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Le château des animaux - BD tome 1 sur 3
EAN : 9782203148888
72 pages
Casterman (18/09/2019)
4.4/5   1531 notes
Résumé :
Rire, c’est déjà ne plus subir.

Quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, niché au cœur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté…
Miss Bengalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux peti... >Voir plus
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4,4

sur 1531 notes
Depuis que les humains ont quitté le château, les animaux sont égaux et libres dans la nouvelle république qu'ils ont fondée. du moins c'est ce que veulent leur faire croire le président taureau Silvio et les membres de sa garde canine (qui n'ont pas de noms mais des numéros), car certains sont plus égaux et plus libres que d'autres en exploitant leurs prochains sans merci pour conserver le rang et les privilèges qui les placent au-dessus des autres. Les animaux triment dur et crèvent de faim tandis le président et sa clique se gavent en permanence, et donc ce qui devait arriver arriva : l'oie Marguerite lance une révolte au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, et les puissants qui ne comprennent que le langage de la violence la réprime dans un bain de sang sans précédent ! Tandis que Miss Bengalore pense à sa survie et à celle de ses deux chatons et tandis que les animaux terrorisés pleurent leurs morts, le président taureau Silvio lui fête sa victoire en buvant une baignoire de champagne… le pouvoir jubile et pense être tranquille pour longtemps, quand arrive au château le rat va-nu-pieds Azélar qui raconte l'histoire du fakir va-nu-pieds Gandhi qui par la non-violence fit plier le plus puissant empire du monde. Pour le président taureau Silvio, il représente un danger mortel et il envoie sa garde canine régler son sort. Sauf qu'il est sauvé par Miss Bengalore et ses amis, et que pour les remercier il décide de devenir leur coach en « lutte contre la tyrannie » : la dictature le sait pas encore, mais elle est déjà morte ! La révolution à la marguerite est en marche et rien ne l'arrêtera : pour les crevards et les salopards, c'est le début de la fin !!!


On pourrait écrire que "Le Château des animaux" commence là où finissait "La Ferme des animaux" : tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres et en profitent pour asservir peu ou prou tous les autres… Décrire les mécanismes de la tyrannie c'est une chose, trouver le moyen de s'en débarrasser sans haine ni violence, sans mépris ni indifférence c'en est une autre. Nous ne sommes donc ni dans le remake, ni dans la relecture, ni dans la suite du classique de George Orwell, mais dans le récit qu'il aurait dû écrire s'il avait connu le meilleur de l'humanité et non le pire. C'est ainsi que le rat Azélar, la chatte Bengalore, le lapin César et le canard Ruck partent tous ensemble en croisade contre le Grand Capital et la Bête Immonde, ces deux faces de la même pièce. La tâche et rude, le chemin est long et rempli d'embûches, et comme chacun le sait la voie menant vers l'enfer est pavée de bonnes intentions… Parviendront-ils à destituer le président taureau Silvio et sa garde canine (qui roulent des mécaniques devant les animaux mais qui se chient dessus devant les humains) ? To Be Continued !

Je tiens vraiment à signaler que le courage de la veuve Miss Bengalore n'est pas sans rappeler le courage de la veuve Brisby, personnage principal du fabuleux mais méconnu et mésestimé film d'animation "Brisby et le Secret de NIMH" de Don Bluth, tiré du premier tome de la trilogie de Robert C. O'Brien.
Ésope, Jean de la Fontaine et d'autres avaient bien compris que la fable animalière et l'anthropomorphisme avaientt un formidable pouvoir de critique sociale et politique. Et ici les auteurs livrent un travail extraordinaire : le scénariste Xavier Dorison a été consulté ses frères d'armes Alex Alice et Matthieu Lauffray, tandis que le dessinateur Félix Delep s'est rappelé au bon souvenir de son mentir Lewis Trondheim.
Xavier Dorison évoque les tyrans totalitaires, les bouchers de la Terreurs, Fidel Castro, Mouammar Kadhafi et Rouhollah Khomeini, mais pourtant on se surprend à identifier des propos et des postures d'Emmanuel Macron, d'Édouard Philippe, de Christophe Castaner ou de Benjamin Griveaux comme ceux et celles de Donald Trump, de Boris Johnson ou d'Angela Merkel. Comme c'est étrange ? On nous aurait menti à l'insu de notre plein gré ??? Car que font les autoproclamées élites occidentales à part être complices entre autres choses de nettoyage ethnique en Syrie et de crimes de guerre au Yémen ? Diviser pour régner, en espérant voire en priant que la fin du monde subvienne avant la fin de l'hypercapitalisme et de l'ultralibéralisme qui assurent leur rang et leurs privilèges (car comme dirait l'autre, après tout « après moi le déluge »)… Ah ça oui, quel Monde de Merde !


