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EAN : 9782253034643
380 pages
Le Livre de Poche (02/02/1995)
3.79/5   201 notes
Résumé :
Elle avait vingt ans sous la Terreur, à Nantes.

C'était une jeune fille aux idées avancées. Elle n'aimait pas les prêtres mais elle était royaliste. Amie des Vendéens insurgés, elle épousa pourtant un capitaine républicain. Pour son malheur.

A Paris, sous le Directoire, elle rencontra l'amour fou. Le général de La Horie était jeune, brillant et proscrit par Napoléon. Pour le retrouver, elle parcourut les routes de France, d'Italie et ... >Voir plus
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Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo, naît dans une famille de la petite aristocratie de Nantes. Elle a douze ans quand elle perd son père qui était capitaine de navire et la fratrie de huit enfants est répartie entre pensions pour les plus grands et dans la famille pour les plus jeunes, Sophie est confiée à une tante paternelle qui l'adore et qui va se charger de son éducation, développant son indépendance sa curiosité et son goût pour la lecture. En 1792, à vingt et au plus fort de la terreur dans l'Ouest en lutte contre les républicains, Sophie va assister aux arrestations et à la décapitation d'amis proches et d'un grand nombre de connaissances, qui en fera une royaliste forcenée..Mais elle n'est pas à une contradiction près puisqu'elle va s'éprendre d'un militaire républicain Leopold Hugo avec qui elle aura trois fils Abel, Eugène et Victor. Et quand elle fait la connaissance de Victor Fanneau de la Horie, un militaire plein de promesse, ami de Leopold, elle sait qu'elle vient de rencontrer son grand amour...Entre séparations et retrouvailles au gré des mutations de son mari, sa relation avec Victor de la Horie lui donne la force d'éduquer ses trois fils, ne s'attendrissant jamais sur leurs caprices mais les cadrant et les astreignant à l'étude. Même pendant la disgrâce de son amant arrêté puis exécuté après un coup d'état manqué, Sophie fera face aux difficultés d'une femme seule, dont le mari cherche constamment à récupérer ses fils à l'aide de moyens pas toujours très glorieux.
Le roman de Sophie Trébuchet est le récit d'une petit bout de femme forte, qui a traversé des évènements dans sa famille et dans l'histoire qui vont forger une personnalité combative et indépendante -, ayant rapidement compris que l'éducation est la clé de l'émancipation et qui n'aura de cesse de transmettre cette éducation à ses trois fils....
Geneviève Dormann évoque cette femme de façon extrêmement vivante, alliant son histoire à la grande Histoire - entre révolution et premier empire, une femme forte, moderne, combative.
Une biographie romancée très vivante et réussie.
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Un roman d'amour et un roman historique dont les faits relatés s'acclimatent à l'atmosphère environnementale perçue par l'héroïne, Sophie Trébuchet, qui n'est autre que la mère de Hugo.
Fille du capitaine de la marine François trébuchet mort au cours d'une expédition,Elle vivra les moments fort de la prise de la bastille et elle sera témoin des exécutions des bourgeois. A 23 ans, considérée comme une vieille fille, elle va pêcher le mariage auprès d'un capitaine de l'armée Léopold Hugo. Puis le vrai amour arrive en la personne du général de la Horie... ...
Une brave femme dont les qualités n'ont pas pu être révélées ni reconnues par l'histoire générale mais elles se sont reportées sur ses enfants auxquels elle s'est battue pour asseoir une bonne éducation. Notamment avec Victor Hugo à qui elle a su transmettre le goût de la connaissance et de l'écriture.
Condamnée pour son adultère, elle accueille la sentence avec bravoure de la part de son mari Léopold Hugo et de la part de la société. Malgré qu'elle est traquée, humiliée, réduite en titre par son mari, mais le roi d'Espagne Joseph Bonaparte reconnait de l'honnêteté et du raffinement d'esprit en cette femme. le roi reconnait en lui-même que Léopold avec son tempérament plus ou moins sauvageon ne mérite pas cette femme comparée au général de la Horie plus fin et plus intègre.
J'ai aimé le style très vivant de Geneviève Dormann., et le façonnage des personnages qui les rend très attachants!
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Ce livre "trainait" dans mes bibliothèques ici ou là depuis fort longtemps, j'avais donc du ressentir l'impérieux besoin de le lire au moment de l'acheter!! (4 exemplaires recensés en divers endroits , je ne plaisante même pas! ) Près de 40 ans plus tard c'est chose faite .. je me demande au final si je n'aurais pas du le laisser là où il était...
Alors bien sûr je me suis instruite , j'ai découvert une femme dont j'ignorais tout je l'avoue. Comment est-ce possible me direz-vous? ..
Ceci dit, ce roman qui oscille entre roman historique et histoire d'amour, qui brosse le portrait d'une femme mise au banc de la société pour adultère , d'une femme cultivée, intelligente écartelée entre ses aspirations et le carcan de la société, une combattante, ce roman donc avait tout me séduire malheureusement cela n'a pas été le cas. je me suis ennuyée, j'ai tourné les pages sans entrain .
La plume de Geneviève Dormann ne m'a pas convaincue. Dommage.
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La biographie romancée de Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo par Geneviève Dormann, parue en 1995.

Née en 1772, dans une famille bourgeoise de Nantes et décédée en 1821 à 49 ans.

