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3.78/5 (sur 1443 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Caen , le 11/03/1950
Biographie :

Laure Adler, née Laure Clauzet, est une journaliste, biographe, essayiste, éditrice et productrice de télévision française.

Elle grandit en Côte d'Ivoire à Abidjan jusqu'à ses 17 ans et passe son baccalauréat en France. Après une maîtrise de philosophie et un doctorat en histoire en soutenant une thèse d'histoire sur les féministes du XIXe siècle, elle entre à France-Culture en 1974, d'abord à titre de simple secrétaire, avant d'animer bientôt le futur célèbre Panorama. Productrice de 1978 à 1989 elle crée entre autres une nouvelle émission phare de l'antenne, Les Nuits magnétiques, dont elle confie l'animation à son second époux, l'écrivain éditeur et homme de radio Alain Veinstein.

Dans les années 1980 et 1990 Laure Adler travaille parallèlement pour la télévision (productrice et animatrice du Cercle de minuit sur France 2) et l'édition (responsable des essais et documents chez Grasset) tout en publiant plusieurs ouvrages, essais et récits. Citons notamment: "A l'aube du féminisme" (1979), "Secrets d’alcôve" (1983), "L'Amour à l'arsenic" (1986), "Une histoire du racisme" (1990), "La Vie quotidienne dans les maisons closes" (1990), "Les femmes politiques" (1994), "Marguerite Duras" (1998, Prix Fémina de l'essai).

Elle a également été conseillère culturelle auprès du président François Mitterrand de 1990 à 1992, expérience dont elle tirera un livre, "L'Année des adieux" (1992).

Laure Adler a dirigé France Culture de janvier 1999 à septembre 2005 avant d'être nommée directrice éditoriale des éditions du Seuil en novembre 2005, fonction dont elle est licenciée en décembre 2006.
Depuis plusieurs années, elle présente Studio Théâtre le samedi de 18h10 à 19h sur France Inter, l'émission littéraire Tropismes sur France Ô, et Hors-Champs sur France Culture.

Depuis 2009, elle anime, avec Bruno Racine, l'émission Le Cercle de la BNF, en collaboration avec Le Magazine littéraire et fait partie du jury du prix de la BnF. Depuis le 29 août 2016, elle anime sur France Inter l'émission L'Heure bleue.

Elle garde le nom de son premier mari, Alfred Adler, pour sa vie publique après leur divorce. Mère d'un premier enfant né en 1970, en 1985, son deuxième enfant, Rémi, meurt de maladie à 9 mois, sujet auquel elle consacre un livre chez Gallimard ("À ce soir", 2001). Elle donne ensuite naissance à deux filles.
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Source : www.republique-des-lettres.fr/
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Tribunes de la presse - Rencontre avec Laure Adler


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Dès l'instant où elles envisagent la lecture comme une possibilité de troquer l'étroitesse du monde domestique contre l'espace illimité de la pensée, de l'imagination, mais aussi du savoir, les femmes deviennent dangereuses.