PS : visiblement le scénariste Xavier Dorison dérange certains autant que le conteur Azélar dérange le président taureau Silvio et sa garde canine car ils y en a qui sortent du bois pour le qualifier de sale gaucho porté par une immonde populace sur les réseaux sociaux… bien sûr que j'ai des noms, et ils/elles se reconnaîtront, mais je n'ai aucunement envie de leur faire de la publicité !
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Dans ce château, plus tard transformé en ferme par les hommes, abandonné depuis longtemps, les animaux s'y sont installés. Ravis de pouvoir devenir des « citoyens » au sein de la « République ». Une République gouvernée par le président Silvio, un énorme taureau encadré par un coq et flanqué de sa garde de chiens, à laquelle les autres animaux n'ont finalement pas d'autre choix que d'obéir, notamment en remettant le fruit de leur travail au grenier central. Mais, aujourd'hui, la poule Adélaïde est accusée d'avoir volé un oeuf. Son propre oeuf ! Sous les crocs de la milice des chiens, la pauvre Adélaïde meurt sous les yeux de ses camarades. Dont la chatte, Miss Bengalore. Elle-même trimant à longueur de temps, le soir venu, elle est ravie de retrouver ses deux chatons que l'oie Marguerite garde dans la journée. C'est d'ailleurs cette dernière qui osera la première se révolter contre le manque de nourriture dont ils souffrent tous...

La République des animaux n'en porte désormais plus que le nom. Soumis au pouvoir dictatorial d'un président, les animaux du château s'épuisent au travail (pour le soi-disant bien collectif), sont rationnés et n'ont que très peu de liberté. Mais bientôt un vent de révolte et de conscience politique va souffler... Premier volet d'une quadrilogie, dans la lignée de la ferme des animaux de George Orwell, Xavier Dorison nous offre un album remarquablement construit et parfaitement réussi. Entre rire et cruauté, résignation et espoir, cette fable animalière, intense et dramatique, prône avant tout la non-violence. Graphiquement, Félix Delep fait montre d'un travail remarquable. Les animaux sont très expressifs, le trait délicat, les décors magnifiques et la palette de couleurs subtile.
Un premier volet prometteur...
Un seul bémol, la typographie parfois trop petite.
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Comme j'ai pas mal de retard dans mes critiques, et que je suis fatiguée (pour ne pas avouer un peu de paresse aussi !), je vais critiquer les deux premiers tomes d'un coup d'un seul. Pour cet exercice délicat, je vais tâcher de ne pas trop en dévoiler, tout en donnant envie de lire cette magnifique BD librement adaptée de "La ferme des animaux" de George Orwell.
En ces temps peu glorieux que nous vivons, qui n'a jamais songé que peut-être les animaux mériteraient plus que les humains de s'approprier la Terre, ils en feraient meilleur usage, sans doute ? Vaste question, à laquelle cette série vous aidera peut-être à réfléchir, et qui sait vous apportera des éléments de réponses.
Dans ces deux premiers albums, on découvre des protagonistes animaux qui nous rappellent furieusement certains humains de sinistre mémoire, et même un dictateur contemporain qui possède à fond l'art de manipuler son peuple tout en perpétrant des massacres et en embastillant ceux qui ne sont pas d'accord avec sa façon de régner. Dans la fiction c'est un taureau (Silvio), mais ça aurait pu être un ours... Et sa garde rapprochée est constituée de molosses aux crocs acérés, certains obéissant aveuglément, d'autres qui souhaiteraient s'élever dans la hiérarchie et réfléchissent à des techniques plus efficaces que la violence pure pour asservir les animaux de la basse-cour. Peut-être encore plus dangereux que les brutes épaisses...
Heureusement, dans la basse-cour du château, on trouve aussi des animaux courageux qui n'ont pas l'intention de se soumettre éternellement aux brimades et aux travaux épuisants auxquels on veut les obliger en échange de maigres victuailles et d'un peu de bois pour se chauffer. Ils vont trouver un guide spirituel en la personne d'un rat baladin qui va semer en eux les graines d'une révolution pacifiste, à la manière de Gandhi, dont il leur a conté l'histoire. Et c'est une chatte, maman de deux petits et dont le mâle est décédé, qui va la première trouver le courage de se dresser contre la tyrannie de Silvio, avec l'aide de Marguerite, oie de son état, et de César, dit "l'empereur de ces dames", un lapin gigolo mais pas que.
Miss Bengalore, dite "Miss B." est une formidable héroïne que j'ai vraiment admirée, parce qu'elle est tellement humaine, mais dans ce que l'humain a de meilleur. Elle se débat dans une foule de problèmes, entre ses chatons à garder, son logis trop petit et insalubre, son boulot trop dur pour ses maigres forces, et la hantise de ne pas rapporter assez de nourriture à la maison. Mais malgré tous ses soucis, elle refuse d'abandonner, elle aide ceux qui sont encore plus misérable qu'elle, et elle réussit à surmonter sa timidité pour mener des actions subversives contre l'oppresseur. Elle est loin d'être parfaite, elle connaît le découragement, l'envie de laisser tomber, mais toujours elle lutte contre ses propres faiblesses.
César est l'un de mes personnages préférés, il apporte la touche d'humour à l'histoire, et se révèle un merveilleux cat-sitter. A vrai dire, j'ai quasiment tout aimé dans ces deux albums, même les "méchants" parce que ça fait tant de bien de les détester, et à travers eux, les vrais méchants, les dictateurs humains, que ce soit ceux de la 2ème guerre mondiale, ou ceux que nous connaissons actuellement. Ces animaux sont peut-être des caricatures de la réalité, mais quel dictateur n'a pas ses lieutenants vils flatteurs, bêtes exécutants, ou calculateurs vicieux ? Et le dessin de Félix Dorison rend à merveille les différents caractères avec beaucoup de subtilité et des détails soignés. Ces regards, surtout dans les gros plans, ça vous donne le frisson !
Et les couleurs, souvent dans les tons bruns, verts, avec des touches bleues la nuit, et la blancheur de Miss B. (et de la neige dans le second tome) contribuent à l'ambiance oppressante. le jaune du coeur de la marguerite (symbole pacifique de la révolte) n'en est que plus éclatant.

