de voir ce père, qui laisse faire, qui au lieu de défendre son fils va plutôt le rabaisser plus bas que terre car «un homme ça ne pleure pas», «il ne faut pas te laisser faire»! Et ce jeune garçon qui a peur, qui a envie de mourir plutôt que de retourner dans cette école qui est la voie ouverte à la violence. Ce père qui met de côté son fils car il est «différent». le mot «différent» est un mot bien à la mode, ce mot si insignifiant peut mettre une grande partie de la population de côté car celle-ci ne serait pas «normale» car être «normal» c'est être comme tout le monde! Etre «normal» ce n'est pas être homosexuel! Un court roman qui est une véritable bombe et j'ai bien envie de dire que si l'on reste de marbre devant la souffrance de cet adolescent c'est que l'on a pas de coeur! Mon coeur s'est serré plus d'une fois devant les cris, les coups et les pleurs. Un énorme coup de coeur pour moi.
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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Wouah ce roman court par le nombre de pages mais grand par les émotions qu'il dégage. Je l'ai acheté pour le CDI où je bosse et j'espère qu'il plaira aux ados.
Antoine Dole nous livre un témoignage poignant d'un ado de 13ans harcelé et battu au collège (Lorsque j'ai lu les passages où il est frappé j'ai pensé au dernier clip d'Indochine (College Boy) ) car il est "différent".
Nous pensons que nous avons évolué sur l'homosexualité mais on se rend compte avec ce roman qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire (même si c'est une fiction!!)
La relation père/fils est très bien décrite. le besoin de cet ado de lire dans le regard et les propos de son père qu'il accepte tel qu'il est est poignante.
Ce petit roman est un bijou qui se lit vite mais dont on ne sort pas indemne !!!
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Encore une fois,
de nouveau,
Les vêtements, la peau, l'âme ont en pris un coup.
Même Sarah n'aurait pu faire barrière à la claque,
aux nouvelles insultes de Vincent, Julien et Laurent.
Sa main serrait la sienne comme pour dire je ne te lâcherait pas, t'inquiète pas.
Que faire ?
Son père lui a dit cent fois sur tous les tons comme d'une chose élémentaire et
simple comme bonjour. Tu veux être aimable, tu serres une main, tu veux être
un mâle, tu tapes du poing.
Répondre et s'en prendre une nouvelle dans la figure? Pas de son père, des autres, qui l'attendent dans les couloirs avant les cours, dans les toilettes, sur le terrain de foot.
Vincent lui a écrasé la tête dans le sol jusqu'à ce qu'il est envie de manger l'herbe comme un âne,
une bête qu'il est. Un abruti et un bourricot.
C'est peut-être ce que pense son père qui baisse les yeux et secoue la tête à chaque rentrée de l'école.
Répondre et ne pas savoir trouver de réplique aussi violente que leur mot,
trouver une réplique assez forte pour sortir de sa coquille et faire sa bataille de coq, celle qui rendrait son père fier et remettrait les choses en place, telles qu'elles doivent être.
Entre son père et les autres, son coeur balance et va presque exploser.
Sauf que d'un côté, quelqu'un l'aime et il ne faudrait pas cent mais une fois pour que le dire puisse tout changer.

: Avec «  A copier 100 fois », Antoine Dole pose au travers de ce petit roman sur l'adolescence le problème clairement affirmé de l'homophobie.
le jeune héros raconte à la première personne ces journées de persécution et évoque l'humiliation de ne pas se sentir à la hauteur des situation de crises.
La présence de sa meilleure amie, Sarah, allège certains passages de violence verbales et contextuelle, glissant l'amitié et l'amour comme rempart dès le départ.
A copier cent fois, comme une punition de mauvaise élève, se dit le héros- se montrer plus vindicatif, être capable de se défendre comme un vrai bagarreur dont serait fier son père- le héros raconte sa douleur de décevoir au point qu'il hésite de plus en plus à reprendre le chemin de la maison.
Antoine Dole expose le malaise du jeune héros à se sentir en retrait d'un système viril et institutionnel, d'une norme dont l'écho ne lui parvient pas, où il ne se reconnaît pas et son tourment redouble à chaque incompréhension et absence de communication entre le père et le fils devant l'inéluctable : il ne sera pas aussi courageux ou aussi fort que lui semblerait-il.
Pourtant, la douleur est double et l'abcès est enfin éclaté au moment où la tension monte en crescendo et où la déclaration d'amour ultime et unique suffit à éviter finalement l'irréparable
Les jeunes lecteurs se feront eux-même leur opinion des actes et des mots, de cette agressivité démonstrative et symbolique de force sur autrui.
L'auteur explore aussi une facette de l'adolescence, une jeunesse qui grandit, cherche la reconnaissance de ses pairs, quitte à s'oublier soi-même parfois et goûte à la puissance enivrante des mots qui font mouche, qui rendent amoureux ou détruisent en deux temps trois mouvements.
En peu de pages, sur un ton juste et sans complaisance, Antoine Dole ne donne pas de prénom à son héros, il est il ou elle et il donne cette histoire à tous pour que l'on oublie pas ce qui nous rend le plus humain, nous lie profondément Percutant, très émouvant. A proposer à tous les grands ados qui défendent la loi du coeur, abordent la différence pas à pas, avec intelligence. A recommander aux autres aussi, il n'est jamais trop tard.
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