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Critique de michelcombebellin


UN DÉLAYAGE NOMBRILISTE ET VAIN

Malgré ma perplexité et mon inappétence — en quoi l'hypersexualité de ce trentenaire exib allait-elle bien pouvoir me captiver, moi qui ne suis ni obsédé ni voyeur, quoique homo assumé, et qui surtout apprécie la Littérature, la vraie ? –, j'ai tenté l'interminable traversée sur papier bible. (Car, même s'il vous est offert, doit-on bouder un pavé et instinctivement s'y soustraire ?) Las, au bout d'une centaine de pages… Feuilleton bavard, égolâtre, répétitif, obsessionnel, chaotique et assez vain. Plus de 2000 pages pour ça ! Plus d'un kilo d'expériences complaisantes et prétendument libératrices ! Agitant l'étendard du Sexe heureux, la sous-culture gay nous inflige périodiquement ce genre de ratatouille autobiographique faussement scandaleuse et authentiquement nombriliste : Renaud CamusGuillaume Dustan… aujourd'hui Arthur et son méga prurit érotico-littéraire. Que peut-on souhaiter à cet ambitieux écrivain en herbe (qui récidive après avoir déjà commis “Histoire de ma sexualité” chez Gallimard, excusez du peu) ? Après avoir osé citer l'auteur des « Confessions » en épigraphe, qu'il mette humblement et sobrement ses pas dans ceux de cet illustre repenti de l'Antiquité en se distanciant si possible de son nombril et de son phallus autocélébrés. En approfondissent les vrais enjeux. En cherchant la véritable Source. Et en travaillant son style. C'est la plus belle gageure qu'un lecteur exigeant puisse souhaiter à Arthur Dreyfus. Encore un mot : comment l'Éditeur de POL et auteur Frédéric Boyer (qui s'autopublie dans sa propre maison et, chaque semaine, vient bêler dans La Croix Hebdo !) a-t-il pu avaliser une telle publication ? Son ami Paul Otchakovsky-Laurens doit se retourner dans sa tombe fraîchement recouverte... malgré une cohérence posthume : c'est à lui qu'on doit la publication des infâmes "Tricks" de R. Camus en 1988. Ce qui prouve que l'argent des Belles Lettres n'a pas d'odeur ; le foutre et la drogue, oui, plus ou moins douceâtre et écoeurante... voire franchement putride comme la merde que ce genre de littérature délaie et célèbre — sauf pour les délicates narines de la béate Laure Adler !


Lien : https://michel-bellin.fr
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