J'ai beau chercher, je ne trouve rien à reprocher à cette série pour l'instant, et je n'ai qu'une hâte : me procurer la suite ! le tome 3 devrait paraître cette année...
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Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore est le premier tome d'une bande dessinée construite sous la forme d'une quadrilogie.
Dès les premières planches, nous découvrons le décor et l'ambiance : une petite société composée d'animaux, organisée au sein d'une ferme fortifiée où, contraint à une forme d'esclavage, ses habitants disposent de très peu d'espaces de liberté. Les humains semblent loin, absents de ce monde qu'ils auraient peut-être oubliés. Une ferme, des animaux, l'absence d'humains... Tiens donc ! Cela nous fait tout de suite penser à La ferme des animaux. Qui plus est, un puissant et monstrueux taureau, Silvio, campe la figure tyrannique et fait régner la terreur, aidé de ses sbires, de terrifiants dobermans, façon Zeus et Apollon mais en moins marrants, que je n'aimerais pour rien au monde croiser en faisant mon jogging matinal...
Cela dit, cette BD a son propre ton, son propre style, sa manière qui lui est singulière de poser un récit à la trame légèrement différente.
On voit ici le Président Silvio, - oui c'est un Président, tenir son peuple par la peur, la résignation, l'indulgence facile, les dissensions, les accusations, les dénonciations, qui ne sont pas sans rappeler certains régimes actuels ou même certains pans obscurs de notre Histoire de France…
Avec aux manettes Félix Delep pour le dessin et Xavier Dorison pour le scénario, je suis entré dans cette fable métaphorique, ébloui par l'expression des animaux, la justesse du trait, la déclinaison des couleurs, la mise en scène des personnages et l'histoire par elle-même. Tout ceci se fait certes sans grande originalité, mais il y a sans doute une alchimie qui fonctionne puisque j'ai été emporté dans le paysage du récit et sa trame limpide.
J'ai tremblé, j'ai été révolté, j'ai eu de la douleur au ventre, j'ai eu parfois un malin plaisir à voir que les plus faibles peuvent aussi avoir des moments d'espoir, de joie, de triomphe face à la barbarie la plus infâme, même si ces moments ne sont pas légions...
Ah ! Comme j'ai aimé cette Miss Bengalore, cette chatte et veuve, mère de deux chatons en bas âge, qui a dû reprendre le métier de son époux après sa mort... Comme elle a su me toucher au coeur avec son courage, sa dignité, son intelligence...
Et il est possible de triompher ainsi face à la barbarie avec une arme que les tyrans, - fussent-ils les plus féroces, ne possèderont jamais... Vous voudriez savoir laquelle, n'est-ce pas ?
Bon, une BD où les héros sont des animaux, une histoire touchante, je vois déjà certains venir avec leurs grands sabots... Mais non, ce n'est pas une histoire pour les enfants. Il y a vraiment des scènes cruelles et des planches qui le montrent avec un réalisme frémissant.
Quoique !... C'est toujours intéressant d'entrer dans les écoles et de parler du monde autour de nous qui n'est pas toujours celui des Bisounours et d'inviter les générations futures à réfléchir sur l'évolution politique de nos sociétés actuelles, ici ou ailleurs, par le truchement d'une fable et de ses animaux...
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Plus de 100 critiques sur cette B.D, tout a sans doute été dit, je serai donc brève.

