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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux Editions Signé le Lombard pour cette leçon d'histoire...

1917, la guerre éclate de part et d'autre. Dans les tranchées, le seul endroit paisible est le Petit coin. Et encore... le sergent Sabiane est convoqué par le lieutenant Katzinski. Les tanks sont en position, l'heure du départ a sonné. Les soldats, épuisés, n'ont guère eu le temps de se reposer. Encore une bataille à mener, dans la boue et le sang. Les bombardements incessants des Allemands font écho. L'on déplore de nombreuses victimes de part et d'autre. Lors de la relève, les soldats de Katzinski croisent les hommes du 6ième régiment. Larzac reconnaît un ami qui lui donne aussitôt la pétition de la côte 108. Pétition signée par des milliers de poilus pour informer le gouvernement des pertes inutiles inhérentes aux attaques répétées. Ces hommes sont bien décidés à rejoindre Paris malgré les embûches...

Malgré les risques encourus, à savoir une mort certaine pour ces soldats, cette pétition de la côte 108, signée par plus de 3000 hommes, fut le théâtre d'une des batailles du Chemin des Dames. Elle devait être déposée sur le bureau d'un député afin d'obtenir la destitution du généralissime Nivelle. A la tête de cette expédition, le lieutenant Katzinski, d'abord réticent, va se plier à la volonté de ses hommes, le Boeuf, Larzac ou La Science, de fortes personnalités mais visiblement épuisés par cette guerre. Xavier Dorison et Emmanuel Herzet, au scénario, nous offrent un énième ouvrage sur la guerre (en ces temps de commémoration, c'est judicieux) et pourtant, celui-ci suscite l'intérêt du lecteur dès les premières pages. le récit est étoffé, les personnages attachants et bruts et l'action bien présente. Babouche met superbement en lumière cet épisode tragique tant ses aquarelles, le plus souvent bichromiques, apportent une certaine touche d'originalité et, paradoxalement, une certaine douceur parmi des scènes de guerre explosives.

Le chant du cygne résonne encore...
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Il est vrai que je n'avais pas particulièrement envie de lire (encore) quelque chose sur la Première Guerre mondiale, même si'l est vrai que c'est d'actualité puisque l'on célèbre actuellement le centenaire de cette dernière (chose, qui, soit dit en passant, que je trouve complètement absurde puisque l'on ne devrait pas commémorer le début d'une guerre mais se concentrer sur 2018, où, là; il y aura vraiment quelque chose à fêter puisque ce sera le centième anniversaire de la fin de cette p...de guerre). Bref, passons sur mes états d'âme.

C'est à l'occasion du vingtième anniversaire (enfin quelque chose de réjouissant cette fois-ci) de la collection Signé, publiée par la maison d'édition le Lombard et dans le cadre d'un partenariat avec Babelio que j'ai reçu ce magnifique ouvrage et je tiens tout d'abord à remercier ces deux partenaires.

Ici, le lecteur se retrouve plongé en plein milieu des conflits qui ont ravagé la France (pour ne citer qu'elle) et fait tant de morts durant cette abominable et, par conséquent, inoubliable, Première Guerre mondiale. Les personnages que l'on retrouve le plus sont ceux du sergent Pat Sabiane et du lieutenant Katzinski. Alors que les hommes sous leurs ordres se rendent compte de ce qu'est l'horreur des tranchés (et Pat, en sa qualité de sergent, fait parti du lot) sont partagés entre signer cet fameux bout de papier qui, en réalité, est bien plus que cela, puisqu'il s'agit de la fameuse pétition de la côte 108 et qui pourrait faire office de bombe si elle remontait jusqu'à Paris, ou alors ne rien faire et continuer à se battre. Cruel dilemme car, d'un côté, ils encourent de cruelles sanctions, et de l'autre, ils ne sont pas certains d'être encore en vie le lendemain matin.
Aussi, que faire ? le lieutenant Katzinski. bien qu'étant gradé, donc quasiment assuré de sortir de cette guerre sain et sauf, et, qui va être amené à trahir les hommes qu'il a sous sa coupe, va-t-il finalement se rendre compte de son erreur au fur et à mesure que les hommes tombent au combat ?

Ce personnage-là est d'ailleurs très attachant, tout comme le sergent Pat, qui est très proche des hommes avec lesquels il se bat chaque jour puisque, au final, ils sont tous dans la même galère...

