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Citations sur Journal d'un homme trompé (10)

Persévérance, toucherai-un jour tes trésors difficiles ? Aurai-je donc perdu ma vie sur cette faible idée du coup de foudre dont je voudrais toujours qu'il consume la femme que je rencontre et qu'il la sépare de tout pour l'abolir en moi ? L'amour, comme toute la vie, n'est que travail. Tout ce qui apparaît de spontané doit, pour prendre forme et s'épanouir, être soutenu par la conscience et prolongé par la volonté. Pourquoi moi, qui aime le travail dans mon métier, ne puis-je m'en accommoder dans mes amours ?
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Son oeil fut sur moi de plus en plus aigu tandis que sa caresse, à travers mille détours, mille ruptures de rythme, allait vers son but.
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- Moi, je m'adonne entièrement à la particularité d'une femme. Ce qui fait, d'autre part, que je ne reste longtemps avec aucune.
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Jamais un homme ne pardonnera à sa compagne ses propres faiblesses.
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Les femmes tuent le passé en le taisant, les hommes en le parlant ( p 227)
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La fidélité dure aussi longtemps que dure l'étonnement.
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Moi je n'ai jamais été jaloux que d'inconnus. Je ne comprends pas qu'on soit jaloux de personnes connues. On voit trop bien qu'elles ne le méritent pas. ( p 226)
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Un longue liaison établit quelque chose d'indestructible, une force fixe et rayonnante qui ravage le passé et l'avenir, une force de fatalité ( p 187)
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À quoi bon connaître une vie de plus ? Une vie de plus ou de moins. J'en suis à ce point où l'individu qui passe ne peut être reçu que comme doublure de quelque rôle inscrit depuis longtemps dans la troupe tragique où le théâtre de ma mémoire a résumé toute l'humanité.
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15 août.

Je passe mes nuits dans ce bordel dont j'imagine qu'il est dédié à la Vierge. Chaque lieu, chaque chose doit être dédié à un dieu ou à une déesse. Or, en Occident, nous n'avons qu'une déesse qui doit suppléer à toutes les fonctions de la féminité divine. Dédié à la Vierge, parce que, dans un bordel, hommes et femmes cultivent la virginité du cœur. Culte atroce et facile.

J'ai trouvé un truc commode pour que cette troupe de femmes ne me donne que ce que j'en veux. Je dis que je suis peintre et ce carnet où je feins quelques croquis me défend de leurs attaques. Je dessine et je plais, car mon crayon est mièvre, parfois.

Je ne peux plus faire l'amour qu'avec une femme que j'aime. J'ai couru les putains, mais il me semble que c'est fini. Je m'étonne d'avoir été pendant de longues années un débauché qui convoitait les statues des jardins publics. Mes sensations étaient si amorties au contact de ce marbre ou de ce zinc.

Sans doute avais-je de la poudre à jeter aux moineaux ; mais je n'en ai plus.

Somme toute, je n'avais besoin de prostituées que dans la mesure que j'ai trouvée ici, au bordel de la Vierge. Je leur demandais des images, des images un peu plus avivées que n'en offrent les femmes ordinaires, amaties par le grand jour. Dans le débauché que j'étais, il y avait un peintre : reste le peintre.

Mais ai-je donc encore besoin de rassembler des images ? Mon cerveau n'est-il pas imprégné de toutes les images du monde ? Oui. Alors ?

C'est que je ne sais jamais où aller, si ce n'est au bordel ; c'est le seul endroit où l'humanité se taise et offre un commerce gentil. Aussitôt que les humains se taisent, leurs corps deviennent doucement, infiniment causeurs, comme ceux des bêtes et des plantes. C'est pourquoi, après le bordel, c'est la rue que je préfère. Il y a eu aussi les heureuses années du cinéma muet.

Je finis mes soirées chez les filles du silence. Le bordel pour moi est à la limite de l'art et de la religion, ces grandes fonctions mourantes qui se débattent encore dans mes entrailles.
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