Le 1er tome du « Château des animaux » est une très belle réussite. Dorison étant à la manoeuvre, je partais confiante et je dois dire que le résultat est au-delà de mes attentes. S'il s'agit bien d'une variation sur « la ferme des animaux » d'Orwell, le scénariste ne se contente pas d'en proposer une simple nouvelle version, il ne s'agit pas d'une adaptation. En effet, si le récit emprunte bien un point de départ et des éléments du chef d'oeuvre d'Orwell, il apporte également des choses nouvelles. Je ne veux pas trop en dire pour laisser le plaisir de la découverte à ceux qui ne l'auraient pas encore lu mais certains éléments sont vraiment très bien trouvés, je pense notamment à . Si le récit évoque bien les mécanismes totalitaires, le récit va surtout s'intéresser à la lutte contre ce totalitarisme. Cet aspect est particulièrement bien traité grâce à un scénario très bien construit et des personnages remarquablement caractérisés et immédiatement attachants.
La réussite visuelle égale la réussite scénaristique. le dessin de Delep est vraiment très beau. le registre de l'anthropomorphisme n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser de prime abord, c'est même un registre qui peut s'avérer dangereux. En effet, il s'agit de montrer l'humain sous des aspects animaux, il faut donc que les animaux soient expressifs d'une façon humaine, le risque est alors de tomber dans la caricature et le ridicule. Ici ce n'est absolument pas le cas. Les personnages sonnent justes et vrais tout en ayant une grande expressivité et en transmettant beaucoup d'émotions. La colorisation est subtile et accompagne joliment l'ensemble.

