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Citations sur Mickey, l'ange (12)

Les maisons ressemblent aux gens qui les habitent, et vieillissent comme eux. Certaines ont des rides de joie, des éclats d’émotion, des brisures passionnelles. Au froissement d’un coussin se devine une halte mélancolique, une rêverie. L’écartement d’un rideau qu’on a oublié de remettre en place signale une attente ou un besoin d’évasion. D’autres, au contraire, ont une atmosphère clinique, aseptisée, un agencement anonyme, un refus total de la fantaisie, de l’aléa. Ces maisons-là sont effrayantes comme le visage parfaitement lisse de certains imbéciles, qu’aucune angoisse n’est jamais venue effleurer.
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La beauté refuse les préservatifs. La beauté veut de la poussière et ne craint pas le soleil. La beauté doit être mortelle.
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Le travail, la carrière, l’œuvre à terminer, ça ne marche pas toujours. Ou tu fais vite figure de sale opportuniste, le Titus du pauvre, le franc salopard et, dans ce cas, c’est gagné. Ou bien, c’est tout le contraire : tu passes pour un héros et on prétend t’aider dans ton entreprise difficile. On se prend pour une muse, pour une secrétaire, pour une suppléante, pour une princesse consort.
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Il est quelquefois urgent, pour l’honneur, de savoir désobéir.
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Prof de français, tu parles d’une situation ! Il faut vraiment s’accrocher tous les matins pour se décider à affronter une meute de petits merdeux de sixième, sournois, mal lavés, mal élevés, prêts à te faire des crasses aussitôt que tu as le dos tourné au tableau. Des fauves, écoute… Tout y est : la vacherie, l’odeur, la ruse. Et tu as beau t’escrimer, chercher des textes qui les intéressent, essayer de les passionner, ils s’en foutent.
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Habiter Versailles, tu vois, c’est choisir la folie du sublime, la plus haute barre de l’absolu, le rêve infini de l’impossible. Versailles, c’est aussi un bunker d’or, inexpugnable. C’est un sous-marin, c’est un rempart, c’est un refus. Celui d’une civilisation dégradante, étouffante. Habiter Versailles, c’est se garder de la boue et des foules, des contingences hypocrites de la démocratie, des compromissions fallacieuses de l’égalité. C’est choisir l’assurance contre les assurances, la déraison contre la logique, la gratuité contre le bon marché, la beauté contre la joliesse, le chêne contre le plastique, l’or contre l’aluminium…
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Dans un chagrin d’amour, la victime n’est pas celui des deux qui pleure. Il peut au moins se vautrer dans sa souffrance. On le comprend, on le plaint, on le plâtre. On lui entoure les épaules. On le tapote. On lui promet des jours meilleurs. On veut lui changer les idées. On l’aime comme un paratonnerre qui vient de rassembler sur soi un malheur qui épargnera peut-être les autres. Rien de tel pour se faire des amis.
L’autre, celui qui fait pleurer, celui qui n’aime plus est exilé dans la solitude du bourreau. On lui montre les larmes qu’il fait couler. On lui en fait honte. On le croit heureux, ailleurs. On veut lui coller des remords pour lui faire payer son envie de jouer la fille de l’air.
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Il y a les pompeurs et les pompés, les pauvres de vie et les riches, les vampires et les sucés. Fais gaffe au vieux con qui te met la main sur l’épaule et te déclare, l’œil luisant, qu’il aime les jeunes… C’est signe qu’il va t’aimer et même qu’il va se resservir.
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La fréquentation des grandes personnes n’est pas forcément tonifiante. Quand on fait dormir un bébé dans la chambre d’un vieillard, au matin ce dernier est tout ragaillardi et le bébé est vieux. C’est un phénomène d’osmose très courant. Les êtres humains sont des passoires. D’ailleurs, il suffit de se laisser enfermer au contact d’un imbécile, d’un anxieux ou d’un anémique pour se sentir affaibli, désemparé, la batterie à plat.
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Ami de l’ordre, de la logique et du bon sens, Georges était pour moi une sorte de tour de contrôle, de référence de santé à laquelle je tenais beaucoup. Mais les tours de contrôle sont souvent des éléments de précision assez fragiles qu’il faut ménager. Si on les chahute, elles se détraquent, s’affolent et perdent toute efficacité.
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