Un roman vaste, une véritable fresque, comme toujours avec
Dostoïevski : de nombreux personnages à la fois variés et ciselés qui se confrontent les uns aux autres, tant dans l'action que par leurs idées. Au coeur de l'intrigue, un petit groupe (électron présumé d'un mouvement à l'échelle de la Russie) tente de contribuer au déclenchement d'une révolution d'ampleur nationale. L'athéisme, le socialisme et le nihilisme, opposés au système de l'époque, sont autant de doctrines que l'auteur peut explorer, voire attaquer, au travers de l'idéal que les différents membres du mouvement poursuivent. À l'inverse d'autres romans du même auteur, son point de vue est à mon sens plus marqué, pas voilé, et les confrontations entre les différentes opinions pas équilibrées. J'avais préféré «
L'idiot », « Crimes et châtiments » ou encore les « Frères Karamazov » ; mais, ça reste du
Dostoïevski, et donc un réel plaisir à lire, même quand l'action n'est que domestique, il y a toujours une attente, des intrigues qui tiennent le lecteur en haleine. Par ailleurs, j'ai trouvé la préface un peu trop négative compte tenu de ce que j'ai lu.
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