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Citations sur Rouge rendez-vous (8)

La nouvelle venait de tomber. De Templeuve. Les nausées allaient ainsi peut-être disparaître. Débarrassée, la voilà délestée du passé. Madame mère était morte, enfin, pour de vrai ! Le mauvais conte de fées prenait fin ! Depuis deux jours, Marina ruminait cette nouvelle. Son équipe s’occupait des formalités. La formalité était le mot exact qu’il fallait utiliser pour ce… cette chose, la mort de Pauline. Puis le courrier arriva.
Mes petites feuilles à la violette.
Voilà ce qui était inscrit sur l’en-tête de ce courrier aux effluves de violette. Encore un taré qui veut me faire découvrir un parfum de son invention ! Ou un admirateur, bref un autre taré, qui veut me faire rêver avec ses déclarations nunuches ! Les secrétaires de Marina ne s’occupaient que de la correspondance professionnelle. Tout ce qui semblait être personnel lui était remis avec la plus grande discrétion. Cette lettre lui procura immédiatement un léger frisson sans comprendre pourquoi. Oui, sans doute un taré. Seulement, elle ne put s’empêcher de lire la suite. Et puis ce titre qui faisait remonter étrangement l’odeur de mort, de mort ranimée par l’appel de Templeuve. Ce con de directeur de mouroir ! Elle était sûre qu’on allait encore lui demander de l’argent… Mais bon tout cela n’était que la rançon du succès, il fallait faire avec… D’ailleurs, elle aimait faire avec ! Ses yeux effleurèrent donc le feuillet.
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Chacun, ainsi, ressentait la présence de l'autre, conscient de respirer le même air du temps. Le souffle de la vie les englobait, mais n'avait pas encore décidé de ce qu'il devait faire d'eux.
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Ah ! Dunkerque et ses environs ! Si cette grande cité portuaire du nord de la France avait été la région de ses vacances d’adolescente, il y a longtemps qu’elle avait changé de cap vers des horizons plus distrayants et bourgeois. Mais le travail et le profit primaient cette fois. Quand on était conviée pour « créer l’évènement », peu importaient les disgrâces de la voûte céleste. La femme d’affaires, nouvelle icône de la mode y était sollicitée. Elle était censée faire merveille lors de l’ouverture d’un des plus grands centres de thalasso d’Europe du Nord dont le slogan provisoire était prometteur « les fées mer sur les rides ! ». Elle aurait préféré Le Touquet pour ce projet, mais exceptionnellement, elle n’était pas de taille à combattre les caprices des affaires et les considérations spatiales.
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Le terrain de jeu de leur tête-à-tête était concocté pour joindre l’utile à l’agréable. Bien sûr, « l’agréable » restait aléatoire... Tout dépendait de la météo et de ce Benjamin. Lequel de ces deux facteurs s’avérerait le plus stimulant ? Elle espérait que le jeune homme serait capable de lui faire oublier une météo potentiellement défaillante. Il fallait toujours croire en l’homme, non ? Le beau temps en effet n’était pas la spécialité de sa destination : Dunkerque.
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Était-ce à cela qu’elle pensait, au volant de son cabriolet, en route pour cette ville où l’attendait Benjamin le bien nommé ? Elle transpirait quelque peu dans son tailleur en cuir, sans doute à cause du souvenir du regard novice de ce Benjamin capté lors de leur dernière rencontre. Enfin, « transpirer » n’était pas le mot exact. Une telle personnalité ne souffrait pas des affres du commun des mortels. D’ailleurs, était-elle mortelle ? Donc, Madame ne transpirait pas, Madame vibrait au son de ses envies. Et ce qu’elle souhaitait pour le moment, c’était se faire obéir de Benjamin puis s’en débarrasser avec un maximum de plaisir.
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Pourtant, ce diable en jupons, en corsaire ou même en guêpière était monstrueusement intelligent. En effet, elle savait vendre toutes ses promesses de jouvence à celles qui avaient les moyens de payer. Et au prix fort ! Des femmes comme ça, Marina avait le don de les dénicher. C’était ce qu’on appelait le flair. Elle avait l’art de repérer le filon cosmétique ! Une aubaine pour cette femme avide de réussite. Elle avait trouvé comment capter la lumière aussi facilement que les tendances de la mode. Elle avait su créer une crème capable de donner à un visage les ardeurs du vent, les lueurs du ciel et la beauté de l’été éternel.
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Marina offrait les couleurs du temps à toutes celles qui n’avaient pas la chance de les saisir au naturel. Un être merveilleux donc, une créature magique. Oui, mais !

Oui, mais c’était aussi une femme sans scrupules, sûre d’elle et qui savait mettre en valeur ses défauts et mettre en défaut ses faiblesses. Une diablesse, finalement. Une femme-objet à double tranchant.
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Il était vrai que ses exigences étaient particulièrement strictes ; date de péremption 25-28 ans, pas plus... épaules carrées, mais juvéniles. Elle n'allait pas jusqu'à donner un cahier des charges avec mensuration et pédigrée, mais ses desiderata y ressemblaient parfois. Et puis, elle s'ennuyait beaucoup plus vite qu'avant, alors...
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