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Critique de Syl


Londres est dans son écrin hivernal. Les rues glacées et enneigées sont désertes. A la fenêtre de leur appartement, Watson observe un étrange individu qui semble perdu. Sa mise sobre et élégante est en décalage avec son comportement désordonné. Lorsque Watson fait part à Holmes de l'objet de son étude, ce dernier sait déjà que l'homme le recherche et qu'il sera son prochain client.

Son nom est Alexander Holder de la Compagnie Bancaire Holder et Stevenson, la deuxième plus grande banque de la City. Envoyé par Scotland Yard, il sollicite l'aide de Sherlock Holmes pour une affaire très délicate. Entre deux souffles, il essaie de relater les faits…
Un illustre personnage, qu'on taira le nom mais qu'on devine appartenir à la famille royale, lui a laissé en gage un diadème de béryls contre un prêt de 50.000 livres sterling. La transaction ne devant pas s'ébruiter et le prêt devant être soldé dans les jours à venir, le mystérieux inconnu confie au banquier sa caution. Bien embêté avec cet inestimable joyau, Holder décide de l'emmener chez lui pour plus de précaution…
Avant même qu'il n'ait raconté la suite de l'histoire, Sherlock Holmes a deviné qu'il y avait un gros problème avec le diadème… Holder ne voit qu'un suspect, qui se trouve déjà derrière les barreaux, c'est son fils Arthur, qui depuis quelques temps fait son désespoir avec ses mauvaises fréquentations. Trois béryls ont été dessertis et ont été dérobés. Où sont-ils passés ? Arthur se tait, fâché contre ce père qui l'a dénoncé.

A Streatham, le manoir de Holder, Sherlock Holmes et le docteur John Watson recherchent le moindre petit indice. Des empreintes de pas et des tâches de sang maculent la neige et dévoilent un pan de l'histoire. C'est à Londres que l'enquête doit se poursuivre, dans les quartiers les plus chauds du West End… Sherlock revêt le costume d'un vieux vagabond et part comme un chat solitaire sur les traces des voleurs.

Une amie m'a fait la surprise de m'offrir ce magnifique livre illustré. Amoureuse depuis longtemps de Sherlock Holmes, j'ai été ravie de découvrir cette parution (texte intégral) avec les dessins de Christel Espié. de plus, dès le premier coup d'oeil sur la couverture, j'ai été plus que séduite par la ressemblance de Sherlock Holmes avec le personnage de la série télévisée, Jeremy Brett, fidèle incarnation de ce héros.
C'est le deuxième album qu'elle illustre car avant celui-ci, il y a eu "L'aventure du ruban moucheté".

Ce livre a de belles dimensions, on peut dire qu'il en impose. le premier dessin affiche un hiver froid, ouaté par la neige, et l'atmosphère, bien qu'extérieure, paraît feutrée comme un salon. En deuxième illustration, nous avons un portrait de Sherlock, songeur et scrutateur. Sombre dans les tons de bruns et de noirs, seul son visage attire le regard ; je le trouve lumineux. Les chapitres se succèdent avec leurs illustrations, de véritables tableaux, des vues intérieures, extérieures, des gros plans, et des personnages acteurs de l'intrigue. le travail est très soigné, les couleurs sont éclatantes et chaudes, les détails sont nombreux… jusqu'aux légères fêlures d'une tasse en porcelaine, jusqu'aux reflets… les portraits très vivants… ils posent ou ils sont saisis dans leur naturel… C'est beau !
Après autant d'éloges sur les dessins, vous pouvez penser que l'histoire est secondaire… Nenni ! de forme classique, sans un dénouement spectaculaire, elle a comme toutes les autres nouvelles de Conan Doyle, une magie particulière. Watson spectateur, compagnon fidèle, et Holmes le regard acéré, actif, toujours prêt à se fondre dans les bas-fonds pour établir justice et vérité. L'histoire raconte des tromperies, des déceptions et des réconciliations.

J'aime beaucoup, c'est un coup de coeur, et je vous invite à noter cet album ainsi que le nom de cette talentueuse illustratrice.
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