Cette femme a connu différents régimes politiques de la Monarchie, à la Restauration, en passant par la Première République, le Directoire, le Consulat et l'Empire.

Une femme passionnée, qui se marie en 1797 avec un soldat républicain. Royaliste par tradition, elle ne peut épouser les idées de son mari. L'autrice d'ailleurs a du mal à la situer : la qualifiant à la fois de républicaine et de royaliste...

De nombreux voyages ponctuent sa vie (Naples, Espagne...) en fonction des nominations de son époux.

Une femme libre qui refuse de suivre son époux dans ses campagnes et prend un amant, l'adjudant général Victor Claude Alexandre Fanneau de Lahorie, un ancien camarade de combat de son époux qu'elle a rencontré en 1799.

Une mère à la fois, désordonnée, possessive et privilégiant ses passions au détriment de son couple et de ses enfants. Elle s'oppose au mariage de son fils Victor avec Adèle, la fille de Joseph Fouché.

Un roman bien rédigé, avec de superbes descriptions de la Vendée ou de Paris en 1795, mais au style sec et détaché qui transmet des légendes thermidoriennes (peaux tannées…) qui a été instructif.
Je n'ai pu m'attacher à ce personnage, bien qu'atypique m'est apparu bien frivole.
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Cette biographie, rythmée et enjouée nous raconte la vie de Sophie Trébuchet, maman du Poète Victor Hugo.
Bretonne et fille de marin, elle perd assez tôt ses parents et c'est sa tante qui prend soin d'elle ensuite. La terreur lui laisse un souvenir amer et glaçant. Celle lecture est très passionnante. le hasard de la vie va la mettre sur le chemin de Léopold Hugo qui sera le père de ses enfants. Mais leur relation sera assez vite sous le signe de la discorde. Il va s'en suivre la naissance de trois petits garçons dont Victor Hugo, puis des lettres, des allers et retours, des voyages, en somme une vie assez tumultueuse.
Sophie, femme étonnante, énergique, fougueuse tombera ensuite sous le charme de Monsieur de la Horie qu'elle aimera passionnément.
En définitive il s'agit d'un livre incontournable, dense et vraiment intéressant.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Depuis qu'elle est au monde, elle est confrontée à la mort. Les êtres qu'elle aime sont morts ou disparus : sa mère quand elle était enfant, puis son père. Volatilisée cette jeune tante Louise qui était pour elle comme une sœur élue. Et ses amis, ses cousins tous ceux-là, guillotinés à Nantes ou abattus dans les bois de Vendée. Ce n'est pas pour rien que la tête de Mlle de la Biliais tourbillonne dans ses cauchemars. De cette funèbre jeunesse, Sophie a tiré une certaine dureté (qu'on lui reprochera) et la conviction viscérale que la vie est fragile, si brève et qu'il convient d'y faire honneur durant qu'il en est temps. Et qu'il ne faut pas perdre une minute d'un bonheur menacé à si courte échéance. L'avenir ne la démentira pas.
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Dieu que ce Paris ressemble peu à ce qu'elle en a imaginé ! Cette ville immense, bruyante, tourbillonnante, cette foule, ce mouvement incessant des fiacres, des charrettes, des tombereaux, des calèches et des cabriolets (...) Et ce vacarme qui cesse à peine la nuit, ces hurlements, ces cris des marchands d'herbes, de fruits, d'eau, de balais, de sable. Ce tintamarre des attelages qui se heurtent, s'accrochent dans les rues étroites, s'agglutinent en d'inextricables agglomérats d'où fusent jurons, invectives et claquements de fouet. Et cette saleté, cette boue qui gicle de partout dès qu'il pleut, rend les pavés glissants, mortels.
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A douze ans, Sophie n'aime guère la lecture. Elle déchiffre lentement, perd le fil des phrases et s'impatiente. Elle préfère mille fois écouter les histoires de sa tante et de Julie Péan. Jusqu'au jour où Mme Robin a la bonne idée de s'arrêter net au beau milieu d'un conte de Perrault, au moment le plus passionnant. Sophie, frustrée, insiste pour en savoir la fin mais la tante Robin demeure inébranlable. Elle pose le livre de contes sous les yeux de Sophie. La fin du conte est là. Elle n'a qu'à la lire elle-même. Et c'est ainsi que Sophie Trébuchet découvre que les livres racontent des histoires à volonté, inlassablement, de jour et de nuit, pour peu qu'on prenne la peine de les ouvrir. Désormais, elle ne pourra plus s'en passer.
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Un père disparu dont le corps n'a pas été retrouvé met longtemps à mourir. Longtemps Sophie Trébuchet espérera voir revenir le marin tant aimé. Puis, les années passant, elle abandonnera son image aux vagues. On lui dira qu'il a donné sa vie pour le Roi, pour la France. Elle se persuadera qu'il a glissé, un soir, dans une mer sans fond, par une nuit sans lune... C'est une fin habituelle pour les hommes de son pays.
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Elle vagabonde dans les forêts avoisinantes, avec des enfants de son âge. On cueille des fleurs et des fraises des bois. On attrape des papillons. (...)
On pêche des carpes dans les étangs et des écrevisses dans les rivières (...)
On se roule dans la paille des granges, on barbote dans le grain sous les hangars des moulins. (...) Sophie rentre le soir, fourbue, les joues roses, de la paille dans les cheveux.
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Video de Geneviève Dormann (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Geneviève Dormann
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