Bien plus qu'uns simple bande-dessinée puisqu'il s'agit également d'une page de notre histoire mais surtout d'une très grande leçon de morale. Non. Plus jamais ça. Et pourtant, lorsque l'on voit ce qui se passe en ce moment, il y a de quoi se poser des questions, mais bon, encore une fois, ne voulant surtout pas faire de politique ici, passons...
Un graphisme tout en couleur sur des horreurs et atrocités, de quoi nous ouvrir les yeux, non ? Celui-ci est d'ailleurs très bien travaillé, allant même parfois (mais cela est fait exprès) jusqu'à la caricature avec un scénario qui, donc, est toujours d'actualité...A découvrir !
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Dans cette BD, nous suivons quelques poilus du chemin des Dames dans une entreprise bien singulière...
Je ne vais pas trop en dire mais l'idée est intéressante et peuplée d'anti-héros ma foi fort sympathiques.
Si l'idée est bonne, je n'en dirait aps autant du rythme qui est assez fluctuant mais ceci peut aisément s'expliquer par l'inévitable mise en place du contexte et des personnages souvent inhérente aux premiers tomes de série.
Côté dessin, c'est très bon bien que assez inattendu au point de vue du traitement. Je pense que ça peut ne pas plaire à tout le monde mais moi, j'ai bien aimé.
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Roman graphique sur la montée au frond, appelé le chaudron pour une escouade qui tente de tenir les lignes depuis trois longues années.

Une pétition tourne suite au massacre de la côte 108 et c'est le début d'une rébellion qui risque de conduire ces soldats au peloton d'exécution.

Suite à lire en tome deux.
L'histoire pour mémoire mais les dessins m'ont rendu un peu perplexe car on les croiraient sortis d'un manga.
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Un très bon premier tome pour ce diptyque où Xavier Dorison et Emmanuel Herzet nous entrainent dans l'enfer de la grande guerre. Nous y suivons le lieutenant Katz et ses hommes, au front, en première ligne.
Le cadre général est connu, point besoin de contextualiser à outrance, ce qui permet d'entrer directement dans le vif du sujet : la cruelle réalité de ceux qui servent de chaire à canon à cause de dirigeants souvent inconscients de la réalité du terrain. Mais l'obéissance, même militaire, a ses limites, et face à l'irresponsabilité des responsables, un simple feuillet de papier est sur le point de faire basculer la vie du régiment.
Nous avons là un album porté par une intrigue bien construite et des personnages forts, attachants et vrais qui se marient parfaitement à des graphismes saisissants et vifs. L'immersion est rapide et totale, et il me tarde de savoir comment tout cela va finir, je vais d'ailleurs de ce pas commencer le tome 2...
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En 1917, l'armée Française est enlisée depuis trois ans dans la Première Guerre Mondiale, la vie dans les tranchées est infernale, les assauts sont violents et laissent derrière eux des dizaines de morts à chaque fois, les décisions du haut commandement sont toutes plus absurdes les unes que les autres et plus personne ne sait vraiment ce qu'il fait ici et ce qu'il a à y faire, hormis sauver sa peau : "Ça fait trois ans que personne sait ce qu'il fait.".
Le lieutenant Katz et ses soldats font partie des bons petits soldats qui exécutent les ordres sans rechigner, jusqu'à ce jour où un document étrange parvient aux soldats : "C'est la pétition de la côte 108, les gars. La seule et unique pétition de la côte 108.".
La pétition de la côte 108, c'est un mythe qui devient réalité, toute une liste de signatures de milliers de poilus qui veulent mettre fin à cette guerre et aux boucheries, voire renverser le gouvernement.
Mais le haut commandement ne l'entend par de cette oreille : "La pétition de la côte 108 repose sur un mensonge. Un faux destiné à tromper de braves soldats comme vous.", et lorsque les hommes de Katz se rendent compte qu'ils se sont faits berner une fois de plus ils décident de traverser la France pour porter cette pétition à l'Assemblée Nationale : "Les menteurs, c'est fini ! On monte sur Paris, on trouve Morin, et on lui donne la pétition !".

Voilà une histoire plutôt originale sur la Première Guerre Mondiale, écrite sous forme d'un road movie de soldats qui n'en peuvent plus de trois années d'horreur et qui n'aspirent qu'à retourner chez eux, entiers si possible.
Le postulat de départ est assez atypique pour être signalé et c'est sans doute ce qui explique que j'ai mis autant de temps à rédiger cette chronique, parce que si j'ai aimé cette bande dessinée je ne savais pas vraiment par quel bout la prendre tant il y a de choses à en dire.
Il y a une grande et belle galerie de personnages hauts en couleur, à tel point que j'ai eu un temps d'adaptation pour les reconnaître, mais les hommes du lieutenant Katz finissent par devenir attachants et forment un drôle de groupe d'hommes décidés à en découdre avec le gouvernement pour mettre fin à la guerre.
De ce que l'on sait de cette époque et des révoltes de soldats qui ont vraiment eu lieu dans les tranchées, cette histoire originale signée Xavier Dorison et Emmanuel Herzet n'est pas surprenante outre mesure.
Elle a l'énorme avantage d'être très humaine au milieu de la barbarie, d'ailleurs les scènes de combats sont d'un réalisme étonnant et l'entraide entre les hommes ressort bien au milieu des dialogues savoureux où les personnalités de tous se frottent les unes aux autres.
Le lecteur passe ainsi de l'horreur au rire face aux échanges entre les hommes et à la forme de bonne entente qui règne entre eux.
Les dessins de Cédric Babouche font partie des points forts de ce roman : les scènes et les paysages de désolation sont réalistes au point de glacer d'effroi le lecteur, certains personnages sont hideux d'avoir été défigurés par la guerre au point de faire peur, il y a une urgence par moment dans le trait du dessin qui fait ressortir tout le danger de cette période tandis qu'à d'autres il y a une certaine douceur.
J'ai eu un léger temps d'adaptation car chaque planche est relativement bien fournie en détails et il ne faut pas hésiter à prendre son temps pour découvrir et savourer chaque image.
Les dessins sont à peu de choses près des aquarelles et la mise en couleur a été particulièrement bien faite avec des tons sombres et des dégradés de marron et jaune pour les scènes dans les tranchées, et des tons plus clairs pour le périple champêtre vers Paris que ces soldats ont choisi de faire, car quitte à mourir, autant le faire pour une raison qu'ils connaissent, qu'ils acceptent et qu'ils trouvent juste.

