Pfff...

Cet album nous a fait beaucoup rire à la maison.

Pour ma part, ça a commencé lorsque j'ai vu la tête de mes enfants, qui ne rigolaient pas du tout, eux. Rendez-vous compte : au début de l'histoire, papa enlève leur tablette à Merle et Roro et les envoie jouer dehors. Sauf qu'évidemment, il n'y a rien à faire dehors, quel ennui ! Je lisais leur mine compatissante et sentait bien venir la chute...

J'ai tout de même été aussi surprise que mes enfants ! Claude K. Dubois connaît bien les tout-petits et leur propension à s'amuser avec rien alors même que l'on aura passé beaucoup de temps à leur proposer tout un tas d'activités. Si en plus c'est scatologique, vous imaginez un peu la tranche de rigolade !

Les aquarelles apportent douceur et nostalgie à l'album. Focalisées sur Roro et Merle allongés sur une branche, elles diffusent au début de l'histoire un sentiment d'ennui infini. Mais petit à petit, le monde s'élargit et finit par adopter un cadre plus large, des traits plus vifs.

Pfff est une ode à l'enfance et à l'ennui, qui est toujours source de trouvailles malicieuses et de souvenirs bienheureux.
Les dernières double-pages sont d'ailleurs des images du bonheur absolu, celui qui tient à très peu de choses : du soleil, du vent dans les arbres, des rires d'enfants.

Quand la tablette est retirée à Merle et Roro, l'ennui s'installe. Leur papa leur propose tout de même de prendre l'air et d'en profiter. Mais rien n'y fait, ces deux petits s'ennuient. Papa a beau leur proposer des activités diverses, mais non, rien ne va, rien ne les intéresse. le papa se décide à sortir la piscine. C'est alors que Pinson saute fou de joie dans l'eau. Mais l'ennui a du mal à quitter Merle et Roro… Et dans le silence, un Prout sonore déride les enfants et la joie, les rires et les jeux dans la piscine remplacent l'ennui, sous le regard des parents en toute fin…

Si je vous livrais mon avis à la fin d'une première lecture, je vous aurais sans aucun doute dis que cela était moyen dans un livre pour enfant ces histoires de prout… Mais, car il y a un sacré mais, mon fils malade (angine) avait bien du mal à s'intéresser à quelque chose. Ce petit livre lui a redonné le sourire. Et à force de le relire, je me dis que oui, il reste un enfant, ce genre de chose peut l'amuser, et tant mieux avec toute son innocence.

Un petit livre oui, qui aide surtout à se souvenir du plaisir qu'on a à lire des lectures sérieuses et d'autres plus légères, juste pour rire ou s'évader.

Les illustrations sont douces avec une belle morale : lâcher les écrans ! Reçu avec l'abonnement Minimax de l'école de mon fils.

En bref :

Un petit livre drôle, des dessins sensibles, un bon moment à partager.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..

Que se passe-t-il quand vous enlevez les jeux numériques de vos enfants ? Ils font « pfff… ». Roro et Merle soupirent tout le temps. Ils ne savent pas quoi faire lorsqu'ils ne sont pas devant un écran.
J'aime particulièrement le papa. Dans cet album, c'est lui qui punit, qui fait les tâches ménagères et trouve une solution aux enfants. Ces derniers redécouvrent les joies simples des jeux entre amis.
Sur chaque page se trouve une grande illustration avec trois couleurs dominantes : le jaune, le vert et le marron. le texte est écrit assez gros. Parfait pour qu'un grand frère en CP lise l'album à ses jeunes frères et soeurs. Les deux ou trois phrases sur chaque page s'accordent parfaitement aux dessins rehaussés d'aquarelle.

voilà un chouette petit album sur le thème de l'ennui !

L'auteure soulève ici un problème très actuel : celui du drame des enfants qui ne savent plus s'amuser en dehors des écrans ! Les petits canards, aux traits légers et aux couleurs pastels sont très mignons. Leur aspect physique prononcent cet état d'ennui : yeux presque clos, posture avachie, soupirs... On s'amuse de les voir ainsi. Et puis, tout d'un coup, quelque chose finit par les amuser ! Et on découvre que les enfants savent s'amuser d'un rien !
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