En lisant, elles s'approprient des connaissances et des expériences auxquelles la société ne les avait pas prédestinées
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La vieillesse, comme un engagement vis-à-vis de soi-même de ne pas déroger à ce qu'on tente d'être. Être sans arrêt en éveil, sans le vif de l'existence, ne pas se décevoir, tenir bon malgré les embûches et ne jamais se plaindre. Ne pas en faire une histoire. Nombreuses sont les personnes qui pratiquent cet art de vivre discrètement , sans crier gare, comme une seconde nature.
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"La richesse des vieilles âmes et des corps à bout de course est immense, splendide, surprenante. Plus je m'enfonce au quotidien dans ce qui me reste à vivre, plus je m'intéresse aux moindres détails : visages, corps, gestes, destins... On ne cesse de se découvrir. Mon rapport au Temps a changé. Je suis entré dans le Temps..."
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Le samedi matin, les parents avaient le droit de venir plus tôt. Le professeur s'est arrêté dans la chambre de notre fils. Il l'a contemplé longuement, avec amour et même admiration. Je savais qu'il appréciait sa manière de lutter. Un grand professeur peut éprouver de la considération pour un petit enfant. Curieusement il n'a pas tâté son pouls, n'a pas vérifié les courbes des machines. Il l'a embrassé et nous a proposé de le suivre dans son bureau, il nous a fait asseoir, nous a demandé de poser nos mains sur la table de fer. Il a pris nos mains qu'il a enveloppées dans les siennes. Puis il a levé les yeux et, le regard embué de larmes, nous a annoncé que c'était fini.
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L'Antiquité connaissait certes la voix intériorisée, mais cette pratique de la lecture n'y a jamais été qu'un phénomène marginal. Tout comme nous sommes surpris aujourd'hui quand quelqu'un élève la voix en lisant - ne fut-ce que pour murmurer ou même si ses lèvres bougent de façon à peine audible - et que nous nous interrogeons sur les raisons d'un tel comportement dès lors qu'il ne s'agit plus d'un enfant, il devait en aller pareillement dans l'Antiquité quand quelqu'un ne lisait pas à voix haute - ou tout au moins perceptible. Jusqu'à une époque tardive du Moyen Âge et, selon les milieux, jusque très avant dans une époque moderne, la lecture consistait en deux choses : penser et parler. Surtout, elle n'était pas un acte qui était séparé du monde extérieur, mais qui se déroulait à l'intérieur du groupe social et sous son contrôle.
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Elle [Françoise Giroud] me citait souvent le proverbe arabe : " Ce que tu n'as pas dit t'appartient. Ce que tu as dit appartient à tes ennemis ".
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En 1931, le grand peintre américain Edward Hopper peint Hotel Room, une toile de grand format.
Une femme est assise en sous-vêtements sur un lit d'hôtel.
Elle n'a pas encore déballé son sac de voyage ni sa valise.
La femme, dont les traits du visage sont plongés dans l'ombre, est en train de lire un dépliant, probablement une carte routière.
Elle semble indécise, presque désemparée, sans secours.
La mélancolie des gares et des chambres d'hôtel anonymes, du voyage infini et sans destination, enveloppe cette scène figée.
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La lecture entre femmes, écrite par des femmes pour des femmes, tisse, en effet, un lien de solidarité qui inquiète bien des hommes - hommes de loi, hommes d'hygiène, hommes de moeurs, hommes d'Eglise. Tous à leur manière, ils vont s'alarmer des femmes qui lisent, avant de les marginaliser, de les désigner comme différentes, atteintes de névroses diverses, affaiblies, exténuées par un excès de désirs artificiels, propres à succomber, proies rêvées d'un monde décadent et déliquescent, mais si vénéneux et si puissant érotiquement qu'il pourrait entraîner un brouillage d'identité sexuelle, une dévalorisation des codes moraux, une destabilisation de la place assignée à chacun dans un monde où le propriétaire est le père, le bourgeois, l'époux.
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La lettre, comme forme de la conversation écrite, était très en vogue dans les Pays-Bas du XVIIe siècle. A cette époque, aucun autre pays d’Europe ne comptait autant de citoyens qui savaient lire et écrire, et les échanges épistolaires y acquirent une importance sans cesse croissante […]. On vit fleurir sur le marché du livre toutes sortes de manuels de la correspondance et de l’art de la calligraphie. […] La peinture ne tarda pas à s’emparer de ce motif et toute une population écrivant ou lisant des lettres apparut bientôt sur les toiles […] Parmi les tableaux les plus célèbres traitant de ce sujet, on peut nommer ceux de Jan Vermeer, Gerard ter Borch et Pieter De Hooch. Tout en appartenant à cette constellation, le tableau présenté ici [La Requête amoureuse, de J. Ochtervelt] en franchit également les limites. […]
De toute évidence, l’homme peint par Ochtervelt est en train de réitérer verbalement la requête amoureuse qu’il a déjà confiée à la lettre qu’on aperçoit sur la table. Le fait que le sceau rouge en est rompu suggère que la femme a pris connaissance de son message. Sans en être apparemment touchée, elle poursuit cependant sa lecture, qui semble pour l’instant lui importer davantage que tout échange épistolaire, verbal ou autre (on ne saurait omettre la présence du lit à l’arrière-plan du tableau), et ce, alors même que la jeune femme est fort loin de produire une impression d’excessive pruderie.
Quelle que soit l’issue de l’affaire, le tableau nous montre une chose : la femme jouit de l’intérêt et de l’attention qu’on lui accorde, sans avouer cependant le plaisir qu’elle y prend et en s’abîmant dans sa lecture – en tout cas, c’est ce qu’elle fait mine de faire.

[Jacob Ochtervelt (1634/35 – 1708/10) - La Requête amoureuse, 1670 – Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle]
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Des choses vues, pour citer Victor Hugo, qui a si magnifiquement parlé de la vieillesse, il y en aura dans ce texte, qui s'apparente plus à un carnet de notes, à un vagabondage amoureux au pays de la littérature et de la poésie, à une enquête dans des lieux dits de "retraite", ouverte au charme des rencontres et au hasard des questionnements qu'à un livre savant.
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