Ce premier tome du "Chant du cygne" permet de découvrir une histoire de poilus originale dans ce contexte de commémoration des 100 ans de la Première Guerre Mondiale qui, en plus d'être signée par trois grands noms de la bande dessinée, gagne à être connue et à devenir l'une des bandes dessinées incontournables de la collection Signé des éditions le Lombard.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Encore une BD sur une guerre mondiale... Ce sujet n'est-il pas usé jusqu'à la corde ? Et bien apparemment non. on a parfois quelques surprises. Celle-ci en est une très bonne.

Un sujet sérieux dans un contexte difficile mais pour autant une BD pas dénuée d'humour avec des personnages carismatiques et attachants. Et en plus l'angle d'attaque est original et plaisante. Que des bons points positifs sans parler des dessins colorés et vraiment sympa.
On veut savoir ce qu'il advient de notre bande de soldats rebelles.
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Alors que la Première Guerre mondiale fait rage, une pétition circule parmi les soldats contant l'histoire du soldat Rombelle qui a dénoncé une attaque suicide sur le front mais qui a été exécuté pour défaitisme. Par cette pétition, les poilus souhaite que le gouvernement limoge le général Nivelle et arrête le massacre sur le front. Une folle course va mener une escouade pour apporter à l'assemblée cette pétition dont l'armée veut absolument voir disparaître…
L'histoire est très intéressante et très prenante pour cette dénonciation des boucheries sur le front par des poilus fatigués de la guerre. L'escouade prend le risque d'une mutinerie pour sauver la peau de leurs camarades ; et dans cette escouade, il y a deux personnages qui sortent du lot : le lieutenant qui semble subir cette mutinerie mais qui cache beaucoup son jeu et le sergent Sabiane qui, derrière son caractère rustre, est un véritable meneur d'hommes.
L'histoire est donc passionnante mais je n'ai malheureusement pas du tout accroché aux dessins ! Un crayonné vraiment flou et qui ne permet pas de suivre l'histoire correctement. Il est parfois difficile de distinguer les personnages les uns des autres mais aussi les actions. La scène de bataille au début du récit est un bon exemple d'un récit difficile à suivre entre ces personnages qui se ressemble, des couleurs qui se mélange et un déroulé d'actions brouillon. Dommage car cela dessert totalement une histoire qui aurait du mérité la note de 5/5.
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J'avais déjà testé Dorison sur la guerre 14 avec l'uchronie Les sentinelles que j'avais trouvé très réussie pour les premiers volumes, beaucoup moins pour les suivants.
Deuxième essai donc avec ce Chant du cygne en deux tomes, du purement historique cette fois, qui nous narre les pérégrinations désespérées (on ne voit pas comment ça pourrait se finir bien) d'une escouade de soldats qui veulent amener une pétition à l'Assemblée nationale pour faire limoger le boucher Nivelle, responsable de l'offensive meurtrière et inutile du Chemin des Dames.
Si le scénario tient parfaitement la route, j'ai été un peu gêné aux entournures, je l'avoue, par le style des illustrations de Babouche, un peu brouillonnes et bariolées par moments, ce qui n'aide pas à se projeter et à s'immerger dans l'histoire, même si on s'y fait au bout d'un moment.
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Une section en première ligne subit le feu, la boucherie, les ordres absurdes, les discours patriotiques des officiers. Un vent de révolte parcours les tranchées. Des pétitions circulent pour que Paris réalise l'énorme carnage qu'entraîne la stratégie du général Nivelle. La section du sergent Pat' signe cette pétition. le colonel du régiment leur faisant miroiter une permission de trois semaines, demande à ce que la pétition lui soit remise. Mais le colonel ne tient pas parole et renvoie la section au front. Les gars de la section décident alors de récupérer la pétition et de la remonté eux-même à Paris.
Malgré une histoire très prenante avec des personnages attachants j'ai n'ai pas totalement apprécié cet album à cause d'un dessin et une mise en page qui manque de continuité dans la finition.
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