Dorison et Delep signent là une très belle fable animalière dont j'ai hâte de lire la suite.
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critiques presse (5)
BoDoi
12 décembre 2019
Un récit qui, s’il n’a pas le mérite premier de l’originalité, a celui de l’efficacité et du plaisir de lecture. Grâce en soit rendue au jeune Félix Delep, qui signe ici sa première bande dessinée, dans un style classique et léché, avec une maîtrise digne des vétérans du franco-belge.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
13 novembre 2019
Autant d’animaux, autant d’expressions rendues avec une justesse incroyable, et un pouvoir d’empathie qui captive le regard. [...] Premier volume de quatre prévus, Le château des animaux porte une voix singulière, dans un monde en proie aux révoltes, des plus destructrices aux plus quotidiennes.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDZoom
23 septembre 2019
Revisitant tant Orwell (« La Ferme des animaux », 1945) que l’esprit caustique de la fable animalière, ce premier chapitre d’une tétralogie fait mouche avec un graphisme de toute beauté et son invitation à réfléchir sur l’évolution politique de nos sociétés actuelles.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
17 septembre 2019
Il faut avouer que pour sa première bande dessinée, Félix Delep force l'admiration. Un sans-faute pour ce jeune dessinateur avec ses illustrations de toute beauté : un bestiaire caricatural expressif et dynamique s'anime dans un découpage travaillé et une mise en scène étudiée avec sérieux.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
27 août 2019
Ce premier tome est une grosse surprise, d'une rare beauté et d'une efficacité étonnante. Une sortie à ne pas manquer.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (84) Voir plus Ajouter une citation
- La liberté n’a jamais nourri personne, et dans ce château, chacun vit sous la menace de la milice des chiens, d’un poteau de justice, d’un séjour au donjon, il n’y a pas un animal de taille face à Silvio. On ne peut rien face à eux. Si seulement ont avait plus de crocs, de pus longues griffes, on pourrait se débarrasser du président et de sa clique…
- … et vous deviendriez comme eux.
- Pardon ?
- Utiliser vos crocs ou vos griffes pour obtenir votre liberté revient à dire que vous espérez récolter une rose en plantant des orties !
- Sauf que je n’ai pas la moindre graine pour planter des roses !
- Vous en avez plus que vous ne l’imaginez. Ils veulent vous faire croire que la vraie force vient de la force physique. C’est faux, elle vient d’une volonté indomptable.
- Vous parlez bien Monsieur Azélar, mais ma « volonté » ne peut pas grand-chose face à dix rangées de crocs ou une paire de cornes !
- Je vous parle de ce que j’ai vu, Miss B… Il est beaucoup plus aisé que vous ne l’imaginez de vaincre la haine par l’amour, le mensonge par la vérité, et la violence… par l’acceptation d’un peu de souffrance. Rendez l’injustice visible. Faites cessez la peur. Ce sont les seuls moyens qui vous sortiront de votre prison. Tous les autres… vous condamneront à jamais. La vraie question n’est pas de savoir si vous pouvez les vaincre… mais si vous le voulez.
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Mon cher César, c'est une erreur bien commune de croire que ce que l'on possède et le moyen par lequel on l'a obtenu ne sont pas étroitement liés.
[...]
Vous vouliez mon briquet ? j'ai cru comprendre qu'il vous plaisait... Vous auriez plusieurs moyens de l'obtenir, vous pourriez me le voler , me l'acheter, me supplier de l'avoir, ou devenir mon ami et je vous l'offrirais.
Dans tous les cas, vous obtiendrez ce briquet... mais il deviendrait un vol. Un achat. Une aumône ou un cadeau. Croyez vous vraiment que ce serait le même briquet ?
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– Vous voulez mon briquet, non ?
– Hein… quel rapport ?
– J'ai cru comprendre qu'il vous plaisait… vous auriez plusieurs moyens de l'obtenir, vous pourriez me le voler, me l'acheter, me supplier de l'avoir, ou devenir mon ami et je vous l'offrirais.
Dans tous les cas, vous obtiendriez ce briquet…
mais il deviendrait un vol… un achat… une aumône ou… un cadeau.
Croyez-vous vraiment que ce serait le même briquet ?
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« Pour
la bouffe, tout ce que j’ai pu trouver, c’est ces deux vieux
navets et un peu de radis. Et autant vous dire que c’était pas du tout cuit ! Pour gagner ça, j’ai dû m’occuper d’une
grosse qui voulait en plus que je lui …

Merci César… nous avons bien compris ! et nous vous sommes très reconnaissants !
A tel point d’ailleurs que Monsieur Vieux Gris aurait un immense cadeau à vous faire.

Ah, je dois avouer qu’il est pas mal son briquet !

Hum … il ne s’agit pas d’une babiole César, mais tellement plus … Une caisse de carottes ?

La liberté

Ecoutez-le comme je l’ai fait … il voudrait nous aider à nous libérer de Silvio et des chiens, il a un plan. Je sais ça parait fou, impossible même ! Mais au plus profond de moi … Je crois qu’il a raison.

HaHaHaHaHa !
un rat et un chat libèrent la République des animaux !! Haha !
C’est la meilleure de l’année ! au moins, je ne regrette
pas d’être venu ! »

Citation choisie par Ramos
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Azélard, le rat : Vous avez perdu, mais pour une seule raison... Vous vous êtes trompés de terrain de jeu.
César, le lapin : ?!!
Azélard, le rat : Si je devais affronter une gazelle, je ne ferais pas une course avec elle, mais une partie d’échecs !
César, le lapin : Est-ce que quelqu’un dans cette pièce pourrait me dire ce qu’est une "gazelle"… ou un jeu "d’échecs" !!!
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